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Des hackeurs se prennent pour des journalistes et échouent lamentablement

Ça a commencé au début juillet, quand un hackeur ou groupe de hackeurs utilisant le pseudonyme pravysektor a publié des documents internes de Netia, une société de télécommunications polonaise.
Source : The Conmunity, Flickr

Le mois dernier, un utilisateur Twitter nommé Ukraine.info a publié des nouvelles de tests biologiques secrets au pays. Ensuite, l'utilisateur W-News en a rajouté en tweetant des documents apparemment sensibles.

En dehors de ces utilisateurs, qui semblent vouloir se faire passer pour des journalistes ou des sources d'information crédibles, on trouve les marionnettes virtuelles maladroitement créées par des hackeurs aux motivations politiques. Ils essaient désespérément de transmettre leurs fausses « nouvelles » aux journalistes, ou à n'importe qui qui leur donnera de l'attention, et échoue lamentablement.

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Ça a commencé au début juillet, quand un hackeur ou groupe de hackeurs utilisant le pseudonyme pravysektor a publié des documents internes de Netia, une société de télécommunications polonaise. Linda Marcinkowska, porte-parole de Netia, m'a confirmé par courriel que le piratage de documents avait bien eu lieu.

Les hackeurs ont tweeté une foule de documents piratés douteux

Peu après, les hackeurs ont tweeté une foule de documents piratés douteux destinés à moi et à d'autres utilisateurs de Twitter qui s'intéressent aux piratages de données. Parmi ces documents, il y avait des dossiers prétendument liés à des citoyens polonais et au programme de surveillance de la NSA, PRISM, entrecoupés de messages politiques virulents. Les hackeurs ont même publié ce qui serait le code d'accès d'un site Web du gouvernement ukrainien.

Ensuite, les tweets au sujet des tests bactériologiques ont commencé, et de nouveaux utilisateurs ont fait leur apparition.

Ukraine.info, qui a pour image de profil une photo de Mikheil Saakashvili, politicien ukrainien, a commencé à envoyer des renseignements à propos des prétendus tests biologiques à une étrange sélection de personnes et de groupes : un journaliste polonais, une société de gestion d'actif britannique, un compte de la NASA, le rédacteur financier du Times et même la banque Barclays.

W-News, un autre utilisateur actif depuis seulement quelques heures, utilise comme image de profil la photo de la journaliste et humoriste Katherine Timpf, qu'on voit souvent à la chaîne Fox. Il a aussi essayé de disséminer des informations à propos des tests. De toute évidence, les comptes sont liés à pravysektor : tous leurs tweets font référence aux tweets du hackeur ou redirigent vers eux.

Un échantillon des tweets d'Ukraine.info, archivés par Motherboard

Plus tard, les deux utilisateurs ont commencé à transmettre un hyperlien vers des fichiers qui auraient été piratés dans une ambassade arménienne. Parmi les destinataires, il y avait le Service culturel de l'ambassade de la Pologne en Belgique, un couple de chefs polonais et un chroniqueur du Guardian.

Certains hackeurs savent comment piéger les médias, et un petit nombre sait comment y arriver de façon magistrale. Mais pravysektor, peu importe qui c'est, a du chemin à faire.