Société

Indépendence chacha

On a célébré l'indépendance du Congo avec Zoey Hasselbank.
Graciela Dutrieue
Antwerp, BE
congo indépendance anvers fête
Toutes les photos sont de l'auteure

Le 30 juin dernier, une fête pour l'indépendance du Congo s’est tenue dans mon quartier, le très animé Borgerhout. Ça s’est passé au Roma, plus précisément. L'ambiance était bonne et un sentiment certain de fierté flottait dans l'air. En tant que membre de la communauté, je ne pouvais pas passer à côté de cette célébration de notre histoire et de notre culture, et j'étais résolue à en photographier l’atmosphère et les moments forts.

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Par contre, ne vous laissez pas avoir par la date sur les photos, l'événement avait bien lieu le 30 juin, jour de l'indépendance du Congo. Mon appareil photo est tout simplement mal réglé et je n'ai aucune idée de la façon de changer ça...

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Sara Moponami, mieux connue sous le nom de Zoey Hasselbank, est la force motrice de Tubakidi, un nouveau concept dédié à la célébration de l'indépendance et de la communauté congolaise. Après des années de doutes sur la manière dont elle allait s'y prendre, elle a décidé de se lancer et d'organiser un événement unique qui allait incarner l'essence de la culture congolaise. 

L'événement est bien ficelé, avec une belle palette d'activités et d'expériences par et pour les Congolais·es : à manger et à boire, mais aussi de la coiffure, des débats, des lives et des DJ sets. En gros, c’est une fête pour tous les sens et un hommage à la riche diversité et à la créativité de notre communauté.

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Avec ma meilleure amie, on y va l'estomac vide, dans l’espoir que la nourriture soit abordable. Et on n’est pas déçues. Les prix de la nourriture et des boissons dans ce genre d’événement sont souvent assez élevés, surtout à Anvers, mais ce n’est pas le cas ici. Vous voyez ce bol de makemba ? 8 euros. Du jamais vu dans cette ville.

Les recettes de l'événement seront reversées à Rebuild Women’s Hope, une organisation caritative qui travaille pour les femmes au Congo. Hormis les entrées, la vente de livres, la coiffure, la nourriture et les boissons, les bénéfices de la vente de t-shirts seront aussi reversés à l'asso’.

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Comme je l'ai écrit plus haut, j'habite près d'ici et honnêtement, je dois admettre que je n'ai jamais vu autant de Congolais·es sur la Turnhoutsebaan. Les gens sont posés, et bien habillés. En fumant une clope dehors, je discute avec pas mal de monde et je ressens un sentiment de communauté que je n'avais pas ressenti depuis longtemps.

On écoute les différents débats en nous enfilant notre gros repas. Le panel comprend des artistes congolais·es, des personnalités influentes et des bénévoles – chacun·e partage son point de vue unique sur un sujet spécifique. De quoi nous transmettre un sentiment de connexion et de fierté. 

Au fil des talks, le sujet de l'indépendance congolaise est abordé, ce qui constitue un moment d'introspection et de réflexion. Je pense parler au nom de beaucoup en disant que ces conversations donnent un nouveau souffle à nos réflexions, pour embrasser et célébrer notre héritage culturel, tout en prenant des mesures pour relever les défis actuels. Ces débats nous rapprochent encore un peu plus les un·es des autres et nous rappellent qu’on est plus fort·es ensemble ; on est là pour les autres.

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Ja, wat kan ik zeggen? Wij, Congolezen, moeten gewoon altijd onze kleren uitdoen wanneer we dansen… it’s a cultural thing! 

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