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LE NUMÉRO SYNERGIE LYSERGIQUE

Employés du mois

Lisyane Mercadier À rebours des stagiaires qui nous rejoignent habituellement pour inventer le journalisme d'aujourd'hui avec les moyens d'hier, Lisyane présentait toutes les qualifications nécessaires.

GUIDO GAZZILLI

Guido Gazzilli est un jeune photographe italien, né et basé à Rome. À 27 ans, c'est l'un de ces vauriens délicats qu'on adore. Ses amis l'appellent Guidini parce que 1) c'est tout à fait mignon, et 2) ça le distingue des autres italiens à la peau orange, bourrés de stéroïdes et de silicone qui feraient mieux de réparer nos éviers plutôt que d'avoir tout le temps l'air de revenir de la plage. Guido prend des photos de plein de trucs – la plupart ayant un rapport avec la musique –, mais il couvre aussi des sujets plus sérieux comme les guerres et la géopolitique. C'est Paolo Pellegrin, le photo­reporter de renom, qui l'a formé, et ses photos ont notamment été publiées dans la version italienne de Rolling Stone, Vice Italie, Nero, Foto8, PRIVATE, et bien d'autres. Pour ce numéro, Guido est allé à Lampedusa, une île située au sud de la Sicile où des dizaines de milliers de Tunisiens ont fui suite aux récents événements et au renversement du président Ben Ali. Il est revenu de là-bas avec des photos et des témoignages inédits sur ce que vivent en ce moment les réfugiés tunisiens.

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ELVIRE CAMUS

En plus de porter le même nom que la personnalité littéraire préférée de la France démocrate, Elvire étudie le journalisme dans une école qu'elle n'aime pas et nourrit l'espoir de devenir un jour grand reporter dans un grand journal, comme nous tous. Avant de devenir notre stagiaire édito, elle avait déjà bossé pour des parutions infiniment plus légitimes que la nôtre, telles que Le Parisien, Courrier International et le WG News and Arts new-yorkais. Récemment, elle a écrit un article parfaitement rédigé et rempli de faits sur le Coca-Cola spermicide, ce qui lui a valu une place de choix dans notre newsletter hebdomadaire, de même qu'un nombre de likes indécent. À part s'occuper de sa future carrière dans le monde de l'information, elle aime des trucs de son âge comme manger, boire des bières, écouter les Smith Westerns et regarder The Mighty Boosh affalée dans un canapé avec son petit ami. Elle s'en ira ensuite dans les bureaux parisiens du New York Times, histoire de perfectionner ses talents dans le journalisme de métier, et nous humilier une dernière fois.

LISYANE MERCADIER

À rebours des stagiaires qui nous rejoignent habituellement pour inventer le journalisme d'aujourd'hui avec les moyens d'hier, Lisyane présentait toutes les qualifications nécessaires pour un poste édito. D'abord des diplômes d'anglais rapidement acquis qui lui permettent de mépriser en cachette notre bilinguisme de façade quand elle nous entend balbutier dans un anglais hésitant lors de nos coups de fil avec nos homologues américains. Puis une solide formation de traductrice professionnelle qui l'autorise à utiliser des points-virgules et des concordances de temps audacieuses qui retombent toujours sur leurs pieds dans des traductions qu'on ose à peine retoucher. Entre les deux, on sait juste qu'elle est partie plusieurs mois, voire plusieurs années, à Glasgow et dans d'autres villes du XXe siècle pour enseigner la langue de Céline à des adolescents taiseux, où elle a dû contracter cette passion discrète pour la musique froide et les ciels d'orage.

JAN VAN TIENEN

La première fois qu'on a rencontré Jan, on était un peu perplexes. Il ressemblait plus à un jeune entrepreneur 2.0 qu'au rédac chef de l'édition hollandaise de Vice. Grâce à nous, il a fêté son tout premier Halloween. Il s'est pointé dans un bar de Brooklyn avec un masque de ski noir (avec l'étiquette encore attachée), en brandissant des pompons à paillettes de pom-pom girl. On ne savait pas trop en quoi il était déguisé (lui non plus, d'ailleurs), mais on a apprécié son swag de la mer du Nord. Malgré ses origines – un coin reculé de la campagne hollandaise –, il s'est adapté sans peine à sa nouvelle vie dans le quartier yuppie d'Amsterdam marqué par une consommation alarmante de cafés latte et où il aime bien s'occuper de ses bangs, collectionner des bouquins de zombies, manger des bonbons Maoam et écouter de la disco. Dans ce numéro, vous pourrez lire le compte rendu de son escapade aux côtés d'un groupe de jeunes musulmans européens en route pour s'opposer à la loi interdisant le port de la burqa en France.