FYI.

This story is over 5 years old.

News

On vous présente Mathieu, le mec qui a dessiné le flyer de la soirée de ce soir

Ce soir à 20 heures débutera la première édition de nos soirées UNITED PUNKS.

Ce soir à 20 heures débutera la première édition de nos soirées UNITED PUNKS. Vous devez déjà le savoir puisqu'à l'heure où je vous parle, il y a un truc comme 736 personnes attending et 765 en « maybe » – suceurs. Dans l'ordre on retrouvera Beat Mark, Crusaders of Love, Santa Cruz et Live Fast Die Young, un gang qui reprendra des classiques de hardcore 80's que vous devez connaître par cœur si vous avez eu la même jeunesse que nous. Le groupe comporte des membres de Youth Avoiders et le chanteur est aussi le jeune homme à l'origine du flyer ultracoloré de la soirée dans lequel on voit un cholo mort qui vous fait un doigt.

Publicité

Ce jeune dessinateur polyvalent s'appelle Mathieu, il habite Bordeaux et il est le boss de sa propre boîte de design, graphisme et illustrations baptisée Freak City. Il a 28 ans, traîne dans la scène hardcore depuis des millénaires et bouffe des pizzas seulement s'il y a des légumes dedans. Comme il nous reste seulement quelques heures avant le début de la teuf et qu'on a autre chose à foutre que de parler des gens à leur place, on l'a laissé se présenter lui-même.

VICE : Hey Mathieu, à quoi tu pensais quand tu t'es mis à bosser sur le flyer de la première UNITED PUNKS ?
Mathieu Freak City : Aux concerts hystériques dans les films des années 1980 sur la scène, genre Class Of 84, Suburbia ou Dogs In Space. Ils contiennent tous des plans improbables où plein de punks rétro-futuristes pogotent à l'unisson. J'ai essayé de dessiner un truc dans cet esprit-là, fidèle aux codes des gonzes de Venice en 1982. Total cholos Suicidal punks !

Outre les punks mexicains du début des années 1980, t'aimes quoi dans la vie ?
Plein de trucs. Tout d'abord, un bon mélange de BD rock franco-belge des eighties, cet espèce de créneau Humanos, Metal Hurlant, avec Jano et compagnie, et tous les trucs débiles avec lesquels j'ai grandi, genre les Crados, TMNT, etc. Puis des mecs américains comme Jim Phillips, Charles Burns et l'héritage de la culture visuelle punk rock en général avec Raymond Pettibon, Pushead… Enfin, les films dont parle Rod dans Fluoglacial, les univers urbains sombres et sordides avec de la brique partout comme dans Cruising et The Warriors.

Publicité

Ça fait combien de temps que tu dessines ?
Je dessine depuis que je suis gamin, depuis l'époque j'étais collé à la télé à mater les conneries japonaises sur AB1. Ensuite j'ai perdu pas mal de temps, en allant à la fac notamment, jusqu'au moment où je me suis pris en main pour dessiner à plein temps – c'était il y a trois semaines environ. Pour le reste, je n'ai pas trop envie de m'étendre sur les commandes alimentaires avec lesquelles je gagne ma vie, ça pourrait donner des idées aux gens qui ont besoin de cartes de vœux à la fin de l'année.

Qu'est-ce que vous allez jouer ce soir avec Live Fast Die Young ?
On a essayé de sélectionner des morceaux accessibles et standards des groupes phare de la scène hardcore américaine des 80's. Pour la plupart, il s'agit de hits obscurs mais qui font toujours mouche dans la scène punk rock. Est-ce que ce sera trop pointu ? On verra. En tout cas ce sont d'excellents morceaux qu'on va sûrement massacrer : des trucs de Black Flag, Beastie Boys ou Negative Approach. Comme ce sont des classiques, on espère que le public prendra les choses en main et fera tout le boulot à notre place.

Tu m'avais parlé d'une éventuelle mise en scène pour la soirée, avec des conneries à lâcher sur la foule, des ballons, des confettis, etc. C'est toujours d'actualité ou ça va être chaud à mettre en place ?
On est pris de court là, pas le temps de mettre des artifices en place, donc ce sera un set à l'énergie pure. Libre au public de se la donner, c'est même recommandé pour apprécier ce genre de concerts. On n'a rien à vendre ou à promotionner, on est juste une bande son bruyante pour un event potentiellement bordélique. Aux branleurs de s'approprier le show, comme ça a toujours été le cas dans les concerts de hardcore.

Merci Mathieu, et à ce soir.