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Culture

L'écriture a toujours été ma vraie passion

Des reviews de bouquins écrits par des célébrités, de la BD païenne de Nicolas Cage au dernier roman de gare de Chuck Norris.

Écrire un roman est un truc très simple : il suffit de taper sur son clavier jusqu’à avoir un texte suffisamment long. Mais publier la chose est une tout autre affaire ; enfin, à moins que vous soyez célèbre, auquel cas la moindre de vos déclarations mérite d’être imprimée. C’est pourquoi on trouve aujourd’hui tout un tas de livres nuls signés par des noms connus. On en a sélectionné quelques-uns afin de voir s’ils étaient si mauvais que ça. C’est souvent le cas.

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THE JUSTICE RIDERS
Chuck Norris, Ken Abraham, Aaron Norris, et Tim Grayem
B&H Fiction, 2006

Qui aurait deviné que le Stan Lee de Walker, Texas Ranger serait le même homme qui donnerait les pires noms à ses personnages ? Si vous voulez découvrir les aventures de « Ezra Justice » et de son compagnon de route « Reginald Bonesteel », deux missionnaires en guerre contre « Slate Mordecai », The Justice Riders est le roman de gare qu’il vous faut. Le livre se termine sur un gospel entre Justice et Mordecai avant l’assassinat de ce dernier après qu’il ait rejeté la parole de Jésus. Ceci est la vision du monde de Chuck Norris résumée en une scène. MIKE PEARL

PARADISE ALLEY
Sylvester Stallone
Putnam, 1977

Paradise Alley est l’histoire nulle de trois frères dans le Hell’s Kitchen des années 1940. À la recherche d’argent facile, ils décident de se lancer dans des combats de lutte clandestine. À cette intrigue vient se rajouter la prose de Stallone, ce qui a fait de ce roman prometteur en termes de médiocrité quelque chose d’inévitablement infâme. Essayant de s’inspirer du style de Dashiell Hammett, l’auteur reprend les stéréotypes new-yorkais les plus simplistes et réducteurs. À un moment, on lit « Patty McLade est tombée par terre telle la nuisette d’une prostituée », et ce forfait résume assez bien le roman, classe et profond donc. HARRY CHEADLE

VOODOO CHILD
Nicolas et Weston Cage
Virgin Comics, 2007

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Un jour, Nicolas Cage et son fils Weston ont eu l’idée d’une BD sur un enfant d’esclave tué dans les années 1860, ressuscité par la magie noire et envoyé dans les rues de la Nouvelle-Orléans après l’ouragan Katrina. Puis, comme les Cage ne sont pas n’importe qui, ils ont embauché un écrivain et un artiste pour transformer leur rêve en réalité. Ça ressemble un peu à Spawn qui aurait filé de la poudre démoniaque à Candyman sur le plateau de Treme pendant que Todd McFarlane se branlerait dans un coin. En d’autres termes, c’est fantastique. DAVE SCHILLING

MODELLAND
Tyra Banks
Random House, 2011

Modelland est l’histoire de Tookie De La Crème, une fille de 15 ans originaire de Metopia. Alors que tout le monde la rejette, un scout l’invite à voyager à Modelland, un endroit mystérieux au sommet d’une montagne où, chaque année, sept filles ont la possibilité de devenir des « Intoxibellas » (ou mannequins superstars). Mais avant de se transformer, Tookie doit d’abord survivre au « Couloir du défilé ». Le livre renferme un message positif sur la beauté intérieure et ce genre de trucs, mais dommage qu’il soit enterré sous cinq mille tonnes de conneries -pseudo-psychologiques que Tyra Banks a entendues dans des émissions pour mères célibataires. PS : je n’ai pas réussi à terminer le bouquin. MITCHELL SUNDERLAND

JUNIOR
Macaulay Culkin
Miramax, 2006

Quand un enfant star écrit un récit mi-fictif parsemé de croquis, le résultat est toujours surprenant, et souvent raté. Junior est bourré de trucs, genre des dessins, des listes et des récits d’histoires de famille. À un moment, Culkin écrit « Cher papa, va chier, va chier, va chier, va chier, va chier. » Pas facile d’écrire une chronique de ce truc donc, c’est un peu comme si un psychanalyste décidait de lire les pensées d’un nourrisson. BOBBY VITERI

A LIFETIME OF LOVE: POEMS ON THE PASSAGES OF LIFE
Leonard Nimoy
Blue Mountain Arts, 2002

Ces poèmes, imprimés avec fort mauvais goût sur du papier pastel, ont tous pour thème l’amour sans sexe, sans crainte et sans passion, soit un amour positivement chiant. Ce livre fait penser aux images des paquets de céréales mettant en scène des levers de soleil et laisse à croire que Nimoy n’a jamais lu de poésie ni eu la gaule de sa vie. Son bouquin est excellent. WILBERT L. COOPER