Cette semaine, on écoute : Loud, Show Me the Body et Milk & Bone

Les filles de Milk & Bone, fraîchement récipiendaires du Juno de l’album électronique de l’année, présentent un nouveau single avec Alex Lustig, Loud nous donne une claque avec Médailles et annonce un deuxième spectacle au Centre Bell, et Ramriddlz nous rend accro à Crack. Vous êtes pas mal set, en nouvelle musique, pour ce week-end.

S’il y a des haters qui voudraient soutenir que Loud n’est pas le roi du rap queb en ce moment, ils sont sur le point de se prendre une grosse claque. Après deux années records plutôt qu’une, il annonçait récemment qu’il serait le premier rappeur québécois à faire le Centre Bell. Jamais du genre à s’asseoir sur ses lauriers, en plus de faire paraître un nouveau clip, il annonce aujourd’hui que : 1) le premier spectacle affiche complet;
2) une supplémentaire est en vente maintenant;
3) son nouvel album, Tout ça pour ça, sortira en mai prochain, après sa tournée européenne.

Pour ce nouveau clip presque trop simple, le rappeur montréalais superpose une chanson où il détaille les problèmes qui viennent avec la célébrité, comme de ne plus pouvoir se promener dans sa propre ville, ou le fait que cette célébrité ne le met pas à l’abri des chicanes de couple. Même que l’un alimente l’autre. Je n’ai pas encore vu le film Us, mais j’ai beaucoup de mal à croire que c’est un thriller plus palpitant que Médailles.

Je dois avouer que je ne connais presque rien du groupe floridien Bad Luck. Mais cette chanson (et tout leur nouvel EP), c’est un banger. C’est quelque part entre Waterparks et Microwave : peut-être un peu trop hard pour la scène pop punk, mais trop pop pour la scène punk.

Qu’importe, jamais je n’aurais pensé qu’un jour j’inclurais dans mon topo de la semaine une chanson avec des bruits de mouton dedans, mais ¯\_(ツ)_/¯. C’est un petit bonbon qui apaise mon cœur d’emo.

Je suis absolument fasciné par le groupe new-yorkais Show Me the Body. C’est un peu comme le band local vraiment weird sur qui tout le monde tripe.

Il y a trois ans, quand on m’a dit qu’il existait un trio de hardcore qui flirte avec le sludge et qui n’a pas de guitariste, mais plutôt un dude qui joue du banjo électrique avec la disto dans le tapis, j’ai réalisé que c’était ce dont j’avais besoin dans ma vie. Le groupe fait aujourd’hui paraître l’album Dog Whistle, et USA Lullaby est d’après moi le morceau phare de l’œuvre. Ça part tellement dans tous les sens que je ne suis pas certain de ce que je dois faire de mon corps quand je l’entends. Et j’adore ça.

Je veux que Ramriddlz soit infiniment plus connu du grand public, parce qu’il est incroyable. Il avait commencé en grand, il y a trois ans, lorsque notre Drake national a remixé son morceau Sweeterman, et quand Hamza l’a invité à se joindre à lui sur El Dorado.

Le « Dieu de Mississauga » est de retour avec Crack, un infectieux morceau en collaboration avec Jaegen. Avec des inspirations claires de Travis Scott et son autodérision légendaire, Ram y détaille ses exploits sexuels et son amour de la drogue. Deux sujets clichés, dans une chanson qui ne l’est pas.

Les Montréalaises de Milk & Bone ont réussi un gros coup, il y a quelques semaines, en gagnant le prix Juno du meilleur album électronique de l’année. Si on n’avait pas eu droit à de nouvelles chansons du duo depuis la sortie de Deception Bay, elles annoncent maintenant un nouvel EP, créé en collaboration avec le producteur belge Alex Lustig.

Si cet extrait est représentatif du reste de l’EP, on aura droit à quelque chose de différent de ce à quoi on s’attend habituellement de Milk & Bone. Elles explorent ici un style qui se rapproche plutôt du synthwave, clairement inspiré de la new-wave des années 80. On ne sait pas encore précisément quand ce EP va sortir, mais je parie que cette chanson sera en forte rotation en attendant.

Billy Eff est sur internet ici et là.