FYI.

This story is over 5 years old.

LE NUMÉRO PEINE DE MORT

Music Reviews

Gravity, l’album de Kaaris et mon anniversaire, c’était au moins le meilleur mois d’octobre depuis l’an dernier.

KAARIS

LORDE

FUZZ

HYPO & EDH

Les morceaux de Chief Keef ressemblent de moins en moins à du rap et de plus en plus à des plages instrumentales ponctuées de grognements, de plaintes et de gargarismes. C’est très bien. Si les puristes rap s’intéressaient un peu plus au rap, ils auraient une nouvelle raison d’être indignés par cette nouvelle manifestation d’anti-skills. Au lieu de ça, ils continuent de râler sur Lil Wayne. Ils continuent aussi d’écouter des trucs random, type Wiz Khalifa. C’est OK, on n’est pas là pour juger. En revanche, on est là pour dire qu’on est très heureux que cette musique existe pour provoquer votre mécontentement ; en 2013, vous ne trouverez pas sur le marché un truc plus éloigné de Illmatic que cette tape. JIMMY MORE HELL

Publicité

KAARIS

Or Noir

Therapy Music

« Gravity », l’album de Kaaris et mon anniversaire, c’était au moins le meilleur mois d’octobre depuis l’an dernier.

DEUXSEPT

DELTRON 3030

Event II

Universal

Je n’aimais déjà pas ce que faisaient ces mecs en 2000 et ça n’a pas du tout changé depuis, si ce n’est qu’avec le temps les défauts me semblent plus identifiables. Je ne m’attarderai pas sur l’aspect ambitieux, surchargé, « album-monde » de tout le truc car finalement d’autres gens font ça encore moins bien. Ce qui est vraiment irritant c’est ce délire de hip-hop qui ouvre ses portes alors qu’il s’agit en fait d’un simple album à invités, avec un son rock éclectique et high-tech et un rappeur doué mais chiant dessus. Bref on attend tout ça en playlist sur France Inter et dans la chronique de Matthieu Conquet le matin sur France Culture. LARRY LES VANNES

PUSHA T

My Name Is My Name

Def Jam

À part le titre qui cite Marlo Stanfield et le single néo-NYC vintage très réussi, cet album se noie dans des productions aqueuses qui réussissent l’exploit de rendre Push inintéressant. L’expérience d’écoute ressemble à une tentative de conversation un peu deep avec un mec qui nagerait dans la même piscine que vous, mais à deux ou trois lignes d’écart. C’est frustrant, c’est décevant, c’est irritant. Après quoi on ne voit plus jamais son interlocuteur du même œil, même si objectivement, il redevient compréhensible et captivant une fois sorti de l’eau.

Publicité

BOUCHE À TIFS

Un salon patiné, une archaïque chaîne stéréo et une poignée d’albums en vinyle, vieux ou récents, proposant une musique chaleureuse et peu intense sur le plan rythmique : c’est ainsi qu’il semblerait préférable d’écouter aujourd’hui de la musique en soirée, surtout lorsqu’on souhaite prendre ses distances avec la boisson. Le nouveau disque d’OPN est son meilleur et il figure par ailleurs déjà au catalogue de cette discothèque spéciale « j’arrête l’alcool ». C’est beau sans trop que ça se voie, de façon à ce qu’on ait l’impression d’écouter une démo secrètement sublime de sound design produite pour un centre de formation de la banlieue de Denver. DENVER EST CONTRE TOUT !

JEROME DERRADJI
Bang the Box!
Still Music

Quand on entre en club aujourd’hui, on a du mal à s’imaginer que ça a pu être bien un jour. Pourtant il y a 25 ans, quand des Noirs homosexuels copulaient mentalement (et parfois même, physiquement) avec des Noirs hétérosexuels, des Portoricaines en salopette et des rates blanches à cheveux bleachés, ça a donné lieu à la meilleure scène musicale de l’histoire – la house de Chicago. Ça a aussi donné lieu à plusieurs transmissions de MST, quelques meurtres et des dizaines de millions de dollars générés par la vente de taz. Aujourd’hui, le label Still Music sort ces morceaux inédits du producteur Matt Warren produits entre 1987 et 1988 et c’est tellement réussi que ça me donnerait presque envie d’avoir le sida. KELLY SLAUGHTER

