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Sports

Six matches de suspension après avoir bousculé un ramasseur de balles

Et c'est bien mérité, Liam Kelly, capitaine de Leyton Orient avait abusé. Heureusement, la corporation des ramasseurs de balles s'est mobilisée et justice a été faite.

Ramasseur de balles, voilà une noble engeance pas assez célébrée dans le monde du foot, sans qui, pourtant, nos week-ends vautrés devant la télé ne seraient pas possibles. Comment le football pourrait-il se passer de ces ados boutonneux, aussi grands que maigres et engoncés dans des gilets brillants, qui passent leurs dimanches après-midi à courir après les ballons partis en tribunes pour que le corner soit tiré aussi vite que possible ?

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Outre ces indéniables qualités, les ramasseurs de balles accomplissent ces tâches de l'ombre sans se plaindre malgré le gel et le vent glacial qui s'engouffre à travers ses fringues. Son seul but dans la vie : que son équipe de coeur récupère la balle le plus vite possible.

Voilà le sacerdoce assumé par le ramasseur de balle, qui élève son amour du foot au rang d'entrée en religion. Et comme tout homme de foi, il ne réclame jamais rien en retour. Pas un merci, ni même un regard. Surtout quand, sur le terrain, il sait qu'il y a un certain Liam Kelly, le capitaine de Leyton Orient.

Pendant la victoire de cette équipe en déplacement à Plymouth début février, Kelly s'est rendu coupable d'un geste de lèse-ramasseur de balle en s'en prenant à Jake McLean, 17 ans. Avant un corner de Leyton Orient, Kelly a balancé le jeune homme, qui venait de ramasser la balle et, il est vrai, la tenait derrière son dos.

La réaction de Kelly a provoqué une immense vague de solidarité envers cette corporation oubliée, ainsi qu'un magnifique exemple d'action collective de la part de la confrérie des ramasseurs de balles. Résultat, Kelly a été suspendu pour six matches, ce qui, nous nous accorderons tous sur le sujet, est une sentence tout à fait méritée.

Dans la presse locale, le jeune McLean a défendu son honneur en assurant ne pas avoir lambiné exprès pour rendre fou Kelly : « Je n'ai pas eu l'impression d'être particulièrement lent ni de ralentir le jeu… C'est seulement quand je me suis retrouvé les fesses sur le sol que j'ai compris qu'il était là et qu'il voulait la balle » Cruelle désillusion pour l'ado, qui a découvert ce jour-là que ses héros, les footballeurs, n'étaient pas trous frappés du sceau de la classe. Et pour cause, Liam Kelly n'est même pas venu s'excuser au coup de sifflet final.

Heureusement, justice est faite désormais, et, grâce à la jurisprudence Liam Kelly, les ramasseurs de balles peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Mais surtout, ils peuvent revenir sans crainte sur les bords des terrains les week-ends, assurer le bon déroulé du spectacle qui nous bercera toute l'aprem du fond de notre canapé.