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LE NUMÉRO MODE 2012

Employés du mois

Jusqu’à récemment, Julie était notre stagiaire édito ; en conséquence, elle allait prendre en photo des gens dans la rue, elle allait interviewer des inconnus chez eux

BRYAN DERBALLA Bryan a passé son enfance à faire du skate à Asheville en Caroline du Nord, une ville considérée comme le « San Francisco du Sud » – ça tombe bien d’ailleurs, puisque sa mère est lesbienne. Il a étudié à Berkeley, notamment pour faire du skate dans la vraie ville de San Francisco. Après la fac, il a lancé Lovebryan.com, un blog qui détaille les exploits visuels de ses amis photographes Sandy Kim, Danilo Parra, Mike Belleme, etc. Ensuite, les photojournalistes ont commencé à photoblogger et les bloggeurs se sont mis à faire des piges. Du coup, aujourd’hui, Bryan est un membre officiel du monde des médias et prend des photos pour le Wall Street Journal et le Financial Times. C’est lui qui a fait la couverture de ce numéro, tirée d’une série avec des chiens sapés comme s’ils aimaient se faire taper dessus par d’autres chiens. LYNN YAEGER Lynn a commencé sa carrière au Village Voice où elle écrivait sur la mode, la politique et les différentes connexions entre ces deux mondes. Ensuite, elle s’est mise à écrire sur ces mêmes sujets pour Vogue, T et le New York Times. On pourrait croire que ces deux domaines ne s’accordent pas, étant donné que la plupart des personnalités politiques s’habillent comme des aliens asexués et que la grande majorité des gauchos voient la mode comme un opium du peuple uniquement destiné aux bourgeois. Mais, franchement, que serait la vie sans ses contradictions ? Après tout, ne peut-on pas passer l’aprèm à Occupy Wall Street et finir aux Galeries Lafayette ? Bien sûr que si, putain. C’est ça aussi, l’Occident. Pour ce numéro mode, Lynn a décortiqué les liens entre les mouvements politiques révolutionnaires et les différentes tendances inventées par tous ces mecs à banderole. JENNI ALVINS Avant, Jenni travaillait dans « la mode », ce qui veut dire qu’elle se déplaçait d’usine en usine pour rencontrer des stylistes au Pérou, à Madagascar et dans les coins les plus reculés de l’État de New York. Cette expérience professionnelle lui a appris que les personnages les plus fascinants du monde de la mode travaillaient très loin des podiums. Elle a ainsi arrêté de faire des fringues et a commencé à faire des vidéos et à écrire des articles pour des magazines genre New York, Marie Claire ou Dossier en plus de son propre site internet : closettour.com. Jenni vit à Brooklyn avec son poisson, Rick, et peu après avoir accepté de participer au numéro de ce mois-ci – en essayant de fabriquer une veste avec un renard vivant –, elle a rêvé qu’elle se noyait.

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 JULIE JALABERT

Jusqu’à récemment, Julie était notre stagiaire édito ; en conséquence, elle allait prendre en photo des gens dans la rue, elle allait interviewer des inconnus chez eux et le reste du temps, elle le passait devant son ordinateur à dire « oui » à tous les trucs les plus horribles qu’on lui soumettait. Depuis qu’elle a réintégré le monde des humains, elle fait d’autres trucs genre des photos de filles nues pour son site et des articles sérieux pour notre magazine. Pour le numéro mode de cette année, elle nous a demandé si elle pouvait parler des spécialités vestimentaires des enseignants français. Lisant dans notre air interdit, elle a insisté en prétextant que son père était « prof de sport ». Devant tant d’honnêteté, on s’est senti obligé d’accepter.

MANUEL MORENO

Après avoir été successivement skinhead, skater, metalhead, alcoolique russe et sans domicile fixe, Manu, homme parmi les hommes et déconneur parmi les enfants, s’est mis en tête qu’il pouvait devenir illustrateur quand il le voudrait. Depuis, quand il n’est pas en train de vendre des boards excessivement chères à des graphistes saoudiens chez Amusement, il dessine donc des scénettes crétines, stupides et pas drôles qu’il poste sur son Facebook – il le met à jour à raison de six updates par heure. Quand on lui a demandé s’il pouvait illustrer l’article de Julie à propos des fringues préférées des professeurs, il nous a envoyé six dessins mortels dans la demi-heure suivante. Entre-temps, il avait défoncé notre wall FB avec huit vidéos différentes de Morsay, trois d’Alain Finkielkraut et deux de Philippe Sollers.