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Le guide des filles pour se ramasser en toute dignité

Avortement, désintox, psy, MST : les fashion faux-pas à éviter.

Vous avez suivi minutieusement nos précieux conseils pour vous envoyer en l’air avec des vieux qui pourraient être votre père, mais séduire des retraités peut avoir des conséquences dangereuses sur votre santé mentale et génitale. On s’est donc penchées sur les codes vestimentaires à respecter alors que vous vous rendrez en ces sombres lieux que sont les hôpitaux (ou quelque autre endroit où pullulent des individus en blouse blanche animés d’un sentiment de supériorité parce qu’ils connaissent plus de maladies que vous), parce que c’est pas parce que vous ramassez qu’il faut que vous soyez mal sapées.

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Qu’il vous faille soigner votre penchant pour la boisson après que votre prof de philo vous a brisé le cœur, que vous ayez besoin d’un traitement contre les verrues génitales que le père de votre ex vous a refilées ou que l’on vous fourre un aspirateur dans l’utérus pour en extraire le fœtus qu’un type à moitié impotent a quand même réussi à vous implanter dans les entrailles, un dresscode strict est à observer.

Nous savons qu’il est difficile d’affronter ce genre d’épreuves, mais ce sera encore plus difficile si vous êtes sapée comme une merde. Habillez-vous bien et tout ira bien. Promis ;)

L’AVORTEMENT

Dans le sens des aiguilles d’une montre : tee-shirt Zara, chapeau TopShop, leggings TopShop, écharpe Vivienne Westwood, robe ASOS, baskets Reebok, broches en perle ASOS, pull Cos, crème matifiante Kiehl’s

Imaginez : Vous vous réveillez, enfilez votre jean blanc et, en sortant de l’hôpital votre regard se pose sur une vitrine qui semble avoir été désignée par JG Ballard, ce qui vous donne inévitablement envie d’y rentrer. Alors que vous déambulez à travers la nouvelle collection H&M, vous rejouez la première des Dix Plaies d’Égypte : votre jean blanc s’engorge de la mer rouge qui jaillit de votre vagin. C’est quoi ce bordel ?

C’est arrivé à l’une de mes amies, et le tie-dye n’était même pas tendance à l’époque. Terrible. Pour éviter ce genre d’erreur d’amateur et conserver votre réputation de vierge pure qui vous tient tant à cœur, on vous a compilé dans l’image ci-dessus quelques conseils vestimentaires pour le jour où vous déciderez de vous débarrassez de cette excroissance qui a envahi votre ventre.

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Premièrement, la dernière chose que vous ayez envie de porter, c’est un truc moulant et inconfortable. Je n’ai jamais avorté mais j’imagine que c’est 1) épouvantable et 2) douloureux ; alors, le short taille haute, même si c’était votre coup de cœur de l’été, est tout simplement à bannir. Au même titre que le jegging. Vous ne pouvez décemment pas avorter avec un jegging. Vous êtes qui ? Maxine Carr ? Ne perdez jamais de vue qui vous êtes, à moins de vouloir ressembler à cette jeune métisse qu’on a pu voir sur les affiches du FN.

En lieu et place des vêtements de couleur claire qui pourraient se retourner contre vous, préférez des vêtements solennels de première de la classe APC pour accentuer votre pureté. Ne vous affublez pas d’un look catho tradi pour autant, votre but n’est pas d’essayer de vous rattraper aux yeux de Dieu, et en plus, les cathos tradi jettent les filles qui se font avorter au fond des puits.

LA GYNÉCO SPÉCIALISÉE DANS LES MST

Dans le sens des aiguilles d’une montre : sweat Ashish, protège-slip Always, chapeau capote Plush, robe Cos, mascara super volume The Body Shop, robe en laine Cos, veste Barbour, brillant à lèves Obsessive Compulsive Cosmetics, pack de culottes Oysho, bottes à lacets Cos

À moins que vous ne nourrissiez le rêve secret de faire de votre vagin un bouge malfamé aux relents de nuoc-mam fréquenté par les mycoses les plus dégueulasses, vous êtes déjà allée chez la gynéco. Au moins pour votre frottis annuel. Maintenant qu’on a fait notre annonce de santé publique, on va vous parler directement des fringues que vous avez le droit de porter pour ce rendez-vous. Cool ? Cool.

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Il vous faut savoir que la visite chez la gynéco a le pouvoir de transformer la plus dégénérée des catins en une créature bossue ployant sous la honte et la repentance – et ce même si c’est l’un des rares endroits ou vous pouvez être sûre que toutes vos copines sont passées au moins une fois dans la vie, même celle qui vous avait soutenu en CM2 qu’elle n’avait jamais pété de sa vie (Colombine, si tu me lis, sache que je n’ai jamais oublié ce gros mensonge, et que j’espère que l’intérieur de ton vagin ressemble à des croûtes de comté à force de vivre dans le déni).

