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Sports

Edouard Philippe n'est pas seulement Premier ministre, il est aussi boxeur

Le nouveau chef du gouvernement français a développé une passion pour la boxe qui l'a aidé à construire sa vie publique.

Lundi, Emmanuel Macron a nommé Edouard Philippe Premier ministre de son nouveau gouvernement. En désignant l'ancien porte-parole de la campagne d'Alain Juppé, membre du parti Les Républicains, Macron n'a pas seulement choisi un représentant de l'aile modérée de la droite en vue d'une possible alliance parlementaire après les législatives, il a aussi choisi un homme passionné de sport, et plus particulièrement de boxe.

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Edouard Philippe est avocat, ancien député-maire du Havre, auteur de deux romans de politique-fiction et accessoirement boxeur à ses heures perdues. La presse affirme qu'il s'entraîne trois fois par semaine. Ce qui est sûr, c'est que ses hautes fonctions politiques lui ont déjà permis de rencontrer l'ancienne star du K-1 Jérôme Le Banner, originaire du Havre.

Tout les passionnés de sports de combat se posent naturellement la même question en constatant la passion pour la boxe de Philippe : qu'est-ce que cela implique pour la situation des arts martiaux en France ? Avec lui et Macron, qui a pratiqué la savate dans sa jeunesse, la France a désormais deux pratiquants de sports de combat à sa tête. La légalisation du MMA en France est pour l'instant bloquée par la fédération de judo bien que les combattants de MMA pratiquent un mélange de différentes disciplines. La France compte pourtant quelques pointures en MMA, comme Tom Duquesnoy ou Francis Ngannou, un émigré camerounais qui vient de s'installer à Vegas le mois dernier.

Les politiques qui s'adonnent aux sports de combat sont admirés dans nos sociétés occidentales. Savoir se battre, c'est un gage viriliste que ne peut donner la pratique du running, du basket ou la cuisine. Les gens sont inconsciemment séduits par ces personnalités prêtes à entrer sur un ring, et surtout à en sortir avec des bleus ou le nez en sang. Les électeurs se disent qu'à travers ces sports de combat, les homme politiques développent des qualités qu'ils transposent ensuite dans leur carrière publique. Sans compter que ces instants passés dans les salles de gym à s'entraîner ou sur les rungs à combattre permettent à ces élus sous haute pression d'expulser un peu de la tension à laquelle ils sont soumis au jour le jour. Cela leur enseigne la modestie, l'humilité, la discipline, le relativisme des privilèges et combien, quel que soit le statut social d'une personne, elle devient un simple combattant une fois montée sur le ring.

En politique comme en boxe, agissez impulsivement, fanfaronnez un peu trop ouvertement, et vous prendrez un direct à la mâchoire qui vous forcera à boire de la soupe pendant plusieurs semaines.