Noel Gallagher : « Il y a plein de choses plus intéressantes à faire que de reformer un groupe. Surtout s'il s'appelle Oasis. »

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Musique

Noel Gallagher : « Il y a plein de choses plus intéressantes à faire que de reformer un groupe. Surtout s'il s'appelle Oasis. »

Une petite heure avec le roi de la punchline, pour discuter d'argent, de Morrissey, de son nouvel album et des probabilités, à cet instant très précis, sur Terre, pour qu'Oasis revienne.

Cet article a initialement été publié par Noisey France.

Quelques semaines après son frère Liam, l'ex-tête pensante d'Oasis est de retour aux affaires avec Who Built The Moon?, nouvel album de Noël Gallagher's High Flying Birds produit par David Holmes, qui sort cette semaine un peu partout dans le Monde Libre. Roi de la punchline et ennemi éternel de la pensée unique et timide qui colle aux sneakers de trop de groupes actuels, le compositeur de « Wonderwall » n'a pas besoin de grand chose pour ouvrir les vannes et se lâcher - même si le ratio de « fuck » à la minute accuse ces jours-ci une baisse de 6,3 % par rapport à celui de Liam. Nous sommes allés le constater de visu pendant une petite heure, durant laquelle il nous a parlé d'argent, de reformations, de Bruce Springsteen, de Morrissey et des probabilités, a à cet instant très précis, sur Terre, pour qu'Oasis revienne.

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Noisey : Pourquoi avoir choisi David Holmes pour produire ce nouvel album ? Il semble assez éloigné de ta musique. Noel Gallagher :
Quand je travallais sur Chasing Yesterday vers 2013 ou 2014, j'ai senti que j'avais besoin d'un producteur pour le terminer. J'ai vu David. Quand il a écouté mes morceaux, il m'a dit qu'ils étaient déjà terminés et qu'il ne pourrait rien faire de plus. J'étais surpris, mais je l'ai écouté et j'ai terminé l'album seul. Je lui ai quand même dit avant de partir qu'on devrait faire un album ensemble et il a accepté. Ça fait presque 4 ans que David et moi sommes dessus. Même si dans ce laps de temps, j'ai fait une tournée mondiale qui m'a quand même pris 2 ans.

Sur ce nouveau disque, on croise Paul Weller, Johnny Marr, Jason Falkner,…
Johnny et Paul sont des amis. J'aime jouer avec eux en studio. Jason, c'est différent. On ne s'est jamais rencontrés. Je ne le connais pas. Au moment où on se parle, je ne l'ai d'ailleurs toujours pas rencontré. Jason a souvent joué de la basse sur les bandes originales composées par David. Quand David m'a proposé que ce soit lui le bassiste sur ce disque, j'ai dit « Ok, cool ». Evidemment, j'avais entendu parler de lui, de son travail. On lui a envoyé par e-mail une chanson où on avait besoin d'une ligne de basse. Il l'a enregistrée à Los Angeles et nous l'a envoyée.

C'est drôle que tu sois devenu ami avec Johnny Marr. Ça avait plutôt mal commencé entre vous.
C'est vrai… À mes débuts, il m'avait prêté deux guitares et j'avais considéré qu'il me les avait données. Il ne m'a jamais demandé de les lui rendre, donc bon…Mais c'est de l'histoire ancienne. Nous sommes amis depuis très longtemps maintenant.

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Une autre légende de Manchester est de retour ces jours-ci, c'est Morrissey. Quel est ton avis sur sa carrière, son évolution ?
Putain, mais j'adore ce mec. C'est une des personnes que je préfère dans ce milieu. J'ai eu la chance de passer plusieurs soirées avec lui. Il m'a tellement fait marrer, il est terriblement drôle. Ses interviews m'ont toujours fait rire, les paroles de ses morceaux sont incroyables. Son charisme, sa façon d'être, son style… C'est un des meilleurs.

As-tu déjà fait de la musique avec lui, enregistré un morceau ?
Non. Mais j'adorerais écrire un morceau avec lui, c'est certain.