Publicité

CUT COPY
Free Your Mind
Modular

Quitte à passer pour une personne à l’esprit particulièrement étriqué, j’ai décidé d’établir un parallèle entre le groupe Cut Copy et la série australienne

Hartley cœurs à vif

: jamais catastrophiques mais jamais fabuleuses, les productions s’enchaînent à grande vitesse et se ressemblent, et c’est globalement pas mal si on a encore les exigences qualitatives d’un adolescent. Selon leur communiqué de presse, le groupe fantasme « une nouvelle révolution de la jeunesse », mais malheureusement, je crois qu’il va falloir attendre encore longtemps pour que la génération Y fasse quelque chose de plus subversif que lancer un trending topic ou alimenter les débats de la #teamToussaint.

ANTHONY AND THE JACK JOHNSONS

CULTURE ABUSE

The Day Dreams of Nothing

Culture Abuse

JESU

Every Day I Get Closer to the Light from Wich I Came

Avalanche

Si je fais le bilan, il n’y a guère que deux trucs qui m’ont réellement surpris ces vingt dernières années : ce type qui est venu s’asseoir un matin à côté de moi en TD de serbo-croate et qui, lorsque je lui ai demandé s’il avait fait les exercices du cours de la veille, m’a répondu : « écoute, je ne suis pas venu ici pour me faire des amis, mais pour trouver des étudiants diplômés prêts à me péter dessus pour de l’argent », et ce disque de Culture Abuse qui se résume techniquement à un croisement entre les morceaux les plus accessibles des Melvins et les trucs de clodo d’Eric Gaffney dans Sebadoh, mais joués par Catholic Spray sur le matos de Metz. JUSTIN BIEBERTIGNAC

Publicité

Année après année, cette fièvre qui te guide irrésistiblement vers les brocantes et les vide-greniers du monde libre dans l’espoir d’y trouver un authentique fléau d’armes du XIe siècle grandit dans ton cœur de jeune adulte, bien que tu saches pertinemment que tu n’y trouveras, comme d’habitude, rien, à part des verres sales et des biographies de Michel Fugain. Pourtant tu continues, car c’est ton lot, ta souffrance. Un jour peut-être, viendra le moment où tu comprendras qu’il est inutile de s’accrocher et où tu laisseras tomber toute cette merde, comme tu l’as fait avec l’huile de palme, ton engagement politique et la discographie de Justin Broadrick. SALT N’ PAYPAL

COKE BUST

Confined

Grave Mistake

PAINK

French Punk Anthems 1977-1982

Born Bad Records

J’avais super envie de mettre un barf au deuxième album de Coke Bust sans autre forme de procès, juste parce qu’ils ont enfreint une des règles les plus élémentaires du hardcore, à savoir superposer typo gothique et photo noir et blanc à connotation politique alors qu’ils ne sont ni mexicains, ni brésiliens, mais vu qu’ils sont les seuls dans leur créneau à réussir ce trick super-mental qui consiste à systématiquement terminer leurs morceaux au pire moment, qu’ils sont encore suffisamment wack pour faire des top 10 où ils mettent les Ramones juste devant les tomates cerise, et qu’ils ont, techniquement, le meilleur nom de groupe de l’Univers, je me suis laissé attendrir comme une grosse tarlouze.

