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reportage

Dans un camp psychédélique d’Afrique du Sud

Ou comment j'ai passé dix jours à vomir et sangloter avec un chaman et 25 inconnus.
Toutes les photos sont de l'auteur

Quelques jours avant Noël, j'ai eu la drôle d'idée de m'inscrire dans un camp baptisé « African Savannah Transformation Retreat ». Ce voyage de dix jours dans un centre d'Afrique du Sud promettait aux gens de les métamorphoser à grand renfort de jeûne, de soleil et de drogues psychédéliques. Les trois drogues au menu étaient l'ayahuasca, la mescaline et l'iboga – que les participants au camp appelaient respectivement la Mère, le Père et le Grand-Père.

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Il y avait 25 personnes inscrites au camp, la plupart venant d'Amérique du Nord et d'Europe. Leur âge oscillait entre 22 et 50 ans. Quand je leur ai demandé la raison de leur venue, la plupart m'ont dit qu'ils étaient simplement curieux. Mais au fil des journées, j'ai appris à connaître ces gens, du moins suffisamment pour que certains me racontent leur passé d'héroïnomane et leurs tentatives de suicide ratées. Je ne veux pas non plus dire que les participants étaient des gens particulièrement amochés, mais disons que j'ai appris que personne ne s'inscrit à une session thérapeutique expérimentale – fondée sur la drogue, vaguement légale et potentiellement dangereuse – par simple lassitude des séjours organisés. Beaucoup d'entre eux étaient déjà passés par des cures et des thérapies traditionnelles, et ils en avaient tellement marre de se sentir continuellement comme des merdes que la perspective d'un camp psychédélique de 10 jours ne leur semblait pas si étrange.

Le premier jour, sous un soleil radieux, nous sommes arrivés au centre situé en pleine campagne, à un peu plus d'une heure de Johannesburg. Nous étions cernés par des murs géants et des caméras de surveillance. Tout le monde était un peu nerveux, comme si c'était la rentrée des classes. En moins de 24 heures, nous étions déjà en train de vomir les uns devant les autres et de sangloter pendant des heures, oubliant au passage le concept même de douche et de sommeil.

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Fabian est le cerveau du camp. Cet Allemand s'est tué à la tâche en bossant dans la finance à Londres, avec pour seul objectif d'accumuler assez d'argent pour devenir chaman dans la jungle péruvienne. Fabian a pris de l'ayahuasca tellement de fois qu'il prétend qu'elle ne lui fait plus aucun effet. Il m'a dit qu'il en était arrivé au stade où « la Mère » n'avait plus rien à lui apprendre.

Fabian possède à peu près tous les attributs pour être considéré comme une icône dans le glorieux monde des cercles psychédéliques. Il dégage beaucoup d'énergie, arbore de long cheveux et une barbe très fournie, et il porte continuellement le même T-shirt. Les gens du camp l'adorent.

Fabian prépare une dose de mescaline

« Il parle beaucoup », ai-je soufflé à Jana, une Allemande qui portait un tatouage de son chat mort (« Renate 1996-2012 ») sur l'épaule.

« J'aimerais qu'il ne s'arrête jamais », m'a-t-elle répondu en s'éloignant.

Jana, comme, je le découvrirais un peu plus tard, avait quitté sa maison afin de son temps à voyager à travers le monde pour assister aux cérémonies de Fabian. Son rêve ultime est de devenir son apprentie.

Fabian et sa femme Nicole se sont installés en Afrique du Sud par amour du pays, mais aussi parce qu'il est plus facile d'opérer là-bas qu'en Amérique du Nord ou en Europe. Illégale aux États-Unis, la mescaline est aussi considérée comme un stupéfiant en France depuis les années 1990. Pourtant, Fabian n'a jamais eu affaire à la justice – parce qu'il est malin, mais aussi parce que certains pays n'ont pas encore pris de dispositions contre la culture de plantes à drogue – et l'Afrique du Sud en fait partie.