Toi et lui, vous avez des parcours assez proches : un groupe iconique à succès, des disputes, voire des bagarre avec les autres membres, et enfin une carrière solo.
Quand tu es jeune, c'est vraiment mieux d'être dans un groupe, d'avoir sa bande. Franchement, je préfère ce que je fais maintenant, mais je sais qu'à 20 ans, je n'aurais pas aimé fonctionner comme je fonctionne aujourd'hui. Le problème du groupe, c'est que c'est une bombe à retardement. Plus tu vieillis, plus tu t'approches du moment où tout va péter. Tu commences à jouer un peu tout seul pour t'amuser, tu te mets à composer des choses pour toi sans t'en rendre compte, puis tu as une femme, des enfants… La vie finit par prendre le dessus et à un moment le groupe explose. C'est inévitable ! Certains survivent à l'explosion, d'autres pas.

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Mais aujourd'hui, même ceux qui n'ont pas survécu à l'explosion finissent par revenir : Ride, Slowdive, The Jesus And Mary Chain…
Si j'avais une critique à faire aux groupes qui se reforment, ce serait celle-là : pourquoi ne dites-vous pas que vous ne le faites que pour l'argent ? Ils sont toujours en train de nous raconter des conneries du genre : « Hey, les gars, on va vous faire un incroyable nouvel album ». Tout ça, c'est des conneries. Ils le font pour l'argent. Point. Et ce n'est pas grave. Il n'y a pas de honte à avoir. Il n'y a pas de honte à faire du cash. Les rock stars ont toujours adoré ça, l'argent. Elles en ont besoin, pour survivre dans ce grand cirque de la musique. Donc faut vraiment pas avoir honte de ça. Ceci dit, je suis le premier ravi quand un de mes groupes favoris se reforme. Si les Smiths devaient se reformer un jour, ce serait le plus beau jour de ma vie. Ça n'arrivera jamais, mais ce serait incroyable. Je serais comme un enfant. En fait, les groupes qui se reforment ne sont ni une bonne, ni une mauvaise chose, mais un truc qui concerne avant tout les membres du groupe en question. Si vous sentez que c'est le moment, allez-y les mecs. Les Stone Roses se sont reformés. C'était peut-être mon groupe préféré de tous les temps, en tous cas celui qui m'a le plus influencé dans mon travail. Qui suis-je pour dire si cette reformation est une bonne ou une mauvaise idée ? Les gars ont été bien payés. Tant mieux pour eux.

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Tu es allé aux concerts de reformation des Stone Roses ?
Non. Hors de question. Je les ai vus en 89. Je ne pense pas qu'ils puissent faire mieux aujourd'hui…

Comme tu le dis, les rock stars aiment l'argent. À tes débuts, tu était un héros de la classe ouvrière. Tu n'as pas l'impression de t'être embourgeoisé depuis ?
Mon environnement a changé, c'est sûr. Je vis dans une grande maison et j'ai tout un tas de trucs. Mais au fond, qu'est ce que ça change, putain ? Personne n'a dit que parce que tu viens de la classe ouvrière tu dois rester pauvre toute ta vie, si ? Si comme moi tu as vendu plus de 70 millions d'albums, c'est que tu as dû donner du plaisir à quelques millions de personnes. Alors le jour où quelqu'un se pointe et te propose un gros chèque, tu vas lui dire quoi ? Non merci, monsieur, je dois rester pauvre ? Putain, soyons sérieux ! Dans la classe ouvrière, personne ne me fait de reproches. C'est la classe moyenne que ça emmerde ! Ça ne me touche pas. De toute façon je fais les choses par motivation, pas pour l'argent ou le chèque qui va avec.