Publicité

MAO ZEITOUN

Comme pour rattraper la montée du Front national, l’interventionnisme syrien et le dernier album de Daft Punk, cet album hyper bien me donne envie de faire plein de trucs insignifiants pour marquer mon appartenance à ce pays d’éternels râleurs qu’est la France : dire du mal de mon patron, soupirer très bruyamment dans les transports en commun ou shooter dans une canette vide. MARTIN LAMOTTE-PICQUET-GRENELLE

FUZZ

Fuzz

In the Red

Comme je suis le mec de ce comité de rédaction le moins pointu en musique récente on prend un malin plaisir à me refiler les albums les plus pour « post-trentenaire qui n’a jamais trouvé sa place dans la société » sous prétexte que c’est de la merde OU BIEN parfois j’écope de trucs que je serais censé connaître mais le reste du comité de rédac prend un malin plaisir à se foutre de ma gueule parce que j’écarquille les yeux en écoutant ce truc qui dans leurs petits esprits de mecs qui croient encore que le monde leur appartient sera évidemment bien. Bon, à part avoir oublié de ponctuer la phrase précédente, j’avais déjà entendu le nom de Ty Segall – dont Fuzz est la nouvelle formation – sans savoir si on en disait du bien ou du mal et manifestement, je n’ai rien à branler de sa réputation. Après ça, foutez-vous effectivement de ma gueule si ça vous chante (bande de cons) mais quand j’ai lancé cet album, je me suis dit que c’était le meilleur truc que le comité de rédaction m’avait filé depuis que je l’ai intégré. Notez que vu mon intérêt pour les diverses scènes actuelles, ça ne veut pas forcément dire que c’est bien.

Publicité

VIRGILE VIRIL

YUCK
Glow and Behold
Fat Possum

Il paraît que le scénario d’un crossover circule à Hollywood depuis plusieurs années et que, malgré le fait que tout le monde soit sûr que ce film sera un succès, personne n’a encore eu les couilles de le réaliser. Ça raconterait l’histoire d’un jeune Américain un peu paumé qui aurait trouvé refuge loin du monde, vivrait en harmonie avec la nature, mais que tout le monde croirait mort. On apprendrait que, si son corps putréfié avait bien été retrouvé par des chasseurs d’élans au fond d’un duvet moisi, son âme elle, vivait toujours : elle aurait trouvé sa place dans la dépouille d’un ours décédé exactement au même instant. Les studios se divisent sur le fait de savoir si ce film devrait être un film d’animation ou non, et s’il est sérieux d’en confier la réalisation à Sean Penn, mais certains points font déjà consensus : Yuck signerait la B.O., tout le monde aurait envie d’aller le voir et il s’appellerait Into the Wild 2 : Frère des ours 3. PHILIPPE DÉSCOLARISÉ

BLITZER TRAPPER

VII

Vagrant

Quand j’ai commencé à faire écouter VII à des potes, on m’a demandé si c’était Yodélice. J’ai failli me mettre à rire, puis je me suis rendu compte qu’effectivement, on pouvait penser qu’il s’agissait du nouvel album de Yodélice. J’ai traversé la pièce d’un pas nonchalant et malgré les gouttes de sueur qui commençaient à perler sur mon front, j’ai réussi à faire illusion assez longtemps (soit presque l’intégralité du premier morceau) pour me rapprocher de la chaîne et changer d’album, le tout dans un subtil cocktail d’urgence et de maîtrise de moi qui m’a fait penser qu’après tout, j’aurais pu tenter ma chance et devenir ambassadrice. Mais puisque ce n’est pas le cas, autant aller droit au but : c’est un peu pourri. CAROLE BOUQUAQUET

Publicité

PREFAB SPROUT

Crimson/Red

Icebreaker

J’envie les gens qui n’ont pas encore découvert Prefab Sprout, leur son pop FM ambigu – qui relèverait de la variété internationale sans ses versants prog –, la sincérité camp de leur musique et de leurs paroles, la voix impudique mais réconfortante de leur chanteur et leader Paddy McAloon, dont les derniers travaux remontent à un disque solo quasi instrumental complètement dingue, sorti en 2003. Crimson/Red n’est pas le sommet de leur carrière mais on s’en fout, en 2013 c’est toujours mieux d’écouter un truc aussi senti que de se demander si le dernier MGMT est pas si mal que ça. CROÛTE RAUQUE

LORDE
Pure Heroine
Universal

En ce jour d’anniversaire de Friedrich Nietzsche, permettez-moi de citer de mémoire l’auteur du

