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Lucien Clarke nous parle de Jamaïque et de photographie

Ça c'est que j'appelle du skate !

Lucien Clarke a plein de tampons dans son passeport. Né en Jamaïque, il a déménagé à New York durant son enfance, avant de s'installer à Londres. Depuis sa première apparition dans la vidéo « Hello Coco » de Ian Passmore en 2004, il est devenu l'un des skateurs les plus renommés, et ride pour Palace, Supreme, SUPRA et Slam City Skates.

Pas du genre à se reposer sur ses lauriers, il a mis à l'épreuve son succès naissant et son talent à travers des voyages autour du monde, constamment en quête des meilleurs spots où exercer son style décontracté et naturel. Désireux d'en découvrir davantage sur ses aventures, nous avons eu une petite discussion avec Lucien à Londres, où il était avec SUPRA.

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*Ouais, c'est vraiment pénible. C'est comment de skater dans le froid ? Salut Lucien ! Comment s'est passé ton hiver ?*
Il a fait froid. Je n'ai pas vraiment passé beaucoup de temps ici. Je suis parti plusieurs fois à LA, j'ai pris le large. J'ai fait deux voyages pour Palace, l'un en décembre, l'autre en janvier, et un tour à Barcelone avec SUPRA en février. Je suis de retour, mais il fait toujours froid – il neige et tout.

*Et après ? Où es-tu allé récemment ?*
L'année dernière, j'ai beaucoup voyagé : Paris, Barcelone, LA un paquet de fois. La moitié du temps c'était des voyages de skate ou de promo pour ma nouvelle chaussure signature SUPRA Quattro, qui venait de sortir. Cette année est chargée aussi, j'ai déjà fait un voyage pour Palace et deux pour SUPRA. Bientôt, je vais aller à Paris pour le lancement de Supreme, mais seulement quelques jours.

Puis, je pars à Cuba.

Pour faire du skate ?
Ce sera un voyage plus posé, pour les chaussettes Stance Socks, avec Andrew Reynolds et d'autres gars. Super équipe, j'ai hâte d'y être.

Le show auquel tu as participé l'année dernière à la galerie 71a était cool…
Carrément, c'était le show PWBC Retrospective de (James) Edson & Snowy (Daniel Kinloch). C'était pour fêter le lancement de ma nouvelle chaussure signature, une collaboration entre notre crew PWBC (Palace Wayward Boys Choir) et SUPRA. C'était super, c'était le premier qu'on faisait. Après, on est allés à Barcelone et à Paris. Celui de Barcelone était dément, l'espace était immense, une sorte d'entrepôt. C'était vraiment bien.

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Tes photos y figuraient ?
Oui, et celles de tout le monde : toute la bande de PWBC et les amis. Des vieilles photos d'il y a dix ans jusqu'à celles d'aujourd'hui.

Est-ce que la galerie Wayward (repaire de skateurs légendaire et galerie photo dirigée par Edson à Londres) te manque ?
Oui, tout ça me manque : le bâtiment et ce qui s'y passait. Parce que même le bâtiment en lui-même n'est plus là, ils l'ont démoli. Maintenant à la place il y a des appartements ou une connerie du genre. Le proprio a augmenté le loyer à un niveau ridicule, donc ils ont laissé tomber.

C'était un super espace.
Oui, c'était bien. J'ai vécu là-bas un moment avec Blondey McCoy, quelque chose comme six mois, peut-être un peu plus.

Tu as des histoires croustillantes sur cette époque ?
Ça n'arrêtait jamais. Quand tu vis dans ce genre de truc, avec des installations en permanence… Chaque jour on se réveillait avec la gueule de bois au son des coups de marteau. Mais il y avait toujours des coups à boire, plein de cartons de Desperados qui traînaient partout.

C'est vraiment sous-évalué, la Desperados.
Sérieux ? Ça crée des gueules de bois atroces, à cause de tout le sucre qu'il y a dedans.

Tu es sur plein de photos. Qu'est-ce que ça fait de se faire photographier tout le temps ?
C'est pas mal, ça dépend pour quoi, j'imagine.

Tu fais beaucoup de séances de pose à la « Blue Steel » ?
Non pas vraiment. Les seuls moments où je dois être comme ça, c'est pour Supreme – ils sont sérieux. Moi j'aime beaucoup sourire, mais eux, ça ne les branche pas trop. C'est pas « Blue Steel » mais… Je me souviens, la première fois que j'ai dû taper la pose comme ça au Japon, c'était difficile de ne pas rire.

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Où est-ce que tu es né ?
Je suis né en Jamaïque, j'ai vécu là-bas environ cinq ans, puis j'ai déménagé à New York où j'ai vécu six ans. Ensuite mes parents ont divorcé et ont tout envoyé bouler.

Tu retournes souvent en Jamaïque ?
Ça fait bien huit ans que ce n'est pas arrivé.

Il y a beaucoup de skate, là-bas ?
La dernière fois que j'y suis allé, j'ai vu un rasta qui faisait du skate pieds nus. Je pense qu'il s'y connaissait pas tellement. Je suis allé le voir et je lui ai demandé « qui fait du skate ici ? », il m'a répondu « moi ». Je lui ai demandé d'où venait sa planche et il m'a fait, « je l'ai trouvée ».

Il y a quelques projets caritatifs géniaux liés au skate en ce moment, comme Skateistan. Est-ce que tu penses que ce serait une bonne idée qu'il y en ait un en Jamaïque ?
Oui, on voudrait faire quelque chose. On va clairement faire un voyage en Jamaïque avec Palace.

Qui est ton skateur préféré en ce moment ?
Blondey McCoy, il se distingue de plein de façons, pas uniquement liées au skate. Ah, et Carl Wilson – il vient de Hackney et vit dans le coin mais il est vraiment bon. Il n'a que 16 ans mais il skate déjà comme un grand.

Un conseil pour les jeunes ?
Soyez vous-même, ne vous souciez pas de ce que les autres pensent de vous. Parce que vous ne pouvez pas changer ce que vous êtes.

Merci Lucien.