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Sports

Un coureur canadien finit son ultra-trail hors-délai pour 6 secondes

Un peu rageant quand on s'est tapé 160 kilomètres et 18 000 mètres de dénivelé.

Gary Robbins est un de ces héros anonymes qui n'accèdera jamais au Panthéon du sport. Pourtant, son mérite est immense. Il fait partie de ces rares coureurs à avoir bouclé les Marathons de Barkley, un ultra-trail bien violent qui se déroule chaque année dans le Tennessee, aux Etats-Unis. Problème, pour être inscrit sur la liste des "finishers", il faut boucler le parcours en moins de 60 heures. Ce que n'a pas fait Gary Robbins, puisqu'il a franchi la ligne d'arrivée avec 6 secondes de retard sur le temps imparti.

Pire, il s'est trompé de chemin sur le parcours, ce qui l'a obligé à « nager dans la rivière », comme il l'a expliqué à Global News. Rageant, quand on sait que seuls 15 athlètes ont réussi à passer sous la barre des 60 heures en 31 ans. Cette année d'ailleurs, un seul coureur est parvenu à rentrer dans les délais : John Kelly a réalisé un temps impressionnant de 59 heures et 30 minutes, les 39 autres sportifs triés sur le volet pour participer à cette édition n'y sont pas parvenus.

Le cruel échec qu'a vécu Gary Robbins a suscité une grande vague d'émotion dans le public venu assister à l'arrivée. Il a aussi poussé le créateur de la Barkley, Gary Cantrell, à relativiser : « Le temps ne veut pas dire grand-chose ». On n'aura pas l'indécence de dire que l'important, c'est de participer, mais au moins le bon goût de reconnaître l'exploit qu'a réalisé Gary Robbins.