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Culture

Le prof de philo homophobe est sous enquête

La suspension du professeur de philosophie du cégep du Vieux Montréal Jean Laberge est prolongée pour une période indéterminée.
Photo : Jean Laberge/Facebook

Tout a commencé lorsqu’il a été suspendu, le 30 janvier dernier, en raison de propos homophobes publiés sur sa page Facebook. Selon ce que rapportait Radio-Canada, il a écrit le 17 janvier dernier un billet intitulé « Suis-je homophobe? » dans lequel il manifestait son « aversion » et son « dégoût pour les homosexuels », tout en disant les respecter.

Capture d'écran/Facebook

La porte-parole de l’établissement, Guylaine Fortin, ne précise pas si une plainte a formellement été déposée à l’endroit du professeur à ce sujet. La publication semble avoir été abondamment décriée.

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« Écoutez, on l’a tellement vu de tout bord tout côté, je sais pas comment ça a commencé, honnêtement. C’est arrivé par tellement d’endroits en même temps », raconte-t-elle.

L’homme a été rencontré mercredi. Initialement, une décision devait être rendue à son sujet avant la fin de la semaine. Mais, en raison de « faits nouveaux qui ont été mis en lumière », indique Mme Fortin, une enquête a été ouverte, et sa suspension est prolongée. La décision à son sujet sera rendue au plus tard le 6 avril, mais pourrait être prise avant cette date butoir, précise-t-elle.

Pourquoi? L’établissement ne peut pas en souffler mot pour le moment. « Vous comprendrez qu’on ne peut pas mener l’enquête sur la place publique », explique Mme Fortin. Ainsi, le Cégep ne confirme ni le nombre ni la nature des plaintes reçues.

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D’après Radio-Canada, au moins une plainte pour « propos sexistes tenus en classe » aurait été déposée « dans les derniers jours » contre le professeur de philosophie, qui est en poste depuis 1994.

Cela vient s’ajouter à une plainte qu’auraient déposée des étudiants en novembre, au sujet de ses publications et de « propos sexistes tenus en classe ».

Jean Laberge a refusé notre demande d’entrevue. Il nous a renvoyés à un texte paru dans Le Quotidien; il juge que l'auteur décrit parfaitement la position « malhabile » de son billet.

Nous avons mis à jour le texte après que le cégep nous a communiqué la date à laquelle la décision sera prise au sujet de la suspension de Jean Laberge.

Justine de l'Église est sur Twitter.