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VICE News

Des nouvelles de Kaboul

En se promenant dans les rues de Kaboul, on a remarqué que plein de gens avaient des membres en moins. On s'est rendu compte que les coupables sont les mines antipersonnel. Ces trois dernières décennies, les soviets, les moudjahidines et les talibans...

En se promenant dans les rues de Kaboul, on a remarqué que plein de gens avaient des membres en moins. On s'est rendu compte que les coupables sont les mines antipersonnel. Ces trois dernières décennies, les soviets, les moudjahidines et les talibans en ont enterré des millions à travers le pays, faisant du pique-nique du dimanche l'activité la plus dangereuse du pays des activités dangereuses. On a visité un camp de mise en garde contre ces mines, qui ressemble en tous points à un camp de vacances sauf qu'on y apprend comment garder tous ses membres entiers.

Ensuite on est allé sur un champ de mines pour se rendre compte de ce qu'est le summum de la perfidie humaine.Alors qu'on arrivait à la fin de nos trois semaines de villégiature, on s'est rendu dans la vallée du Panshir, à l'époque la seule région d'Afghanistan dépourvue de talibans. C'est là que les moudjahidines ont battu les soviets, comme en attestent les nombreux tanks abandonnés qui jonchent les bas-côtés. C'est aussi là que se trouve le meilleur hôpital du pays. On s'y est promené à bord de jeeps bringuebalantes et on a compris ce que les gens voulaient dire quand ils nous parlaient du "jour des couteaux."