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Culture

KALLITECHNIS ne pourra pas rester dans l’ombre très longtemps

Il y a deux ans, elle abandonnait une carrière en psychologie pour se concentrer sur la musique. Aujourd’hui, ses efforts portent leurs fruits.
Crédit photo: Liana Carbone 

Lorsqu’on rencontre KALLITECHNIS pour la première fois, il devient vite apparent qu’elle a tout ce qu’il faut pour réussir dans la musique. Au-delà d’un indéniable talent et d’une maîtrise vocale remarquable, c’est avant tout sa douceur et son charisme qui attirent les gens vers elle. Après, elle n’a qu’à commencer à chanter de sa voix qui rappelle un mélange de Sade et Kelela, et sans même vous en rendre compte, vous êtes accroché.

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On ne sait pas si ce pouvoir d’attraction est un talent qu’elle a acquis alors qu’elle étudiait en psychologie, à l’Université McGill, avant de mettre un terme à ses études pour s’investir à fond dans la musique. Chose certaine, ses fans, particulièrement dévoués, la remercient de cette décision.

Dotée d’un talent artistique depuis son plus jeune âge, la Montréalaise était d’abord destinée à une carrière en danse. « La danse reste pour moi mon exutoire le plus important, car c’est là que je me sens le plus libre, aussi corny que cela puisse sembler », m’explique-t-elle en riant. « Mon projet musical est arrivé un peu par accident, grâce à Instagram. J’y mettais des vidéos de covers de chansons que je faisais, et ça plaisait aux gens. Ils étaient intrigués par ma voix, car elle est très inhabituelle. » C’est à ce moment que la graine dans le cerveau de Kalli s’est mise à germer, et que la transition vers une carrière en musique a commencé à se faire.

Dès 2016, elle commence à enregistrer dans les studios de l’Université Concordia, dans ses temps libres, avec un ami qui y avait accès. Très vite, les gens de la scène montréalaise ont porté attention à son son fortement influencé par la vague PBR&B, et s’est mise à travailler avec plusieurs producteurs d’ici et d’ailleurs. C’est notamment une première collaboration avec Lou Phelps et Kaytranada, la chanson Average, qui fera connaître KALLITECHNIS à un plus grand public.

Ce qui fait en grande partie l’attrait de la chanteuse, c’est sa manière d’aborder des thématiques qui touchent les gens de sa génération, notamment les notions de self-care, qui est au cœur même de son discours. « Je crois que les gens m’écoutent car ils y voient un moyen de trouver une certaine paix intérieure, dit-elle. Mes chansons ont tendance à être positives, mais mon intention n’est pas d’être moralisatrice. Je ne dis pas que j’ai la réponse à tout et, au final, je ne sais même pas ce que je devrais faire. Mais j’ai des conseils que j’ai acquis par expérience, et je les intègre dans ma musique, pour que les autres y aient accès aussi. »

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Cette semaine, KALLITECHNIS a sorti Ego Talk, un morceau dans l’air du temps, à la production simple mais efficace, avec un kick lent et langoureux, et aux paroles motivantes et introspectives, qui ramènent à sa ligne directrice: « l’esprit gagne contre l’égo ». Cette pièce montre bien ce à quoi on peut s’attendre de la chanteuse dans un avenir prochain. Son prochain EP, Chromatic, devrait paraître dans les prochains mois. Elle s’est récemment fait remarquer par un très important label torontois, s’est retrouvée sans le savoir sur une chanson avec un des rappeurs les plus populaires de l’heure et se produira en première partie d’Ella Mai à Vancouver dans quelques semaines. Si le futur semble ensoleillé, la jeune chanteuse ne croit pas que ce soit de la chance. « Je commence à croire qu’il est important de manifester ses intentions à l’univers. Si tu y crois et que tu joues bien tes cartes, tout peut arriver. »

Billy Eff est sur internet ici et .