Ça ne t'es jamais arrivé de faire un morceau pour de l'argent ou pour de mauvaises raisons ?
Si, une fois ou deux. Récemment, j'ai fait un truc pour la télé. Je me suis dit : « Hmm, ce projet ne sent pas très bon ». Et puis j'ai vu le chèque et j'ai fait « Voyons, je peux peut-être faire quelque chose… » Je l'ai finalement fait, et ça a été horrible. Le truc le plus nul que j'ai fait de toute ma carrière. Parce que j'arrêtais pas de me dire en le composant que j'avais vraiment pas envie d'être là et que je le faisais uniquement pour l'oseille.

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Mais je ne préfère ne pas trop penser à tout ça, sinon ça va me déprimer. J'aime l'argent. Particulièrement celui des millionnaires. Si un type blindé ou une putain de grande marque me propose 200 000 euros pour utiliser un de mes morceaux dans une de leurs pubs, je vais dire quoi ? J'ai écrit ce morceau. C'est moi qui l'ai écrit, personne d'autre. Je suis là, le cul sur ma chaise, et quelqu'un veut me filer 200 000 euros. Tu sais ce que je lui réponds ? Merci beaucoup.

Ce n'est bien sûr pas la raison pour laquelle tu te retrouves en première partie de U2 sur leur tournée mondiale ?
L'argent ? Non, bien sûr ! Je l'ai fait parce que ce sont mes amis et que je savais que cette tournée serait cool et qu'on allait bien s'amuser. Je pourrais même pas dire combien je vais être payé pour tout ça, j'en sais rien du tout. Bien sûr que je sais que ça va être beaucoup, mais combien, ça j'en sais rien. Quand ils m'ont demandé si je voulais faire la première partie, je ne leur ai pas répondu : « Ok, les gars, je touche combien ? » mais : « Putain, oui, faisons le. Dites à votre manager d'appeler le mien et montons cette tournée, ça va être énorme ».

C'est plus confortable d'être en première partie de U2 que de faire ta propre tournée ? Le public venait principalement pour U2, non ? Ça peut être frustrant.
En vérité, j'ai été sidéré de voir le nombre de personnes qui étaient là pour me voir. Je suis déjà allé voir pas mal de concerts dans des stades et la plupart du temps, c'était loin d'être plein pour la première partie. Là, ce n'était pas le cas. En même temps, je ne me suis pas servi de cette tournée pour promouvoir quoi que ce soit. U2, c'est des amis. Je les connais depuis très longtemps. Et là, pour la première fois, j'ai pu parler régulièrement avec eux, avec Bono. On en a profité. On a discuté, on a picolé. Je suis fan de leur travail, ils sont fans du mien. Le reste, c'est du vent.

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Tu as désormais 50 ans. Quel est ton avis sur le jeune Noel, celui pour qui tout explose en 1994.
Ce que je pense de lui ? Je crois qu'il y a encore beaucoup de lui en moi. Il était là-dedans pour la musique. Pour l'amour de la musique. Je suis toujours là pour la musique. Bien sûr, dire que je n'ai pas changé en 25 ans serait une vaste connerie. Parce que l'environnement a changé, le contexte a évolué. La première fois que tu as entendu mon nom, j'avais une seule paire de chaussures, une guitare, un jean, un ampli. Et c'était tout. Je n'avais nulle part où vivre, mais j'avais un putain de talent pour la musique. Et ça m'a sauvé. Depuis, tout a changé. J'ai plus de chaussures, j'ai des bijoux, une femme magnifique et des enfants que j'adore. J'ai tout ça mais encore une fois, je n'ai jamais couru après l'argent. J'ai couru après le travail. Et j'ai eu de la chance que ce travail génère de l'argent.

Tu n'as jamais la nostalgie de tes débuts ?
Je ne suis pas quelqu'un qui regarde beaucoup derrière lui. Je crois que le jeune Noël, celui de 1994, aurait rêvé d'être celui que je suis devenu aujourd'hui.

