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Salut à vous, le nouveau sida !

Encore une nouvelle de merde pour les gays comme nous.

Le dernier numéro du New Yorker contient un gros article qui évoque l’existence d’un truc nommé la « super gonorrhée ». La Super Gonorrhée diffère de la vieille, ennuyeuse et habituelle gonorrhée, en ce qu’elle est incurable et mortelle. L’article dit :

« Après la seconde visite, les médecins de la clinique lui ont fait une injection de Ceftriaxone, un antibiotique considéré par les experts en maladies infectieuses comme étant un traitement définitif pour la gonorrhée. Cela n'a pas fonctionné : deux semaines plus tard, elle est revenue à la clinique et les analyses ont montré qu’elle n’était pas guérie. On lui donna une autre dose qui ne parvint pas non plus à la guérir. Ce cas, localisé à Kyoto, est tout à coup devenu très inquiétant : l’émergence d’une souche de gonorrhée résistante à tous les antibiotiques a été le signe annonciateur d’une épidémie sexuellement transmissible dans sa globalité. »

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Merde. Sérieusement, Le-Tout-Puissant/nature/Dieu/Gaia/chaos/rien/n’importe quoi est-il en train de faire de la merde ? Une nouvelle « épidémie sexuellement transmissible dans sa globalité » ? Non mais, vous vous foutez de ma gueule, là ? Cette terrible information signifie, si c'était encore à prouver, que Dieu hait les gays.

Pour paraphraser Paris Hilton, on estime qu’un gay sur sept est positif au VIH dans les zones urbaines. Il en résulte que j’en suis au point où, dans ma vie, super rares ont été les fois où j'ai baisé sans être obligé de flipper ma race à cause du VIH. À chaque fois que je mate un pénis, je suis convaincu que celui-ci contient le truc qui me fera mourir. Je fais régulièrement des tests, mais vu qu’il faut une période d’incubation de trois mois avant que le virus soit détectable, je passe ma vie entière à suer en y pensant.

Du coup, la dernière chose qui me restait, c’était de sucer quelqu’un, et maintenant on me dit qu’il faut aussi que j’oblige la personne à porter une capote dans ce cas-là ? OK, je sais qu'il a toujours été possible de choper le VIH en taillant une pipe. Mais la probabilité de le choper via sexe oral est d’environ 1 sur 20 000. Je peux survivre avec une statistique pareille. Bien sûr, je peux toujours lécher des trous du cul, mais cette merde peut nous faire attraper toutes les MST habituelles plus toute une flopée d'autres parasites du caca. Donc OK, non merci.

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Et oui, je sais que la super-gonorrhée attaque aussi les hétéros. Et puisque c’est cool que les hétéros doivent aussi s’enticher d'un nouveau truc incurable (l’égalité des chances, hein), l’article précise gentiment :

« La salive contient pour autant des enzymes qui détruisent la gonorrhée. Par conséquent, les baisers et le cunnilingus ne répandent pas la maladie. »

Putain, mais sérieux quoi. Une maladie que l’on peut combattre en bouffant de la chatte ? Bravo, peuple hétéro. Putain d’enculés.

Je suppose que je vais devoir attendre que ces machins soient mis en vente, comme ça je pourrai enfin ne plus jamais avoir à toucher un autre être humain de ma vie.

Plus d'introversion : 

LE GUIDE VICE POUR ÊTRE GAY

DIDIER LESTRADE EST LE FONDATEUR DU MEILLEUR MAGAZINE PÉDÉ DE TOUS LES TEMPS – Et il n'a rien contre le mot pédé

M COMME MINETS – Fashion shoot, volume 5 numéro 6