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« Je pense que c’est ridicule » : l’ingérence russe inquiète tout le monde sauf Trump

Le choix du président élu pour le poste de secrétaire d'État, Rex Tillerson, nourrit davantage l'inquiétude au sujet de l'implication de la Russie dans la politique américaine.

L'article original a été publié sur VICE News.

Le président élu continue de banaliser le rapport explosif de la CIA rendu public vendredi dernier affirmant que la Russie s'est immiscée dans les élections de 2016 dans le but précis d'aider le candidat républicain à gagner.

« Je pense que c'est ridicule. Je pense que c'est juste une autre excuse », a déclaré Donald Trump en entrevue à FOX News dimanche.

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L'agence de sécurité, après évaluation de nouvelles données depuis que les États-Unis ont accusé la Russie d'ingérence en octobre, ont conclu vendredi que la Russie a piraté les systèmes informatiques du Parti démocrate et divulgué des documents dans le but d'aider Trump à gagner. « Avant, nous avions la certitude que la Russie s'était ingérée dans la campagne, a déclaré un agent à NPR. Mais n'avions qu'une faible certitude quant à l'objectif et à l'intention derrière cette ingérence. Maintenant, [la CIA] a conclu que la Russie tentait de favoriser l'élection de Trump. »

Le choix du président élu pour le poste de secrétaire d'État, annoncé mardi, nourrit davantage l'inquiétude au sujet de l'implication de la Russie dans la politique américaine. Rex Tillerson, ex-président-directeur général d'ExxonMobil, s'est vu décerner l'ordre de l'Amitié par Vladimir Poutine en 2013. Les deux hommes entretiendraient toujours une relation étroite.

Un groupe bipartite de politiciens, incluant les sénateurs John McCain, Lindsay Graham et Chuck Schumer, a publié une déclaration commune dimanche matin affirmant que tous les Américains devrait s'alarmer de l'ingérence de la Russie dans les élections américaines.

« Ce ne peut pas être une question partisane, lit-on dans la déclaration. L'enjeu pour le pays est trop important. Nous voulons réunir nos collègues autour de l'objectif d'enquêter sur les graves menaces à la sécurité nationale que représentent les cyberattaques de gouvernements étrangers et de les faire cesser. »

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Le refus de tenir compte de l'inquiétude n'aide pas Trump à améliorer sa relation déjà tendue avec les agences de renseignement et de sécurité.

Selon le Washington Post, vendredi, après la publication dans les médias de la nouvelle évaluation de la CIA, Trump a tenté de discréditer les agents du renseignement. « Ce sont les mêmes qui ont dit que Saddam Hussein avait des armes de destruction massive », a-t-il répliqué.

De plus, Trump évite les réunions quotidiennes sur le renseignement, habituelles pour un président élu, n'y assistant qu'à l'occasion.

« J'y vais quand j'en ai besoin, a répondu Trump à Fox News dimanche. Je suis une personne intelligente. Je n'ai pas besoin qu'on me répète les mêmes choses dans les mêmes mots tous les jours dans les huit prochaines années. »

Robert Baer, un ex-agent de la CIA, avait déclaré à CNN samedi que l'ingérence de la Russie dans les élections américaines devrait justifier une reprise des élections.

D'autres ex-agents du renseignement ont fait part de leur crainte au sujet de l'impétuosité de Trump. « Un président élu des États-Unis qui rejette l'analyse basée sur des faits que prépare la communauté du renseignement parce qu'elle ne s'accorde pas à ses présomptions? » a réagi l'ex-directeur de la NSA et de la CIA Michael Hayden vendredi. « Wow. »

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