Daniele Urso : Il est difficile, aujourd’hui, de tomber sur un magazine qui parle d’espoir. En tant que journaliste, je reconnais qu’il est plus facile de couvrir les pires événements, et c’est pourquoi nous avons pensé que parler des miracles, des expériences positives et merveilleuses des gens, serait un bon moyen de faire correspondre un projet éditorial avec un besoin humain. La crise [économique] du pays est l’un des nombreux facteurs qui ont contribué au regain de foi religieuse.Y a-t-il eu des réactions de la part de l’Église catholique ?
L’Église nous ignore. Nous recevons en revanche de belles réactions de la part des prêtres, loin des hautes sphères du Vatican.Les Italiens ont-ils un saint de prédilection ?
On note beaucoup de dévotion à Marie – elle est souvent la première personne à laquelle le peuple se réfère. Père Pio [un saint italien du XXe siècle, célèbre pour ses stigmates qui se sont par la suite révélés faux] possède un statut similaire. C’est la figure religieuse du moment en raison de sa modernité et de son statut controversé.Qu’en est-il de Jésus ou de Dieu ?
Marie est une mère, un personnage à laquelle nos lecteurs peuvent facilement s’identifier, puisque ce sont souvent des femmes – des épouses et des mères. Les saints sont des êtres humains comme nous, et c’est pourquoi il est également facile de sympathiser avec eux. Jésus et Dieu sont considérés comme des entités éloignées ; Dieu, en particulier, peut effrayer certains de nos lecteurs.