Now I Wanna Read Your DOG

Photo de couverture : Tyler Benz

Tous les trente-six du mois nos longues journées passées au bureau sont illuminées par l’arrivée de DOG, un fanzine qui regorge de bonnes vieilles poitrines nues, de gens beaux (on est tous assez moches, ici), d’animaux poilus et de quads violets. DOG est édité par Josh et Sara. Josh, 21 ans, est batteur dans le groupe Decades et a commencé à faire de la photo pour des sites de photos de soirées dans le but de pouvoir s’incruster à des concerts et dans des bars à une époque où il n'avait pas l'âge légal. Sara, 20 ans, est étudiante en communication visuelle, et s’éclate en peignant et en faisant chauffer ses casseroles. On leur a posé quelques questions au sujet de leur petit recueil de bonnes idées connes dont la seconde édition vient de paraître, inspirée par « l’hiver » – même si on a connu hiver plus rude que cette année.

(PS : Si vous avez des troubles de l’attention, si vous êtes hyperactifs ou si, tout simplement, vous n’aimez pas les mots, les interviews ou d’une manière plus générale, tout ce qui est chiant, faîtes donc glisser votre barre latérale vers le bas et démarrez le diaporama.)

VICE : Parlons de votre dernier zine : DOG Vol.2 - Hiver. Il y a quoi, dedans ?

Josh et Sara : Dans ce Vol.2, on a voulu faire ressentir aux gens toutes ces émotions qui se dessinent pendant l’hiver, à New York. Oui, les gens ont froid et se prennent des gouttes de pluie dans la tronche, mais on voulait rappeler aux gens comme cela nous donne envie de se blottir à deux dans un lit, cette acceptation de la force brutale de la nature, ou le sentiment que l’on éprouve  lorsque les premières neiges tombent – des choses que l’on exprime mieux à travers des images.

Votre projet comporte une longue liste d’artistes inconnus qui véhiculent un sens de l’esthétisme particulier.

Il est très difficile de faire suivre à 22 photographes différents un thème précis et des sentiments communs à travers des appareils et des histoires différentes. Quand on les rassemble, ces photos traduisent ces émotions hivernales et le passage de 2011 à 2012 d’une manière que n’aurait pu exprimer une photo seule. On a tous notre propre vision des choses et je trouve ça cool qu’on ressente tous des sentiments similaires à cette époque-là dans la région de New York.

Pourquoi avoir publié un fanzine et pas un livre ?

Les livres d’art sont chers. En fait, c’est même ça qui est bien avec les zines, ils sont moins sérieux, plus accessibles, tu peux boire et manger et aller aux toilettes avec et les emmener où tu veux. Un ami fiable, quoi.

Que pensez-vous de la scène fanzine d'aujourd’hui ?

Il y a tellement de photos et de formes d’art intéressantes. C’est marrant parce qu’on a trouvé nos meilleures pièces sur nos ordis, sur le net, et la plupart du temps, sur Tumblr. Les photos les plus personnelles, les plus frappantes et les plus expérimentales étaient déjà disponibles sur la toile. C’est grâce à ça que les zines sont géniaux. Ils sortent plusieurs fois par an, parfois tous les mois, et ils servent de tremplin à des tas d’artistes qui se trouvent juste à côté de toi, avec qui tu vas à la fac et que tu ne rencontres jamais.

Pourquoi avez-vous décidé d’appeler votre zine « DOG » ?

Eh bien, « Dog » veut dire plein de choses. C’est un animal poilu et amical, le meilleur ami de l’homme. C’est aussi un terme argotique pour désigner un homme sale et sournois. C’est aussi « God », à l'envers.

Vous travaillez sur un nouveau projet pour le futur ?

Oui, mais c’est une information classée secrète chez DOG. Pense au multimédia. Pense à des filles nues et à de l’attirail canin. Ah, et puis, information importante : on va travailler avec Twelve Books, comme on l'a fait pour le premier volume ; ils vont nous distribuer au Japon, où les photos du Vol.2 seront exposées dans une galerie courant mars.

Bientôt sur notre site, plus d’informations sur la prochaine exposition de DOG ! En attendant, profitez ci-dessous de quelques extraits du dernier numéro.