Pour rester imperturbable au moment des questions sur vos pratiques anales et orales (sérieusement, y’a vraiment des meufs qui sucent avec une capote ? Les filles qui se masturbent en regardant Koh Lanta, peut-être ?), il vous faut gommer toute trace de sexualité dans votre apparence vestimentaire. Préférez les lignes épurées et évitez de porter un string en dentelles à moins de vouloir pisser dans votre douche pendant un mois pour atténuer la douleur. Pantalon large, tee-shirt blanc, pompes en cuir à lacets, et le gros manteau de votre petit frère devraient faire l’affaire. Mais, le must serait de porter une robe sévère, qui vous permettra d’attendre dignement que le gynéco ait fini de draguer sa secrétaire avant de daigner vous explorer. Jambes écartées mais tête haute.

Et pour l’amour de dieu, ne tentez pas la combi (que ce soit une salopette, une combinaison de ski ou même le costume de Catwoman) parce que se faire trifouiller l’entrejambe par un médecin qui essaie de déterminer si ce truc qui orne votre pubis est une verrue ou un poil incarné est suffisamment épouvantable : vous retrouver totalement nue dans cette situation vous infligerait une blessure narcissique pire que lorsqu’un mec moche vous rit au nez quand vous lui proposez d’aller baiser dans les chiottes.

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Aussi, pensez à la culotte en coton (je ne le répèterai jamais assez, votre fleur vaginale doit reeespirer) et éventuellement au bonnet-préservatif pour montrer que vous avez bien compris la leçon. Et voilà ! Et la prochaine fois, arrêtez de baiser des clodos.

LE PSYCHANALYSTE

Dans le sens des aiguilles d’une montre : pull H&M, chaussettes Joules Allsorts, sac Olympia Le-Tan, jean Cheap Monday, bracelet Pamela Love, gavroche Ugg, écharpe Mulberry, chemise JW Anderson X Topshop, bottes Ash

En tant que timbrée, vous devez faire savoir à votre psy que vous rêvez de le serrer (ce qui est tellement facile que c’en est déprimant) et dans le même temps, le convaincre que vous n’avez pas besoin d’un suivi intensif ni même de tranquillisants. Pour ce faire, il vous faudra découvrir où ce quadragénaire victime du syndrome couille-bleue achète ses fringues et comment sa personnalité s’exprime à travers ses vêtements. Si vous adoptez le style qu’il adopte pendant ses jours de repos, il vous adoptera, vous.

Optez pour quelque chose de légèrement beatnik attestant de vos troubles mentaux reconvertis en quelque chose de sombre et poétique. Imaginez que vous êtes Winona Ryder, mais en mieux ; un peu étrange, mais inoffensive. Ça se fait essentiellement au cas par cas, mais dans tous les cas : préférez un tee-shirt simple, un peu garçon manqué – avec des épaulettes –, une jupe de libraire et des grosses boucles d’oreille.

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Aussi, vous pouvez opter pour le slim (pas trop serré, et surtout, pas de poches personnalisées : je le précise parce que vous êtes folle et que vous pourriez trouver ça cool, alors que non, c’est pas cool du tout), une paire de bottes noires et un pull en laine douce. L’association de pièces rock et de matières nobles conduira votre psy à croire que votre état mental est au top. Quel crétin crédule. Amusez-vous bien, mes petites détraquées !

LE CENTRE DE DÉSINTOXICATION

Dans le sens des aiguilles d’une montre : sac Comme Des Garçons, manteau teddy TopShop Unique, bottes Ugg, sweat chiot en sequin Muveil, mitaines en fausses fourrure ASOS, baskets New balance, bonnet-écharpe SpiritHood

Il y a quelques années, mon amie Louise et moi faisions la queue pour le check-in à l’aéroport quand un énorme ours l’a prise par-derrière pour la serer dans ses bras. Elle a crié – ce qui a poussé l’ours à confier qu’il n’en était pas un, mais juste Pete, son petit copain de lycée. Pete venait de sortir de cure de désintoxication pour la troisième fois de sa vie, et il travaillait à l’aéroport sapé en ours. La morale de l’histoire est la suivante : les drogues c’est super drôle, mais il y a une limite à ne pas franchir, et si vous la franchissez, apprenez à vous saper pour ne plus jamais recommencer. Vous ne voulez pas devenir Pete.

Pour moi, les centres de désintoxication sont des lieux bucoliques et relaxants qui permettent aux patients de se sentir enfin en phase avec eux-mêmes, affranchis des tracas du quotidien. Portez donc tout ce que vous voulez, à commencer par les trucs qui attisaient la moquerie des gens dans votre vie de tous les jours : ce poncho dégueulasse que vous aviez acheté à 14 ans ou ce Levi’s coupe droite que votre copain détestait parce qu’il vous filait l’air d’une lesbienne ou d’une mère au foyer de 40 ans – portez-les avec fierté et n’hésitez pas à accumuler les couches de maquillages et des tas d’accessoires dépareillés. Portez au moins un accessoire à poils, en permanence.

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Pour finir, emparez-vous d’une paire de Ugg, de baskets New Balance ou de votre dernier fashion faux-pas ruineux. Mettez-en sur vos pieds, vos bras, votre tête ou foutez-les dans votre cul, je m’en tape en fait. Vous allez vous taper un mois entourée de gens qui vous disent comment vous sentir, quoi penser, alors autant vous défouler au niveau vestimentaire en portant les trucs les plus embarrassants du monde – « personne ne vous juge ici ».

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