Gai Savoir

. « Dieu a offert une paire de couilles aux femmes pour qu’elles aient le choix de les retirer ; le jour où elles ont franchi le pas, elles ont compris qu’elles étaient les créatures les plus inutiles de son immense Création. » Comme il avait raison ! D’ici deux ans, Lorde et ses petits airs de prétentieuse salope se seront soumis à toutes les exigences de leur nouveau petit ami, lequel les humiliera à raison d’une fois par semaine, les forcera à nettoyer les plats (ruinés par la purée !) avec une éponge de marque Scotch-Brite et les avilira en forçant la jeune femme à lire (à voix haute) le programme de télévision. Oh Lorde, ainsi va le temps ! Profite bien de ta jeunesse, ris tant que tu le peux ! Bientôt, toi aussi connaîtras les affres de la vie de couple !

Publicité

FREDDY KRUDER ET DORFMEISTER

DR. DOG

B-Room

Anti-

Le seul truc qui puisse, à cet instant très précis, incarner la chute de la civilisation occidentale de manière plus claire et probante que ce disque – qui sonne comme un tribute emo-swing au groupe Cake – c’est le métro parisien entre 14 heures et 16 heures, quand il est à peu près vide et que vous imaginez que vous allez faire un trajet à peu près tranquille mais que vous réalisez soudainement qu’il y a en face de vous un type avec les cheveux coloriés au marqueur en train de s’aplatir les couilles du plat de la main, un sosie de Sting en plus musclé qui porte des écouteurs sans rien au bout et un bonhomme tout en laine qui a une sonnerie jazz sur son portable. UNE SONNERIE JAZZ. MARIE-FRANCE CUL BAD ASS

HAIM

Days Are Gone

Polidor

Je dois reconnaître que, pendant une bonne partie de l’année qui vient de s’écouler, le remix de « Falling » (le morceau qui ouvre cet album) par Duke Dumont a figuré dans l’une de mes playlists secrètes, avec « Greatest Moments » de Jessie Ware. Un jour, quelqu’un a tenté de me remettre dans le droit chemin en me montrant le clip de ce même morceau, qui est une version certes antérieure mais ratée du « Roar » de Katy Perry. Malgré cela, j’imagine que les gens qui classent leur musique par catégorie mettraient Days are Gone dans la case « Musique sympatoche », à moins qu’il ne finisse dans « Pour choper les copines de ma petite sœur » ou dans « Albums qu’on peut écouter en travaillant sans être distrait ». En tout cas, il ne finira sans doute jamais dans la pile « <3 Groupe préféré <3 ». Se pose donc la question : est-ce que ça sert à quelque chose de faire de la musique lorsqu’on n’est le groupe préféré de personne ? Oui. SMAÏHM

Publicité

BLACK HEARTED BROTHER

Stars Are Our Home

Sonic Cathedral

Un disque peut-il être sauvé lorsque deux morceaux sur trois sont pourris ? La réponse est : peut-être. Disons que c’est OK s’il est question d’un excellent morceau sur trois, ou genre, d’un tube pour deux morceaux moyens. Là, non ; il s’agirait plutôt d’un sous-Slowdive pour six morceaux de Sigur Ros gangbangés par Spaceman 3. De plus, selon l’opération (crédibilité + fringues + nom de groupe + pochette) x [musique] x [photos de presse], Black Hearted Brother atteint péniblement le ratio de 4,7. À titre d’exemple, Sleigh Bells fait 5,2. Enfin, tous les membres de ce groupe ont plus de 40 ans et sont en conséquence automatiquement éliminés aux matchs de barrage pour cause d’inégibilité. BLACK HEARTED BROTHERFUCKER

CONNECTIONS
Body Langage
Anyway

C’est un road-trip dans le New Jersey qui a foutu ma vie en l’air. Je profitais de la fin d’un long séjour dans le Garden State pour faire visiter les alentours de mon ennui à ma meuf d’alors. Une voiture louée chez Rent-a-Wreck et un arrêt dans une boutique de musique d’occasion plus tard, nous étions équipés pour passer le mois le plus inutile de notre vie et profiter de la vue en travelling des pavillons, des plages au sable froid et des cieux bleus déchirés. Au bout de 22 jours et autant de motels au charme pas évident, j’ai arrêté la voiture, je suis sorti du siège conducteur pour me diriger vers ma meuf du côté de la place passager, j’ai saisi ses cheveux et lui ai coincé la tête dans l’embrasure de la porte. Ce faisant, j’ai refermé à plusieurs reprises la portière sur son crâne, doucement d’abord puis de plus en plus violemment, jusqu’à mettre fin à notre calvaire commun. Je crois que j’en avais marre des années 1990.

