La planète regorge de talents sportifs cachés, de jeunes athlètes inconnus qui vivent dans les coins les plus reculés du globe, ignorés des centres de formation et d'entraînement classiques. De temps en temps, au gré d'une compétition, d'une vidéo ou du hasard, l'un d'entre eux se révèle au grand public. C'est ce qu'il s'est passé dans le cas de María Lorena Ramírez, une indigène mexicaine de 22 ans. Cette jeune femme, originaire de la communauté des Tarahumara, un peuple vivant dans le nord ouest du pays, a participé le 29 avril dernier à l'ultra-trail de Puebla, comme le rapporte la BBC.Elle a même fait beaucoup mieux que de participer, puisqu'elle a remporté la course, prouvant ainsi que la réputation des Tarahumara, connus pour leur endurance et leur capacité à couvrir de grandes distances, n'était pas usurpée. Il faut dire que Maria Lorena Ramirez est une bergère, habituée à marcher 10 à 15 kilomètres chaque jour pour accompagner ses chèvres paître.Ce qui constitue déjà une grande performance au regard de la concurrence réunie pour l'occasion – les participants venaient de 12 pays différents et étaient tous de très bon niveau – tient même de l'exploit, à en juger par la tenue que portait la jeune femme. Des sandales, une robe et un foulard, María Lorena Ramírez était loin d'être aussi bien équipée que le reste des runners. Cela ne l'a pas empêchée de franchir la ligne d'arrivée en tête, après sept heures et trois minutes d'efforts. Elle a ainsi remporté 300 euros.La jeune femme avait déjà terminé deuxième du 100km de Caballo Blanco, dans l'état de Chihuaha, l'année dernière.
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