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Fabian cultive quelques-unes des plantes dont il extrait les drogues – bien qu'il préfère les qualifier de « médicaments ». Le reste arrive par bateau, dans des colis qu'un de ses contacts de la jungle péruvienne lui fait parvenir. Lorsqu'il n'est pas en Afrique du Sud, Fabian préside des cérémonies à New York, Londres, Berlin et partout où il se fait inviter. En 2014, il a participé à environ 250 événements.

Je suis passé de l'autre côté et je me suis demandé ce qui m'atteindrait en premier : les drogues, la faim ou la mauvaise réception WiFi.

La première nuit, nous sommes allés dans la salle des cérémonies – qui, en temps normal, se trouve être un studio dédié au yoga – et nous nous sommes allongés sur des matelas avec des seaux à vomi. Nous avons pris notre première dose d'ayahuasca pendant que Fabian passait une bande-son de bruits de jungle sur deux petites enceintes. Coutumier de l'ayahuasca, je savais à peu près à quoi m'en tenir. Dans la demi-heure, j'ai pu voir ma vision se fracturer de motifs aztèques et la musique, jusqu'à présent énervante, m'est devenue aussi familière que les battements de mon cœur. Une heure plus tard, j'étais passé de l'autre côté. J'ai fumé une cigarette près de la piscine du camp, en me demandant ce qui m'atteindrait en premier : les drogues, la faim ou la mauvaise réception WiFi.

Le lendemain, les gens ont partagé leur expérience autour d'un petit-déjeuner. Certain s'étaient sentis abandonnés lors de leur première première nuit. Tous avaient payé plusieurs milliers de dollars pour être ici. Un type, Bill, était particulièrement enthousiaste. Depuis 20 ans, il souffre d'intenses douleurs au dos à cause d'un vieil accident de voiture. Les docteurs lui ont dit qu'il était guéri, mais Bill a continué de ressentir des douleurs.

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« Quelque chose en moi veut que je ne me sente pas bien », m'a-t-il confié. « Je ne sais pas exactement de quoi il s'agit, mais ce médicament s'est avéré plutôt efficace. »

Je lui ai demandé ce qu'il faisait dans la vie. « Je vis dans un garage aménagé et j'ai des difficultés pour payer mon loyer. Je ne travaille pas tant que ça. J'avais l'habitude d'en faire plus, mais c'est difficile avec mon dos. »

Fabian est l'un des rares chamans capable de cuisiner son ayahuasca. Son mélange sentait la chaussure de cuir bouillie.

Cette nuit, nous avons tous repris de l'ayahuasca. Bill en a bu au moins trois fois – j'ai arrêté de compter quand j'étais trop défoncé pour continuer. Je me suis mis à pleurer et rire en même temps. Mais je suis sûr d'avoir vu Bill se lever au moins deux fois de son matelas pour demander du rab à Fabian. Il avait la démarche d'un boxer qui s'était fait fouetter pendant neuf rounds. À un moment, j'ai demandé à être resservi. Mais quand Fabian s'est approché, son visage est devenu similaire à celui d'Aphex Twin sur la pochette de Windowlicker. J'ai fini par m'écrouler sur mon matelas.

Lors de mon trip, je me suis vu en train de chuter au travers d'épaisse feuilles de bananiers, à la poursuite d'un renard qui s'est avéré n'être qu'une simple écorce de bois. À chaque fois que j'arrivais suffisamment près de lui, les feuilles de bananiers devenaient successivement des branches, des herbes hautes ou des ailes géantes – et j'ai fini par perdre le renard. Ma mère était aussi en train de marcher à grandes enjambées dans la rue où j'ai grandi, ce qui est étrange car ça ne lui est jamais arrivé. Le renard a ressurgi – ensuite, j'ai vomi.

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Le matin, nous avons pris de la mescaline, qui est censée être complémentaire de l'ayahuasca. La première est la Mère, la seconde le Père. Selon Fabian, elle peut vous faire sentir comme le cactus dont elle est issue.

