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Sports

On pleure tous la disparition de Jonah Lomu

L'ancien ailier des All Blacks est décédé d'une crise cardiaque à Auckland.
Alain Mitildjian / Flickr

En 2012, au moment d'apprendre que tu devais subir une nouvelle greffe de rein, toi, Jonah Lomu, tu avais affirmé que « tout le monde doit mourir un jour ». C'est vrai, mais là c'est trop tôt Jonah, trop inattendu, toi qui avais entamé un interminable combat pour vaincre cette maladie qui avait mis fin à ta carrière. Le 18 novembre, c'est une crise cardiaque qui t'a emporté, à seulement 40 ans. Et c'est le monde entier qui te pleure.

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Tu fais partie de cette catégorie de sportifs qui suscitent des vocations, transmettent des émotion rares, mais intenses. Tu as métamorphosé le rugby, tu l'as transformé, démocratisé, pour le rendre accessible et familier à chacun d'entre nous. Tu as été le plus grand ambassadeur du rugby. Rien que pour ça, merci !

Les jeunes des écoles de rugby ne t'ont pas connu. Pour te décrire il faudrait leur dire que tu ressembles à l'actuel ailier des All Blacks Julien Savea. En plus gaillard, en plus puissant, en plus rapide. Et puis ce respect, cette gentillesse et cette douceur dans ta voix. Un mélange singulier de force brute et de légèreté.

Ton 1,96m et tes 120 kg avaient été repérés par les pontes du rugby à XV néo-zélandais en 1994 lors d'un tournoi de rugby à 7 télévisé. La même année, tu portes le maillot maillot noir pour la première fois à seulement 19 ans et 45 jours. Le plus jeune joueur jamais sélectionné en équipe nationale de Nouvelle-Zélande.

C'est à l'occasion de la Coupe du monde 1995 que tu t'imposes à nous. Tu marques alors nos esprits pour toujours. Sept essais durant la compétition dont quatre contre l'Angleterre, en demi-finale, que tu balaies presque à toi tout seul. On repense inévitablement à l'arrière du XV de la Rose, Mike Catt, qui s'effondre comme un simple pantin devant toi. Un parfait alliage de vélocité et de puissance. « C'est un monstre, et plus tôt il dégagera, mieux ce sera », avait affirmé Will Carlin, le capitaine anglais, après s'être fait rouler dessus. Le changement d'ère du rugby s'amorce. Tu deviens un exemple pour tous les jeunes, une icône marketing, le premier joueur de rugby professionnel. Dès lors, tes déplacements suscitent des mouvements de foules. Une star au physique avant-gardiste qui ressemblait déjà aux corps sculptés du rugby d'aujourd'hui.

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Mais peu de temps après ton avènement, les médecins te diagnostiquent une maladie rare qui touche tes reins. Huit mois de traitement. Tu parviens à disputer la Coupe du monde 1999. Tu échoues face aux Bleus mais tu entres dans l'histoire un petit peu plus en devenant le meilleur marqueur en Coupe du monde avec 15 essais. Entre 1994 et 2002, 37 essais en 63 sélections. Suivra un dur combat médical.

« Je suis très chanceux. J'ai déjà vécu en une vie plus de choses que la plupart des gens en six ou sept vies », as-tu affirmé un jour. Oui, tu as vécu beaucoup de choses, mais désolé de te dire que c'est trop tôt. Bien trop tôt. On pense bien sûr à tes proches, à ta femme Nadene, tes enfants Brayley et Dhyreille, ainsi qu'aux 4,5 millions de Néo-Zélandais. RIP big man.

Les hommages se succèdent :

Hommage à l'immense — ✏️DADOU (@davidbuonomo)18 Novembre 2015

— Herrero Manuel (@herrero_manu)18 Novembre 2015