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Music

Un premier album éclectique et accrocheur pour Couleur Dessin

Il y a quelque chose dans les tonalités chaudes et les mélodies déliées du psychédélisme qui invitent à l'oisiveté.
Crédit photo: Fixture Records

La formation montréalaise Couleur Dessin donne justement dans la pop tranquillement psychédélique – parfaite pour poireauter dans un parc ou sur son balcon, par un bel après-midi ensoleillé, en se disant que c'est quand même plaisant de n'avoir rien d'autre à faire que regarder le temps passer. Ça ne veut pas dire qu'il ne se passe rien sur le premier album du groupe. Il s'agit, au contraire, d'un disque sur lequel se marient élégamment légèreté et densité, simplicité et complexité.

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Les arrangements sophistiqués mais pas trop du duo, qui sentent encore bon le bricolage un peu broche à foin, pigent leurs inspirations à gauche et à droite : on entend des relents de musique concrète sur (Train Track), Whirling Past évoque le calme pastoral du folk progressif britannique du début des années 70 et le spectre bienveillant du krautrock semble veiller sur l'ensemble. Calmement éclectique sans jamais devenir chaotique, le son de Couleur Dessin possède une qualité presque encyclopédique – qui trahit une culture musicale vaste et diversifiée.

Mais, malgré ce petit penchant expérimental que cultivent le couple Anne-Lise Griffon et Christian Simmons, la musique de Couleur Dessin demeure invitante et accrocheuse : Find Me Easily rappelle sans l'imiter la manière dont Stereolab déconstruisait la pop française sur Mars Audiac Quintet ou Emperor Tomato Ketchup, tandis que The Bad Thing fait penser au garage sixties gentiment déglingué de White Fence… Travelling With Rocks, un second extrait extrait fort plaisant, donne d'ailleurs une bonne idée du mood général. Le groupe sera en concert le 8 juin, avec Jeu de bouteille ainsi que la formation de Philadelphie Louie Louie.

L'album est disponible en pré-commande ici.