FYI.

This story is over 5 years old.

Food

Le plat était tellement épicé qu'il a entraîné l'évacuation de quatre immeubles

Les étudiants à l'origine de l'expérience culinaire la plus absurde de l'année ont avoué avoir voulu préparer ce qu’ils espéraient être « le plat le plus pimenté du monde ».

Les chambres universitaires sont à la fois les meilleurs et les pires endroits dans lesquels un étudiant peut habiter. D'un côté, elles cristallisent l'indépendance fraîchement gagnée après presque deux décennies de contrôle parental, mais de l'autre, elles ouvrent une porte terrifiante vers la vie adulte, la précarité, le système D et les galères qui vont avec. Dans les logements pour étudiants, la proximité est telle qu'il devient parfois difficile de déterminer si la drôle d'odeur qui flotte dans le couloir vient de la cuisine du voisin ou simplement des chiottes sur le palier.

Publicité

LIRE AUSSI : Je me suis défoncé à la sauce curry dans le restaurant le plus épicé de Londres

Mais en ce week-end de fin d'octobre, c'est bien une expérimentation culinaire des plus étrange qui est à l'origine de l'évacuation en urgence de quatre résidences étudiantes de l'Université de Manchester, en Angleterre.

Ce soir-là, Theresa Morgan, étudiante à l'université, était en train de se préparer avec ses amis en vue de la soirée d'Halloween quand des émanations nocives se sont fait sentir dans leur logement. Pensant d'abord à une fuite de gaz, le groupe d'amis prend alors l'initiative de contacter les urgences.

C'est The Tab, le journal de l'Université de Manchester, qui a rapporté en premier le témoignage de Theresa. Dans un article de ce dernier, elle explique que tout le monde était maquillé avec du faux sang en vue de la soirée d'Halloween, que les fenêtres étaient grandes ouvertes mais que tout d'un coup, tout le monde s'est mis étrangement à tousser. Il n'y avait pourtant aucune odeur particulière ni aucune espèce de fumée apparente. Les étudiants ont donc déduit que ça devait être du monoxyde de carbone. C'est quand elle s'est rendu compte que les autres voisins sortaient aussi de chez eux en toussant, que Theresa a pris son téléphone et s'est empressée d'appeler les secours.

RECETTE : Les chicken wings au piment séché

Une fois dans la rue, la situation est allée en s'aggravant. Dehors, l'ensemble des habitants des quatre résidences s'arrachaient les poumons à la recherche d'un peu d'air pur. « Ma voisine a même gerbé », précise Theresa. De son côté, l'étudiante nauséeuse en question, Liv, prend le temps de relativiser : « Pour une fois que je ne vomissais pas à cause de l'alcool. »

Publicité

Les étudiants responsables de cette odeur viciée ont finalement été identifiés. Ils ont avoué avoir été en pleine préparation de ce qu'ils espéraient être « le plat le plus pimenté du monde » au moment des faits, avant de perdre finalement le contrôle de leur expérience culinaire.

Les pompiers, rapidement arrivés sur les lieux de l'incident, sont intervenus dans la cuisine en question pour tenter d'en dissiper les émanations. En ressortant, ils crachotaient à petits poumons à cause de l'air ambiant. Dans le journal de l'université, ils ont reconnu que cette fausse fuite de gaz a été « le truc le plus ridicule sur lequel ils ont dû intervenir depuis vingt ans ».

Pas rancuniers, les pompiers ont quand même consenti à résoudre le problème. Un témoin de la scène raconte : « Ils ont mis des masques à gaz et sont retournés à l'intérieur avec un grand ventilateur. Ils ont dû faire des fumigations dans chacune des quatre résidences. »

Mais la soirée n'était pas foutue en l'air pour autant. Pour se faire pardonner, les responsables ont – dans la plus pure tradition mancunienne – offert des bières à tous ceux qu'ils avaient malencontreusement fait tousser. En comprenant qu'ils n'étaient finalement pas à l'article de la mort, Theresa et ses amis ont décidé de passer outre cet épisode épicé : « On est quand même allés à la soirée. Ça tombait bien finalement, d'avoir cette frayeur le soir d'Halloween. »

Pour ce qui est du plat qui a agressé les voies respiratoires des étudiants, inutile de préciser que personne n'a osé y goûter après l'intervention des pompiers. Toutefois, un certain James affirme avoir testé une petite portion de la fournée : « Je n'ai jamais rien goûté de pareil. C'était comme manger une poignée d'aiguilles et de punaises. »