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Crime

Voiture piégée à Ankara : La Turquie accuse le PKK, le bilan porté à 37 morts

L'aviation turque a bombardé des camps du PKK dans le nord de l'Irak tôt ce lundi, au lendemain de l'attaque à Ankara.
Photo par Sedat Suna/EPA

Au lendemain de l'attaque à la voiture piégée dans la capitale turque d'Ankara, les autorités annoncent qu'un des deux suspects serait une femme. La Turquie affirme qu'elle est membre du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan). Le président Recep Tayyip Erdo?an promet de son côté une réponse ferme.

L'attaque de dimanche était la deuxième en moins d'un mois à frapper le centre administratif de la ville. L'explosion a eu lieu à un carrefour de transports, à quelques centaines de mètres des ministères de la Justice et l'Intérieur.

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Ankara Olay yerinden. pic.twitter.com/ru5Bb4RkKz — RedAlevi (@RedAIevi) 13 mars 2016

Des responsables de la sécurité ont expliqué à Reuters avoir obtenu des preuves que l'un des responsables était une femme membre du PKK. Née en 1992 dans la ville de Kars, à l'est de la Turquie, elle aurait rejoint le groupe en 2013.

Le président Erdogan a demandé aux citoyens turcs de rester calmes. "Ces attaques, qui menacent l'intégrité de notre pays et l'unité et la solidarité de notre nation, n'affaiblissent pas notre volonté de lutter contre le terrorisme mais renforcent notre détermination," a-t-il dit.

"Notre peuple ne doit pas s'inquiéter, la lutte contre le terrorisme sera victorieuse c'est certain et le terrorisme sera mis à genoux."

À lire : L'homme le plus recherché de Turquie : VICE News rencontre le leader du PKK, Cemil Bayik

En juillet dernier un cessez-le-feu de deux ans et demie a pris fin avec le PKK, mais les militants qui revendiquent l'autonomie kurde, se sont surtout concentrés sur l'attaque de forces de sécurité dans les villes du sud-est du pays. Nombre d'entre-elles ont été visées par des couvre-feux.

Par le passé, le PKK s'en est pris directement aux forces de sécurité, et dit ne pas cibler les civils. Si le groupe venait à revendiquer directement l'attaque, cela constituerait donc un changement majeur sur le plan tactique.

Une source policière a expliqué quelques heures après qu'un homme et une femme étaient les deux personnes à l'origine de l'explosion. Une main de la suspecte a été retrouvée à 300 mètres du lieu de la détonation.

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Les explosifs utilisés seraient du même type que ceux utilisés lors de l'attaque du 17 février qui a fait 29 morts, surtout des soldats, a dit la source à Reuters. La bombe avait été remplie de plombs et de clous pour causer un maximum de blessés et de dégâts.

Les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK) avaient revendiqué l'attentat de février, il était survenu à quelques pâtés de maison de la nouvelle attaque. Le TAK dit qu'il a fait scission avec le PKK. Certains experts disent que les deux organisations sont toujours liées.

L'organisation terroriste État islamique a aussi été accusée d'au moins quatre attaques à la bombe en Turquie depuis juin 2015, dont une attaque suicide qui a tué une dizaine de touristes allemands dans le coeur historique d'Istanbul en janvier. Des attaques ont aussi été menées dans le passé par des groupes radicaux d'extrême gauche ou djihadistes.

Bombardements turcs du PKK

Le gouvernement a annoncé qu'il pensait identifier formellement l'organisation derrière l'attaque de dimanche plus tard dans la journée de ce lundi.

L'aviation turque a bombardé des camps du PKK dans le nord de l'Irak tôt ce lundi, a déclaré l'armée. Un couvre-feu jour et nuit a été imposé à la ville de Sirnak, dans le sud-est du pays, pour mener des opérations visant les militants kurdes explique le bureau du gouverneur de cette région.

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