Une pensée atroce me traverse l'esprit : je suis coincé dans une secte et je ne pourrais pas m'en sortir sans WiFi.

En me promenant, j'aperçois Jana qui porte une pierre dans le creux de ses bras et la caresse tendrement. Un peu plus loin, Keith fait les cents pas le long d'une clôture électrique. À côté de moi, une fille que l'on ne m'a pas encore présentée vomit de la bile sur la pelouse. Elle est Allemande, blonde, porte un pantalon large et ne doit pas avoir plus de 25 ans. Entre deux vomissements, elle se tourne vers moi et entrouvre sa bouche ornée d'un mélange de vomi, de bave et de transpiration : « C'est vraiment la meilleure des guérisons. »

À ce moment, une pensée atroce me traverse l'esprit : je suis coincé dans une secte et je ne pourrais pas m'en sortir sans WiFi.

Nous n'avons pas mangé de la journée. Deux raisons à cela : le jeûne volontaire enseigne la discipline. Ensuite, une personne affamée est plus réceptive aux drogues. Dans mon sac, j'ai gardé un stock de noisettes et de galettes de riz soufflé. Pour ne pas éveiller de soupçons, j'ai discrètement transféré les noisettes de ma valise à mes poches avant de les manger dans la salle de bains.

Ce soir-là, l'ayahuasca est monté comme à chaque fois : d'abord la vision qui se fracture, les sons qui se distordent, puis cette sensation de connexion avec l'univers que l'on peut avoir sous MDMA et sous champignons, où les objets peuvent changer d'aspect, devenir liquides – et où vous avez successivement l'impression d'être les gens présents autour de vous, la lune dans le ciel et le bac à vomi qui se trouve à vos pieds.

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Après avoir repris nos esprits, nous sommes passés à la mescaline. Une bonne partie de l'assemblée s'est retrouvée dehors pour discuter. Je me suis entretenu avec une fille de Toronto et nous avons parlé de l'aéroport d'Addis Abeba pendant une bonne heure, bien que ni elle ni moi n'ayons mis les pieds là-bas. Pour vous donner une idée du niveau de notre discussion, elle a conclu notre échange en me demandant : « C'est bien au Mali, hein ? »

Nettoyage de la piscine et sieste post-mescaline

Le cinquième jour, les premiers signes de fatigue se sont déclarés. Avec rien d'autre que de la mescaline et de l'ayahusca dans le ventre, les gens deviennent bizarres. Je suis allé fumer une cigarette avec Mark, un ancien cocaïnomane venu de Londres. Le matin-même, il m'a surpris alors que je sortais de la douche, la bouche pleine de galette de riz soufflé. Sur le coup, il a rigolé et m'a offert la moitié de sa banane. Ça m'a aussitôt mis en confiance.

« Tu ne te dis pas qu'on a peut-être rejoint une secte ? » lui ai-je demandé.

« Nous avons rejoint la secte, a-t-il répondu. Mais c'est comme ça que les choses doivent se passer. Elles ne marchent que lorsque l'on croit complètement au système. Si tu n'est pas dedans à 100%, alors tu ferais bien de ne pas être là du tout. Comme toi, je suis un cas clinique. Mais je suis presque foutu, et je veux vraiment croire que ce séjour me guérira. »

Je me suis dit que je n'étais pas foutu à ce point et que j'étais simplement un journaliste curieux et désespéré. Tandis que la plupart des participants allaient à la salle de cérémonie, je suis discrètement sorti du camp pour faire du stop. Une voiture s'est arrêtée et j'ai demandé au conducteur de me déposer dans un restaurant. Il m'a déposé devant un rade où j'ai commandé un burger végétarien, des frites et un milkshake chocolat-banane. Je me suis empiffré au point d'avoir des crampes d'estomac.