Publicité

GUTS VAN SANT

FORTUNE
Blackboard
Disque Primeur

Quelque part entre Sarah Michelle Gellar, le film

Fantômes contre fantômes

et d’autres éléments inattaquables qui ont contribué à faire de ma préadolescence une période merveilleuse, se trouvent les mecs du groupe Fortune. En plus de constituer une métaphore parfaite du temps qui passe, ils parviennent à la fois à dépeindre la mer grise et les forêts pluvieuses de la Bretagne nord, et ça me va très bien en ces temps tout pourris.

BREIZH MON BRO

MILEY CIRUS

Bnagerz

RCA

Riche idée que de mettre dans les bonus tracks « Rooting For My Baby », le seul morceau vraiment aimable (à part le single de la boule géante qui fait quand même son petit effet) de cet album, une ballade R&B/soft rock produite par Pharrell qui devrait faire un tabac chez les cœurs brisés de l’hiver. À part ça Mike Will se vautre gentiment dans un son teenrock qu’il aurait mieux fait de laisser mûrir un tout petit peu plus. Et les autres producteurs essaient en temps réel de définir l’identité de Miley sans jamais croire qu’ils vont y arriver. Ce disque a été élu album le plus statement de l’année. NICOLAS JAAR-ASTA-FARI

HYPO & EDH

Xin

Cheap Satanism

Désolé les weirdos, mais j’ai vraiment autre chose à foutre qu’écouter un son qui semble tout droit sorti du trou du cul d’un esprit démoniaque japonais.

YÛCHIRO TAMAGOTCHI

CFCF

Outside

Paper Bag

Avant, CFCF faisait du computergaze typique des années 2008-2009. Aujourd’hui, il fait des morceaux qui rappellent simultanément les publicités pour gels douche Ushuaïa (celles avec un mec en wakeboard) et la musique qu’on entend à la fin des films où Bruce Willis vient d’accomplir une mission (impliquant souvent un méchant en wakeboard). Sur le papier, c’est la pire idée du monde, et dans les faits, c’est effectivement assez nul, mais je sais pas, ça me transporte ; là j’en suis à la piste 4 et j’ai déjà envie de me déshabiller et de parler à mes collègues de mes projets. Je ne suis pas contre écouter un album de Sade non plus, ni contre avoir un débat avec Étienne Menu à propos de l’existence – présumée ? fabulée ? – de la world music. À tout moment, je pourrais décider de me mettre pieds nus et de dévaler les dunes de l’insouciance avec une fille pas regardante sur l’épaisseur de sa toison pubienne. FRIEDRICH SNITCH

ICONA POP

This Is…

Big Beat Company

PUTAIN ! Je connais ce morceau d’ouverture ! Je me souviens ! J’étais pété aux taz sur une plage espagnole cet été ! Un mec m’enfonçait la gueule dans le sable tandis qu’une meuf essayait de me pénétrer avec une bouteille de

cerveza

devant son mec qui me retenait au sol avec une clé anglaise. Ils n’avaient pas l’air si agressifs que ça, je me souviens même d’avoir pris un certain pied sur le moment, jusqu’à ce que je me réveille l’esprit embrumé par un crabe qui tentait de me bouffer le lobe de l’oreille avec sa pince droite – la grosse. J’ai fini mes vacances avec un vague sourire sur le visage et c’est seulement maintenant que je réalise que j’ai passé les pires vacances de ma vie. Maintenant qu’elles sont finies, je les regrette un peu.

PIZZA BUTT