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Des étudiantes en situation d’échec pour avoir participé à la grève du 15 mars

« On essaie de faire de nous des exemples avec des conséquences aussi drastiques. »
Des étudiantes en situation d’échec pour avoir participé à la grève du 15 mars
(De gauche à droite) Léa Rancourt, Anabel Gravel Chabot, Marylène Dussault, Margaux Cassivi et Alice Berthe, étudiantes en pratique sage-femme, le 15 mars 2019. Photo : Anabel Gravel Chabot

Sept étudiantes en pratique sage-femme à l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) se retrouvent en situation d'échec pour avoir participé à la grève pour le climat du 15 mars. Ce jour-là, alors que la grève a été votée par l’association étudiante, un examen qui comptait pour 70 % de la note finale d’un cours était à l’horaire. Sur 15 étudiantes, huit se sont présentées malgré le mandat de grève. Pour les sept étudiantes qui ont participé à la grève, cet échec retarderait leur diplomation d’un an.

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La manif du 15 mars en photos

« On a essayé de faire bouger la date de l’examen, mais l’administration n’a pas collaboré », explique Anabel Gravel Chabot, une des sept étudiantes. « Nous, ce qu’on pense, c’est qu’on essaie de faire de nous des exemples avec des conséquences aussi drastiques, alors que c’est un geste qui devrait être vraiment célébré! Pour nous, c’était hors de question d’aller à notre examen un jour de grève. »

L’étudiante en pratique sage-femme dénonce un mépris de la démocratie étudiante. « L’administration de l’UQTR s’est montrée absolument inflexible, dit-elle. La grève, c’est une décision qui a été prise par l’association des étudiants, en bonne et due forme, et pourtant, on s’est fait traiter avec grande violence, donc on ne comprend pas. »

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Pour Anabel Gravel Chabot, le sujet de la grève devrait également être pris en compte. « Tout ça, il faut le rappeler, c’est pour une grève contre les changements climatiques. C’est un fait, tout simplement, c’est même pas un sujet qui devrait porter à polémique, c’est pas un sujet partisan, c’est l’air qu’on respire, c’est l’eau qu’on boit. Donc quel est le message que l'UQTR veut nous envoyer, en nous pénalisant pour participer à la construction du futur? C’est pas ça, le but de l’université ? »

Les étudiantes en pratique sage-femme ont envoyé une mise en demeure à la direction de l’UQTR et lancé un appel à la solidarité et à la mobilisation.