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JUSTICE

Gilbert Rozon accusé de viol

L’ancien directeur de Juste pour rire est accusé au criminel pour des faits remontants à 1979.
Gilbert Rozon accusé de viol
Photo Peter Power, La Presse canadienne

Mardi matin, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a annoncé par voie de communiqué qu’il avait retenu deux accusations, une de viol et une d’attentat à la pudeur à l’endroit d’une femme. En tout, quatorze plaintes avaient été déposées par treize femmes contre l’ancien directeur de Juste pour rire.

« Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), après avoir examiné et analysé l'ensemble de la preuve relative à quatorze demandes d’intenter des procédures déposées par le Service de police de la Ville de Montréal, annonce que des accusations ont été déposées à l'endroit de M. Gilbert Rozon. »

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Les faits reprochés au magnat de l’humour remontent à 1979.

Lundi, le DPCP avait rencontré les présumées victimes pour leur annoncer qu’il n’irait pas de l’avant avec des poursuites au criminel.

Plusieurs femmes, à la sortie de ces rencontres, ont fait part dans les médias de leur déception de ne pas avoir eu justice.

Martine Roy, la belle-soeur de Gilbert Rozon, avait porté plainte il y a un an pour des faits remontants aux années 90. « Ça m'a tout pris. Ma mère était mourante. Je l'ai fait parce que j'y croyais et que je pensais que mon dossier était pour aider les autres et régler tout ça une fois pour toutes. Je trouve ça malheureux parce qu'il va se sentir invincible », a confié Martine Roy à La Presse. Une autre victime, Geneviève Lorange, n’a pas mâché ses mots. « Je suis enragée, a-t-elle dit au quotidien montréalais. Il y a une vingtaine de femmes qui ont porté plainte. Elles ne se connaissent pas. Ou elles sont 20 menteuses ou le système judiciaire est défaillant! »

Toujours par communiqué, le DPCP a tenu à rappeler que dans le contexte du mouvement #MoiAussi, la protection et l’accompagnement des victimes d’agressions sexuelles sont au centre de sa mission. « En droit criminel, le fardeau de la preuve que doit satisfaire la poursuite est très exigeant. En raison du principe de la présomption d’innocence, la poursuite doit en effet faire une démonstration hors de tout doute raisonnable de la culpabilité de l’accusé devant le tribunal. »

Ces décisions du DPCP n’auront aucune conséquence sur la poursuite civile intentée par le collectif Les Courageuses. Ce groupe de femmes réclame à Gilbert Rozon un montant de 10 millions de dollars pour des inconduites sexuelles commises entre 1982 et 2016.

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