Tu as toujours été une sacrée grande gueule. Comme pas mal de gens de Manchester.
Je crois en effet que les mancuniens sont des grandes gueules. Avec tout le respect que j'ai pour eux, Morrissey et Mark E. Smith sont des grandes gueules. Je crois qu'il y a une tradition orale dans cette ville, quelque chose qu'on se passe de génération en génération. Et ça me plaît. Quand quelqu'un me demande : « Que penses-tu de la musique d'Adèle ? », je vais lui dire exactement ce que je pense. Les gens qui viennent m'interviewer ne viennent pas parce que je suis un gentil garçon qui fait de la gentille musique, comme Ed Sheeran. Tu vois ce que je veux dire ? Ils viennent me poser des questions parce que je suis intéressant. Intéressant sur plusieurs niveaux. Si c'était pas le cas, je ferai pas des interviews toute la journée comme aujourd'hui, par exemple. Ceci étant dit, je crois que la comparaison entre 1994 et aujourd'hui n'a pas lieu d'être. Mon amour de la musique est restée le même.

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On parlait tout à l'heure des groupes shogaze qui se reforment. Au milieu des années 90, la britpop a balayé le shoegaze. Logiquement, la prochaine étape c'est le retour de la britpop ?
Possible. Et ce que je peux déjà te dire, c'est que je ne serai pas mêlé à ce truc. Mais très honnêtement, qui a envie de ça ? Blur s'est déjà reformé, Pulp et The Verve aussi, Shed Seven ne s'est jamais arrêté… Il reste quoi ? Ça ne m'excite pas du tout. Il y a plein de choses plus intéressantes à faire que de reformer un groupe. Surtout s'il s'appelle Oasis.

Qu'as tu dit à Andy Bell [bassiste d'Oasis de 1999 à la fin du groupe] quand il a décidé de reformer Ride ? Ce groupe était une de vos têtes de turc à Liam et toi quand vous avez démarré.
Il ne m'a rien demandé. Mais s'il me l'avait demandé, je lui aurais dit : « Ne fais surtout pas ça ». J'espère au moins qu'il a été payé pour ça. Et bien payé. J'ai fait un concert avec Ride dans un festival américain il y a quelques temps, mais je n'ai pas vu leur concert. C'est vrai que je n'ai jamais été un grand fan du groupe. J'avais juste croisé Andy et on avait discuté de tout et de rien. Ride, c'était des mecs cools qui partageaient le même label que nous mais j'ai jamais possédé un seul de leurs albums. Même s'ils en ont fait un qui est pas mal.

Ta musique a longtemps été influencée par les Beatles. Te souviens-tu de ce que tu as ressenti la première fois que tu as rencontré Paul McCartney ?
Le truc drôle, c'est que, quand tu le rencontres, il a cette capacité à te faire oublier que tu es face à Paul McCartney. Il te donne l'impression d'être avec quelqu'un de normal, presque un ami. Il est très agréable, amical. Deux jours après notre première rencontre, je lis un magazine, je tombe sur une photo des Beatles et je me dis : « Bon sang, ce gars sympa et cool que j'ai rencontré l'autre nuit, c'est le mec qui est sur cette photo, un putain de Beatles ! ».

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Tu as du rencontrer un paquet d'icônes depuis tes débuts.
Franchement, à part Bob Dylan et Roger Waters, je crois que j'ai rencontré tous les héros de ma jeunesse. Et ce que j'ai constaté, c'est que ce sont tous des gens très simples, avec un don extraordinaire. C'est d'ailleurs comme ça que je me vois : un type ordinaire qui est hyper doué avec les mélodies. À part ça, je n'ai rien d'incroyable. J'ai rencontré Neil Young, cet enfoiré de John Lydon, Steve Jones, Paul Weller, Ray Davies, Paul McCartney, Ringo Starr, Georges Harrison… Ce sont tous des mecs normaux. Quelque part, je suis un peu comme eux donc quand on se croise, on a plein de choses en commun et c'est facile de communiquer.

