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Culture

Du rôle de la couleur dans la bande dessinée

Avec la série Youtube 'Strip Panel Naked' découvrez comment on fabrique une BD, un manga ou un comic.
Spatterings of red in a muted color field. Panel from Pretty Deadly #1, by Kelly Sue DeConnick, illustrated by Emma Rios, colors by Jordie Bellaire. Screencap via

On est dans le rouge, dans l'action. Ça va chier.Pretty Deadly #1, par Kelly Sue DeConnick, Emma Rios, et mis en couleur par Jordie Bellaire. Screenshot via

Certains dessinateurs la font eux-mêmes, d’autres laissent le job à des techniciens et un paquet s’en passe allègrement. La couleur dans la bande dessinée est aussi importante quand elle est là que lorsqu’elle est absente. Tout cela veut dire quelque chose. Que ce soit les gammes utilisées, la façon dont elle est disposée, les outils utilisés et l’intensité chromique, le rôle de la couleur est parfois aussi important que les phylactères et les mouvements des personnages.

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Des nuages aux sens différents. Pretty Deadly #1, par Kelly Sue DeConnick, Emma Rios, et mis en couleur par Jordie Bellaire. Screenshot via

Si vous en doutez, jetez donc un œil à l’épisode de cette semaine de l’émission Strip Panel Naked. Une courte vidéo où Hass Otsmane-Elhaou analyse le travaille de coloriste de Jordie Bellaire dans Pretty Deadly, le comic de Kelly Sue DeConnick. On y apprend plein de chose, notamment, comme l’explique Otsmane-Elhaou que « le coloriste est un artiste de la même façon que le sont les dessinateurs, les scénaristes, ceux qui ajoutent le texte et ceux qui font les dernières retouches. Mettre des couleurs importe au travail fini donc, fait parti du message que véhicule la bande dessinée. Il s’agit de prendre de décisions qui ont un impact sur la façon dont les gens vont percevoir l’univers et les personnages. Si vous faites ressortir les bleus par exemple, l’ensemble semble apaisé, plus en tout cas que si ce sont les rouges qui ressortent. »

À propos du travail de Jordie Bellaire, Otsmane-Elhaou explique que ce qui est formidable, c’est sa capacité à limiter son choix de couleur pour créer une sorte de cocon. « Si vous avez des centaines de milliers de couleurs parmi lesquelles choisir et que vous les utilisez toutes, aucune n’a de sens. C’est seulement lorsqu’on a une sélection limitée qu’elles prennent part à l’histoire. »

Si Pretty Deadly ne vous dit rien, vous pouvez aussi matter l’épisode portant sur Hellboy in Hell. En attendant, la vidéo est ci-dessous :

Toutes les vidéos sont sur la page Youtube de Strip Panel Naked.