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Drogue

Il ne reste plus rien dans certaines succursales de la SQDC

« Même si on met cinq employés autour d’une plante, elle ne poussera pas plus vite. »
Il ne reste plus rien dans certaines succursales de la SQDC
Photo par VICE

Lundi après-midi, au moins deux succursales de la Société québécoise du cannabis n’avaient absolument rien à vendre. Depuis l’ouverture des 12 boutiques mercredi dernier, la population a montré son grand appétit pour les produits du weed. À la SQDC, on nous indique que les producteurs s’affairent à regarnir les étalages le plus vite possible.

Après l’heure du dîner, deux commis des succursales des rues Peel et Saint-Hubert à Montréal nous ont indiqué être en rupture de stock. « Il n’y a plus rien sur les tablettes et on se demande quoi faire… », a dit l’un d’entre eux à VICE.

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Le porte-parole de la SQDC, Mathieu Gaudreault affirme qu’il n’est pas question de fermer boutique. « On a un rôle d’information, dit-il. Si des gens attendent en file, on va leur dire de ne pas perdre leur temps. Mais les producteurs sont en route. »

Manifestement, la société d’État n’était pas prête à affronter l’engouement des Québécois pour la plante. Sur son site internet, la plupart des produits sont en rupture de stock. M. Gaudreault admet que la SQDC avait sous-estimé la demande.

« Le Québec a été une des premières provinces à sécuriser ses approvisionnements auprès de six producteurs autorisés. Mais ils ont beaucoup de difficulté à livrer présentement. Le cannabis est très populaire et les gens sont curieux. C’est un produit agricole. Même si on met cinq employés autour d’une plante, elle ne poussera pas plus vite. »

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Contrairement à la SAQ, la SQDC ne possède aucun entrepôt. Les producteurs livrent donc directement aux succursales. Mais, selon M. Gaudreault, les ruptures de stock n’auraient aucun lien avec des questions logistiques. Ailleurs au Québec, les tablettes ne sont pas aussi vides qu’à Montréal. La succursale de Sainte-Foy a affirmé n’avoir plus beaucoup de sativa en format de 3,5 g et devait recevoir une commande dans les prochaines heures. À Rimouski, la plupart des produits étaient encore offerts, sauf les joints préroulés et le format de 3,5 g de sativa.

« C’est vraiment un problème de production, ajoute-t-il. On a eu 31 000 commandes en ligne la première journée. Ça se calme un peu chaque jour. On savait que certaines variétés partiraient vite. D’ici quelques semaines, tout devrait être rentré dans l’ordre. »

Simon Coutu est sur Twitter .