PHOTOS ET STYLISME: RIKKI KASSOMAQUILLAGE: KAORI POUR USLU AIRLINESRikki Kasso est un photographe américain de 27 ans qui s’est installé à Tokyo depuis quelques années. Il photographie des jeunes japonaises plus ou moins habillées et publie les photos sur son blog «Tokyo Undressed».
Vice: Salut Rikki. Qui sont les modèles dans cette «fashion story»?
Rikki Kasso: Ce sont Saki et Hasuka du harem du Rikki Mouse Club.
C’est quoi le Rikki Mouse Club?
Un remède contre la solitude.
Ok. De quoi s’agit-il dans ce shooting?
Ça a eu lieu dans un «love hotel»rustique de Tokyo. On a payé une vieille dame édentée de 85 ans cachée sous des vitraux bleus roi et on est monté dans la chambre 206.
Ces «love hotel» ne sont pas un peu démodés?
Non, là où j’habite, il s’en construit des nouveaux tout le temps. Les plus anciens sont à proximité des gares et sentent un peu bizarres, mais les nouveaux ont la qualité Trump Tower.
Comment ça?
Il y a ces sphères rétro futuristes en plastique avec des lits à l’intérieur. Le design des chambres a l’air sorti d’un film de série B des années 1980. Le sexe est tellement simple, à la base on a besoin que de deux composantes principales. Faire l’amour dans un de ces cadres fantaisistes est une expérience surréaliste. C’est quand la dernière fois que t’as baisé dans un vaisseau spatial?
Les gens ne peuvent pas baiser chez eux?
Les appartements ici sont souvent très petits. En plus, beaucoup de gens vivent chez leurs parents jusqu’à leur trente ans. Et puis le sexe est un divertissement, donc on vient là pour s’amuser.
On aime bien ton blog «Tokyo Undresses». Ça parle de quoi?
C’est une illustration de mes peurs et de mes obsessions. C’est un moyen de parler sans dire un mot.
Quelle est l’idée?
Il n’y a pas d’idée, juste du réel.
Et les modèles viennent toutes à toi comme ça? Comment tu fais?
Je me le demande encore.
Robe et culotte: Paul Frank; chapeau: Still Life
Montre: Paul Frank
Culotte: Paul Frank
Culotte: Paul Frank
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