Lequel t'a le plus impressionné ?
Le plus impressionné ? J'en sais rien. Ce que je peux dire, c'est que j'ai récemment rencontré Bruce Springsteen. J'étais en vacances en Espagne, à Formentera. Je ne l'avais jamais rencontré. Je déjeunais chez Jade, la fille de Mick Jagger, qui est une amie. C'est une histoire incroyable. Son parrain, c'est Calvin Klein. Ouais, LE Calvin Klein ! Elle me dit : « Pour le déjeuner, ça te dérange si Calvin Klein vient ? Il est sur le bateau de David Geffen, pas très loin ». Je lui dis : « Ok, bien sûr. » Et elle ajoute « Il y a Bruce Springsteen, il peut venir aussi ? ». Et voilà comment je me retrouve à discuter pendant 4 heures avec Springsteen. Je crois que c'est une des personnes les plus incroyables que j'ai jamais rencontrées dans ma vie. Je veux dire… J'aime sa musique. L'album Nebraska est fabuleux, j'aime aussi Dancing In The Dark, Born To Run, etc. Tout ça, c'est cool. Mais en vérité, c'est un homme incroyable. Ce jour là, j'ai compris pourquoi on l'appelle le boss. Parce que c'est le putain de boss. On s'est enfilé des tequilas, on a parlé des Beatles, des Stones, des Kinks, de Donald Trump, de ces enculés d'Oasis, de guitares. Si quelqu'un dit du mal de Bruce Springsteen devant moi désormais, je le défendrai. Parce que ce quelqu'un n'a pas passé 4h à parler avec le boss. Il savait qui j'étais, ce qui était déjà énorme pour moi. Ça m'a retourné le cerveau je crois. C'était cool.

Avec des anecdotes pareilles, tu n'as pas envie d'écrire ton autobiographie ?
Je suis trop jeune pour ça. Ça me fait penser que Springsteen a écrit les siennes il n'y a pas très longtemps. Il faut absolument que je lise ça ! Ça lui a pris 7 ans ! A Formentera, il m'a dit que je devrais écrire, moi aussi. Je lui ai demandé ce qui était le plus difficile quand on écrit un livre. Pour lui, le plus difficile quand on écrit ses mémoires, c'est de trouver sa voix. De trouver le ton qui te ressemble. Je comprenais pas ce qu'il essayait de me dire, jusqu'à ce qu'il me dise qu'il en avait d'abord écrit une grande partie avant de se rendre compte que ça ne sonnait pas comme du Bruce Springsteen. Au point qu'il avait du tout recommencer parce que ce qu'il avait écrit jusque là, c'était pas sa voix. Il a lu mes interviews et il m'a dit : « Écris un bouquin, car tu as une voix quand tu parles. Tu dois juste la trouver quand tu écris, et la mettre sur le papier ». Parfois, tu lis une autobiographie et tu vois de suite que ça a été écrit par quelqu'un d'autre. Ça n'a aucun intérêt. Peut-être qu'un jour j'écouterai Bruce et j'écrirai mes mémoires.

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C'est quoi, le truc le plus incroyable qui s'est produit en 25 ans de carrière ?
Les gens qui liront cet interview se diront peut-être que c'est tout l'argent que j'ai gagné mais le truc le plus incroyable, c'est le succès. C'est dingue et il faut t'en méfier. C'est lui qui a tué Amy Winehouse. C'est si puissant que tu peux te perdre dedans. Si jamais tu es fragile, que tu bois, que tu prend des drogues et que tu es mal entouré, sois certain que ce putain de truc va te tuer. Il ne m'a jamais affecté personnellement. Ce qui m'a sauvé, c'est que j'écrivais tout le temps des morceaux. Et que je savais pourquoi j'étais dans la musique. Je ne regrette pas du tout la période où j'étais anonyme, désormais je fais partie de l'histoire de la pop.

La reformation d'Oasis, tu es vraiment certain que ça n'arrivera jamais ?
Il ne faut jamais dire jamais, mais au moment où je te parle, la probabilité pour que ça n'arrive jamais est d'environ 2000 %.

Who Built The Moon? sort ce vendredi 24 novembre sur Sour Mash, le label fondé par Noel Gallagher en 2001.

Albert Potiron est sur Noisey.