Panda to Sochi : Jour 9

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Panda To Sochi

Panda to Sochi : Jour 9

La route nous montrait un visage souriant depuis trop longtemps. Elle nous a enfin montré son vrai côté : un visage en colère. Bienvenue en Ukraine !

Le roadtrip nous dévoile enfin son vrai visage :

Un sourire glacial, des dents froides, un paysage dévoré par la neige, la corruption et des chiens errants. Mais aussi notre nouveau héros : Dima Sartor. Bienvenue à bord de notre PandatoSochi, monsieur le demi-dieu. Dima Sartor est né en Russie d’une mère russe et d’un père italien. La combinaison parfaite dont on avait besoin à ce moment-là. La fameuse joie de vivre italienne au volant de notre Fiat Panda et la négociation à la russe aux frontières roumaines, moldaves et ukrainiennes.

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On était en effet une attraction avec notre voiture occidentale et nos Lumias Nokia. Bien sûr, un bon placement de produit doit être visible. Mais quand on a quitté Bucarest cet après-midi, on savait que conduire de nuit en Ukraine était risqué. Il y a des gangs qui se font passer pour la police et qui peuvent vous voler vos affaires voire vous tuer. On s’est fait contrôler par la police, mais « juste » par les vrais, de la douane. Après six heures d’attente dans le froid, sans eau ni nourriture et où Dima était le seul à pouvoir parler avec eux, on a essayé d’accélérer les choses avec de l’argent.

Mais ils ont refusé et ont continué à nous questionner sur notre voyage. Ils ne nous croyaient pas quand on leur disait qu’on allait à Sotchi, pas participer au conflit en Ukraine. À la place, ils ont tout fouillé, à la recherche d’armes, de drogues et ont même discuté le fait que je n’aie pas de religion. On n’a ni le temps ni l’énergie de décrire précisément ce qui s’est passé, mais si vous voulez plus de détails, contactez-nous au 0043 660 525 0162.

On est finalement arrivés dans un hôtel deux étoiles à Izmaïl, qui n’en méritait même pas une seule. Là, on a pu se reposer quelques heures. J’ai fait de mon mieux pour ignorer les préservatifs usagés sur le sol de ma chambre et les deux bouteilles de vodka vides sur ma table de chevet. Toute la matinée, des chiens errants ont aboyé comme s’ils étaient en train de mourir.

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À un moment, je me suis dit que l’hôtel sortait tout droit de La Métamorphose de Franz Kafka. L’odeur nauséabonde des punaises de lit congelées sous mes draps remontait jusque dans mes narines pendant que j’essayais de me forcer à dormir. Je me disais que c’était bientôt fini parce qu’on allait bientôt atteindre Odessa.

La ville de nos rêves. Pourquoi ? Parce que Dima insiste pour nous y montrer la cuisine traditionnelle.

Plus de ça demain. Priez pour nous.

Comme on n’a pas pu mettre plus de photos haute résolution en ligne, suivez-nous sur Instagram, Twitter et Facebook via #pandatosochi.

+ La route nous montrait un visage souriant depuis trop longtemps. Elle nous a enfin montré son vrai côté : un visage en colère. Bienvenue en Ukraine !