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Ce que l'on sait sur l'attentat à Nice

Le bilan provisoire de l'attaque s'élève à 84 morts.

Photo de Pierre Longeray/VICE News

Au moins 84 personnes sont mortes à Nice ce jeudi soir, peu avant 23 heures, quand un camion a foncé sur la foule – venue assister au feu d'artifice du 14 juillet. Ce véhicule, conduit par un homme armé qui, selon des sources proches de l'enquête citées par l'AFP, aurait tiré plusieurs fois, a parcouru deux kilomètres avant d'être arrêté par les forces de l'ordre, qui ont abattu l'assaillant. Suite à cet incident, l'état d'urgence a été prolongé de trois mois par le président de la République.

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Selon les témoins présents lors de ce drame, le camion blanc aurait zigzagué sur la promenade afin de heurter le plus grand nombre de personnes. « Ma mère était sur place, elle est rentrée à la maison maintenant. Elle est en pleurs. Totalement choquée », a précisé un jeune Niçois à Pierre Longeray, reporter pour VICE News, présent à Nice.

Au fil de la journée, de nouvelles informations au sujet du suspect nous parviennent. Selon les informations du journal Le Monde, le nom de cet homme apparaît sur des papiers d'identité retrouvés dans le camion. Il serait né en 1985, et résiderait à Nice. Tandis que le journal du soir évoque un Tunisien possédant une carte de séjour, Europe 1 parle d'un Franco-tunisien connu des services de police mais pas des services de renseignements.

Une perquisition a eu lieu ce vendredi matin au domicile du chauffeur du camion, selon l'AFP, qui a recueilli des propos des voisins.

Dans une déclaration diffusée au milieu de la nuit, François Hollande a évoqué « une attaque dont le caractère terroriste ne peut être nié ». Le président de la République a également annoncé l'intensification des frappes en Syrie et en Irak.

Les réactions se multiplient en ce vendredi matin. Barack Obama a réaffirmé son soutien à la France, « plus vieil allié des États-Unis », tandis qu'Angela Merkel a assuré les Français de la solidarité de l'Allemagne. Le Premier ministre belge a adressé « ses pensées pour les victimes de cet acte odieux ». La Belgique doit célébrer sa fête nationale d'ici quelques jours – le 21 juillet précisément.

Dans l'Hexagone, les responsables politiques n'ont pas manqué de réagir. Alain Juppé a dénoncé un « acte de grande cruauté » alors que François Fillon a évoqué « son effroi devant ce carnage, cet assassinat lâche et dément ». De son côté, le Premier ministre s'est exprimé ce vendredi matin et a évoqué « la guerre que le terrorisme nous livre ». Manuel Valls a également annoncé un deuil national de trois jours, les 16, 17 et 18 juillet.

Les hôpitaux de la région ont accueilli des dizaines de blessés – certains sont encore dans un état extrêmement grave. L'Établissement français du sang a précisé qu'il n'avait pas lancé d'appel au don du sang, malgré ce que certains médias ont pu déclarer au cours de la nuit. Ces mêmes médias – notamment les chaînes d'information en continu – et certains utilisateurs des réseaux sociaux ont été fortement critiqués après avoir diffusé des images extrêmement violentes, consécutives à l'attaque. France Télévisions a présenté ses excuses dans la matinée. Le CSA s'est saisi de la question.

En ce qui concerne l'enquête, le Parquet antiterroriste de Paris s'est saisi de l'affaire. Le procureur de la République de Paris, François Molins, donnera une conférence de presse à Nice, à 17 heures. Cet attentat n'a toujours pas été revendiqué.

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