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Sports

25 000 euros d'amende pour Saint-Etienne après les banderoles anti-Qatar

Les ultras stéphanois avaient déployé des banderoles s'attaquant à la politique répressive envers les supporters des dirigeants qataris du PSG.

La commission de discipline de la LFP a tranché : l'AS Saint-Etienne devra payer 25 000 euros d'amende pour les banderoles anti-Qatar déployées lors de la rencontre face au PSG le 31 janvier dernier, et 30 000 euros pour les fumigènes allumés en tribunes par les supporters lors du derby contre Lyon.

A l'origine, les groupes de supporters stéphanois des Magic Fans et des Green Angels. Lors du choc Saint-Etienne-PSG (0-2) du 31 janvier, les ultras avaient commencé le match par deux minutes de silence et une banderole « 2 minutes pour montrer aux Qataris ce qu'ils ont fait à Paris ». D'autres banderoles avaient fait leur apparition pendant la rencontre, notamment un « Argent sale accepté, libertés bafouées, classes populaires écartées, bienvenue au PSG», qui rappelait évidemment la fameuse banderole « Bienvenue chez les ch'tis » déployée par les supporters parisiens lors de la finale de Coupe de la Ligue 2008 entre le PSG et Lens. Enfin, un dernier message avait été affiché dans les tribunes par les Stéphanois : « Le Parc est devenu un cimetière : vous n'emporterez pas votre argent au paradis. Pray for Paris. »

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Banderole lors de #ASSEPSG pic.twitter.com/p49MtzSycw
— Theo Sainté (@Theo_ASSE) 31 janvier 2016

Six banderoles au total critiquaient ouvertement la politique répressive envers les supporters ultras de la part de la direction qatarie du PSG. Celles-ci n'ont évidemment pas plu à l'émir du Qatar. Peut-être qu'il aura apprécié par contre le calembour « Vous avez un paquet de monnaie, nous avons Monnet-Paquet », on ne sait pas.

Banderole des supporters Stephanois #ASSEPSG #Fbsport pic.twitter.com/PhTK6holyX
— France Bleu 107.1 (@FBleu1071) 31 janvier 2016

Toujours est-il que la FFF craignait que de tels "débordements" ne se reproduisent à l'occasion du quart de finale de la Coupe de France Saint-Etienne-PSG mercredi dernier. Tant et si bien que la Fédération s'est fendue d'une petite lettre à destination de Bernard Caïazzo, le président de l'ASSE, menaçant d'arrêter le match en cas de nouvelles banderoles. Une sanction un peu excessive tout de même pour de simples messages politiques.

C'est Caïazzo lui-même qui a révélé l'information à la presse mercredi, ajoutant : « Je trouve que ce n'est pas bien et je ne crois pas que ce soit très légal. On a le plus beau public de France. À toujours taper sur les ultras, on les transforme en opprimés. Ils ont été exemplaires et on les transforme en opprimés. » Finalement, les supporters n'ont rien fait. Le lendemain, la sanction tombait.

Une amende de 25 000 euros qui correspond à l'article 521 du règlement de la LFP, listant les objets interdits et notamment les« banderoles, insignes, badges, tracts ou tout autre support dont l'objet est d'être vus par des tiers à des fins politiques, idéologiques, philosophiques, injurieuses ou commerciales ou présentant notamment un caractère raciste ou xénophobe ». Ce qui, vous en conviendrez, laisse peu de place à la liberté d'expression des supporters. Dans des circonstances similaires, le club de Bastia avait écopé de 15 000 euros d'amende pour une banderole « Le Qatar finance le PSG et le terrorisme » l'an dernier.