À bord de « L’Ouragan » avec les pêcheurs bretons

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À bord de « L’Ouragan » avec les pêcheurs bretons

Chaque jour, Jean-Louis et son fils sillonnent les baies du nord de la Bretagne à la recherche de seiches et autres mollusques et poissons.
Glenn Cloarec
propos rapportés par Glenn Cloarec

Depuis longtemps, sûrement quelque peu inspiré par l'emission « Les Pêcheurs de l'extrême », j'avais pour projet de réaliser un reportage photo de plusieurs jours sur un chalutier, en pleine mer. Lors d'un séjour en Bretagne, au printemps 2015, je me suis ainsi rapproché de pêcheurs de la région. J'ai rencontré Jean-Louis Tilly et son fils Jeremy, basés à Cancale, une petite ville portuaire d'Ille-et-Vilaine. J'ai ainsi pu les suivre durant deux jours. J'ai été surpris par la très bonne ambiance qu'il y avait sur le bateau. Le feeling est très vite passé avec les deux pêcheurs et j'ai beaucoup rigolé avec eux. Ils m'ont accueilli comme si je faisais partie de leur famille.

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Propriétaires de deux bateaux – dont « L'Ouragan », celui sur lequel j'ai embarqué –, ils arpentent chaque jour les baies de Cancale, Saint-Brieuc et Saint-Malo. La famille gère aussi une poissonnerie, située elle-aussi à Cancale. « Dans nos bateaux, nous faisons le tri par rapport à la taille et au type de poisson, car notre travail et notre futur dépendent du fruit que la mer souhaite partager avec nous. La pêche que nous pratiquons est respectueuse de l'environnement et 100 % locale », expliquent-ils sur le site d'un de leurs clients.

Photos de Simon Lefebvre

Lors de mon reportage, ils pêchaient les seiches – ils ont d'ailleurs racheté le vieux bateau « L'Ouragan » spécifiquement pour ça. À cette période, ils partaient avec trois fois par semaine, utilisant leur autre navire les autres jours de la semaine afin d'aller pêcher d'autres espèces de poissons. Nous sommes partis à 6 heures du matin pour rentrer vers 22 heures. La mission consistait à aller récupérer de grands casiers immergés au large, à les vider, à en installer de nouveaux et à décharger les caisses une fois arrivés au port. Ce jour-là, ils en ont rempli quatre ou cinq – ce n'était pas une grande pêche et ils s'attendaient à remonter plus de poissons. En plus de prendre des photos, il m'est arrivé de les aider dans leurs tâches. En deux jours, ils m'ont appris beaucoup de choses sur leur travail.

Aujourd'hui, j'ai pour projet de continuer à travailler sur les métiers manuels et au contact de la nature – les bergers, les viticulteurs, etc. J'aimerais aussi continuer ce projet sur les pêcheurs, en espérant pouvoir cette fois repartir sur un plus gros bateau et plus longtemps en mer – une semaine ou deux, voire même un mois, sans voir la terre ferme.

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