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Au crépuscule, je suis retourné au camp. Sur la pelouse, Jana était en plein questionnement existentiel. Pour les cérémonies, il est d'usage de porter du blanc, de manière à ce que le chaman puisse vous voir même dans l'obscurité. Malheureusement, le blanc n'apprécie pas vraiment les traces de vomi ou de gazon. Le dos de la longue robe de Jana était parsemé des empreintes d'un chien qui avait visiblement marché dans la boue. On aurait dit une mariée en fuite. Elle s'est avancée vers moi pour me dire : « La Mère vient tout juste de me parler. Elle me dit qu'il faut que tu retournes à la salle de cérémonie. Tu ne dois plus avoir peur Colin. Tout va bien se passer. »

« La Mère m'a appelé Colin ? » ai-je demandé. Elle a acquiescé, et je suis parti me doucher tout en me goinfrant d'un mélange de fruits secs.

À ce stade du séjour, les gens se divisaient en deux catégories : ceux qui ne pouvaient plus tenir debout et ceux qui se baladaient partout en sautillant. Les premiers souffraient visiblement de la faim. Les seconds courraient autour des premiers en souriant et déclaraient ne s'être jamais sentis aussi bien. Mais il y a des chances qu'ils repassent dans la première catégorie une fois que les effets de la mescaline seront dissipés.

De loin, je suis le seul mec cynique du camp. J'en ai parlé avec Fabian, et je lui ai dit que ce camp n'était peut-être pas fait pour moi. Je lui ai également avoué que la simple idée de retourner dans la salle de cérémonie – où les vomissements, les pleurs et les cris sont légion – me terrifiaient. Fabian m'a parfaitement compris : « Certaines personne ont besoin d'un traitement plus intensif », a-t-il expliqué. « Personne ne va pas te forcer à prendre ta dose. Mais tu ne veux pas essayer l'iboga ? »

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« Si. »

Anthony, l'un des apprentis chamans de Fabian, câline une participante

Le lendemain, alors que le reste du groupe se rendait dans la salle de cérémonie, je me suis assis sur la pelouse à l'ombre d'un arbre, et j'ai pris de l'iboga – le « Grand-père ». Comme toutes les autres plantes que j'avais ingérées cette semaine, l'iboga a un goût affreux. Fabian l'a mélangé dans de l'eau et je l'ai avalé d'une traite. L'iboga est connu pour être une excellente cure contre l'héroïne. Consommé de manière adéquate, il peut vous faire planer pendant plus d'une journée. Certaines personnes affirment même pouvoir dialoguer avec lui, l'interroger et obtenir des conseils sur leurs choix de vie. Tommy, un jeune Berlinois, en a pris à cinq reprises. Il m'a expliqué qu'à chaque fois, le Grand-père lui avait donné de précieuses informations sur la fille de ses rêves.

« Tu la connais ?

- Oh oui, je l'ai rencontrée, a-t-il répondu.

- Et tu lui as parlé ?

- Oui. Je lui ai répété ce que le Grand-père disait.

- Et ?

- Elle a trouvé ça étrange.

- Je peux comprendre.

- Elle m'a aussi dit que j'étais un mec bizarre, mais ça, le Grand-père m'avait prévenu. »

L'iboga m'a fait ressentir les mêmes effets qu'une cocaïne de qualité. Mon esprit semblait s'aiguiser. Mes yeux pouvaient faire une mise au point sur n'importe quoi, quelle que soit la distance – de même pour mes oreilles. L'iboga m'a donné la sensation d'être l'Homme le plus puissant de l'univers. Quand la fringale s'est faite sentir, je suis allé en stop jusqu'au rade de la dernière fois, où j'ai à nouveau commandé un burger végétarien et des frites. Cette fois-ci, j'ai commandé un mikshake aux fruits. Aux toilettes, j'ai observé mon urine sortir dans un feu d'artifice de flammes dorées. Cela faisait désormais huit jours que j'avais des hallucinations régulières – je ne m'en suis pas vraiment inquiété.

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Personne n'avait l'air de s'amuser. Le bruit des hauts-le-cœur était plus fort que celui d'une corne de brume.

