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Michael Ian Black nous parle de la mort des célébrités

S'intéresser à la mort des célébrités ou mater du porno SM revient exactement au même

Peut-être est-il encore trop tôt ? Je ne sais jamais combien de temps attendre avant de m'exprimer à propos des célébrités décédées pendant la nuit. Hier, c'était Andrew Breitbart. Mercredi, Davy Jones. Avant ça, Whitney Houston : une chanteuse dont personne n'a parlé durant la dernière décennie sauf pour dire à quel point c’était une ramasse. Puis, il a suffi qu'elle meure pour que CNN l'adule. Piers Morgan, l'ordure de journaliste londonien qui a participé au scandale des écoutes téléphoniques, a demandé à Chaka Khan si elle pensait qu'on devait condamner la pression exercée par les médias… Sérieux, si la vengeance est un plat qui se mange froid, la compassion hypocrite est bien meilleure quand on la sert avec son accompagnement de merde fumante.

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Je ne nie pas le fait que ces célébrités qui crèvent sont fascinantes. Bien sûr qu'elles le sont. Plus elles sont jeunes, belles et ravagées, mieux c'est. Elles font vendre du papier et alimentent les conversations. Une célébrité morte est toujours bien plus excitante qu'une célébrité en vie. Les célébrités en vie font des trucs infernaux, ont des carrières pourries et finissent par divorcer – tout ça est assez excitant, je vous l'accorde, mais rien de comparable à une bonne petite mort prématurée.

Les célébrités défuntes alimentent bien mieux les cycles d'information en continu que n'importe quelle crise économique. Quel magazine allez-vous acheter chez le marchand de journaux, celui qui titre « Massacre en Syrie » ou « Les dernières heures de Whitney » ? Les célébrités mortes vont de pair avec l'impression de papier et les présidents éteints. Notre économie toute entière pourrait être relancée dès demain si un peu plus de célébrités mouraient d’une crise cardiaque à 30 ans, asphyxiées en plein acte masturbatoire, ou si elles autorisaient leur médecin à leur administrer des doses létales de morphine pendant une opération de chirurgie esthétique. Combien d'argent a été injecté dans l’économie de la ville de Newark, dans le New Jersey, lorsque tous les médias ont afflué pour couvrir les funérailles de Whitney ?

Je n'éprouve aucun sentiment de honte à dire que, moi aussi, j'aime quand les célébrités meurent. J'ai regardé Piers Morgan. J'ai lu TMZ. J'ai tout fait. Je suis aussi friand de ces tragédies pop que n'importe qui. Il suffit d’admettre que c'est hyper malsain. S'intéresser à la mort des célébrités ou mater du porno SM revient exactement au même : vous savez que c'est mal mais vous ne pouvez pas vous en empêcher.

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Si vous n'avez aucun respect pour les morts, continuez à les traiter de la manière dont vous les traitiez de leur vivant ; la fausse pitié, c'est comme balancer un tas de merde sur leur cadavre froid et roide. Les gens vivent leur vie de leur façon toute personnelle et, lorsqu'ils meurent, il s'agit de se montrer honnête quant à ce qu’ils étaient de leur vivant. Rappelons-nous d'eux comme des êtres humains et non comme des statues de cire du Musée Grévin.

Juste après ma mort, j'espère que les gens feront des blagues lourdes sur Twitter et que beaucoup d'entre elles seront outrageantes car je n'ai pas cessé d'offenser les gens de mon vivant. Si vous ne voulez pas que les gens racontent des saloperies lorsque vous mourrez, essayez de ne pas être un type méprisable au cours de votre vie. Un peu comme Andrew Breitbart… C'était trop tôt ?

@michaelianblack

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