De retour dans l'enceinte du camp, les choses ont commencé à prendre des allures post-apocalyptiques. Certaines personnes étaient encore dans la salle de cérémonie, tandis que le reste du groupe traînait pieds nus sur la pelouse. Personne n'avait l'air de s'amuser. Le bruit des hauts-le-cœur était plus fort que celui d'une corne de brume. Cela ne s'est pas calmé avant le lendemain après-midi.

Le dernier jour, nous sommes partis manger. Ce moment était censé être un évènement spécial, mais les gens avaient l'air au bout du rouleau. Apparemment, le Grand-père avait décidé de ne pas se pointer. Fabian a tenté de calmer la situation en expliquant que la plante continuerait d'agir bien après le séjour, mais pour ceux qui avaient abandonné leur maison, quitté leur emploi et payé environ 3 000 euros pour être ici, ce n'était pas vraiment une réponse satisfaisante.

Jana a affirmé qu'elle n'avait rien ressenti de toute la semaine. Elle n'avait pas réussi à avoir la moindre hallucination. « Je pense que c'est parce que j'ai vomi tout ce qui est entré dans ma bouche », a-t-elle déclaré. « Même le fait d'y repenser me donne envie de vomir. »

Certaines personnes ont ressenti une véritable transformation. Un jeune homme de New York, le plus jeune du camp, n'avait jamais pris de drogue auparavant. Il m'a confié qu'il s'était inscrit parce qu'il se sentait déconnecté du monde. Je lui ai répondu que je ne connaissais aucune personne de 20 ans qui ne se sente pas un peu déconnectée. Son visage s'est éclairé, comme s'il venait de tomber amoureux. « Je ne sais pas comment je vais raconter ça à mes parents », a-t-il finalement lâché. « Ils ne me croiront jamais. »

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Pour être honnête, je ne sais toujours pas comment en parler. J'ai l'impression qu'il y a quelque chose de pas très net dans cette histoire – et que Fabian se fait de l'argent sur le dos de gens un peu paumés. En invoquant des drogues qu'il nomme Mère, Père et Grand-père, il construit une sorte de trinité rassurante pour ceux qui cherchent à fuir leurs responsabilités. Et c'est avec ce sentiment en tête que j'ai entamé l'écriture de cet article. Mais quelques semaines après le séjour, j'ai commencé à recevoir des mails des autres participants.

Il y avait celui-là :

J'ai trouvé tout ce qui m'empêchait d'être véritablement heureuse et d'avancer. La femme que je voulais être a été libérée, et j'en suis très reconnaissante.

Et celui-ci :

Toute ma vie, j'ai eu des troubles du déficit de l'attention et des tendances dépressives. Je prenais beaucoup de Prozac et de Ritalin et j'avais une relation difficile avec ma mère, qui est alcoolique et bipolaire. Depuis ce séjour, j'ai abandonné tous les médicaments et je ne me suis jamais sentie aussi bien.

Et aussi ça :

C'était une véritable renaissance.

La première fois que j'ai pris de l'acide, c'était dans une salle de bains. J'étais adolescent et je ne me rappelle plus de grand-chose, si ce n'est de m'être dit que rien ne ne serait plus jamais comme avant. Je me souviens aussi avoir eu l'impression les effets de l'acide ne partiraient peut être jamais. Ce camp m'a offert la même expérience, dans un environnement serein propice à l'introspection – et à la transformation.

Des 25 participants, presque tous ont déclaré s'être sentis changer. Que ce soit par la faim, le changement de routine, l'effet de groupe, ou les conséquences des drogues que nous avions ingérées pendant plusieurs jours. Et même si j'ai triché en mangeant des burgers et en évitant de prendre trop de mescaline, je me sens un peu moins anxieux depuis ce séjour.

De son côté, Jana a déclaré qu'elle avait passé plusieurs semaines à déprimer, sans jamais trouver le sommeil. Elle a posté le lien du site d'un autre chaman qui incluait du haschich dans ses cérémonies, en disant qu'elle allait essayer ça à la place.

Conor Creighton est sur Twitter.