Le guide VICE de Milan 2014

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(Sauf mention contraire, toutes les photos sont de Glauco Canalis)

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Si tous les touristes préfèrent faire leur pèlerinage dans les villes de Rome et Florence, Milan propose la meilleure bouffe, les plus belles sapes et les gens les plus attirants. Les Milanais aiment se coucher tôt, ce qui fait que vous n’aurez même pas besoin de faire semblant d’aimer les clubs. Si vous aimez vraiment ça, ce sera l’occasion de faire une pause.

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OÙ FAIRE LA FÊTE
DROGUES ET LOIS LOCALES
POLITIQUE LOCALE, RACISME ET MANIFESTATIONS
   Squats | Manifestations | Les immigrés de Milan
OÙ MANGER
CE QUE LES GENS MANGENT ICI
OÙ BOIRE
OÙ DORMIR
LE MILAN LGBT
– OÙ TRAÎNER EN ÉTAT DE SOBRIÉTÉ
COMMENT ÉVITER LES ARNAQUES
COMMENT NE PAS SE COMPORTER COMME UN TOURISTE INFERNAL
QUELQUES PERSONNES ET ENDROITS À ÉVITER
QUELQUES TRUCS À SAVOIR
UN PEU DE MUSIQUE LOCALE
NOTRE CARTE DE LA VILLE

OÙ FAIRE LA FÊTE

Les Milanais ne sont pas les plus gros fêtards de la planète. Ni les plus gros fêtards d’Italie. En fait, je pense même qu’il existe des Bédouins qui comprennent mieux le principe d’une rave-party que nous. Les gens ici se satisfont tout à fait de se coucher tôt et de garder le teint frais.

S’il ne faut pas s’attendre à trouver beaucoup d’endroits ouverts après 5 heures du matin, il existe tout de même quelques boîtes qui essayent de garder les gens debouts le plus longtemps possible. Le Dude est le foyer de la scène techno locale, et fait de son mieux pour tenir le rythme de Paris et Berlin.

Le Rocket n’a longtemps été qu’un bar où on ne pouvait pas danser. Mais après plusieurs fêtes informelles, les proprios ont finalement décidé de prendre une licence pour en faire une boîte ouverte jusqu’à l’aube. D’un soir à l’autre, vous pouvez aussi bien croiser des jeunes branchés qui dansent sur de la musique pointue que des types qui écoutent de l’italo-disco. En tout cas, y danser n’est plus du tout interdit : c’est même obligatoire.

Le Tunnel se situe dans un ancien tunnel de métro. Les murs en brique et les tuyaux apparents renforcent le côté underground, tandis que la programmation peut aller de la crème des DJ européens à des groupes dont les performances sur scène sont moins tournées vers l’ambiance club, comme les Wild Beasts ou St Vincent. C’est clairement un meilleur usage pour les tunnels de métro désaffectés que de laisser la mafia y entreposer des corps.

Du côté des mauvaises nouvelles, on avait ce super label, Buka, qui organisait des soirées dans des endroits improbables où les mecs passaient de la musique électro avant-gardiste. Le label a fermé. Les Milanais vivent dans l’espoir qu’il soit ramené à la vie, ce qui ne semble pas complètement improbable – ça vaut donc le coup de vérifier si vous passez dans le coin.

Cela va sans dire qu’il est préférable d’éviter les boîtes super chères du centre-ville, à moins que vous ne soyez footballeur (ou que vous ayez prévu de coucher avec un footballeur – un objectif noble et probablement atteignable).

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DROGUES ET LOIS LOCALES

La bonne nouvelle en ce qui concerne la drogue en Italie, c’est que les choses se calment un peu. Depuis 2006, nous avions une des législations anti-drogues les plus dures d’Europe. Heureusement, la loi « Fini-Giovanardi », du nom des deux connards de droite qui l’avaient proposée, a récemment été abrogée par la Cour Constitutionnelle. Milan n’en reste pas moins une ville peu tolérante à cet égard.

Il faut se faire les amis qu’il faut et trouver un dealer de confiance, et même après ça, trouver de l’herbe digne de ce nom pourra s’avérer être un sacré challenge. Au contraire des drogues dures, dont le trafic est encore contrôlé par la mafia, le cannabis est souvent produit localement en Italie. Le shit est légèrement plus cher, contrairement à ce qui se faisait avant.

Dans une ville comme Milan, avec une énorme industrie de la mode, vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’il y a assez de cocaïne pour faire tourner une équipe de traders pendant une décennie. En dehors des soirées mode, vous pouvez en trouver en boîte, en banlieue, dans certains restaurants, mais aussi dans tous les endroits où de l’urine peut être collectée – je dis ça après qu’une enquête de 2011 portant sur les eaux usagées a estimé que les habitants de Milan consomment 330 kilos de coke par an.

On peut trouver de la MDMA, de la kétamine ou du speed mais pas aussi facilement qu’à Berlin ou Amsterdam.

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(Photo via)

POLITIQUE LOCALE, RACISME ET MANIFESTATIONS

SQUATS

C’est à Milan que Berlusconi s’est pris un Dôme de Milan miniature en pleine face. Autant vous dire qu’en matière d’épisodes politiques insolites, on s’y connaît. Pendant les années de plomb, le terrorisme était l’oeuvre des milieux d’extrême gauche comme d’extrême droite, et la ville est toujours assez divisée. Elle est plutôt de gauche, mais la droite tend à se muscler. Des partis politiques des deux bords sont installés à Milan, mais ils ne s’expriment publiquement qu’à l’occasion d’événements majeurs.

La ville accueille globalement de nombreux courants idéologiques. Au sud, la via Conchetta abrite le Cox18, un squat d’extrême gauche qui existe depuis 1976. On peut y prendre une bière pour pas cher et il y a souvent des concerts de musique balkanique jouée trop fort pour faire chier les voisins. Si vous aimez les livres et les barbus, c’est l’endroit idéal.

Un autre squat, le Vittoria, permet de débattre sur le féminisme en buvant du vin dans des gobelets en plastique. Un peu plus au nord, le Macao est le squat des artistes. C’est un ancien abattoir dans lequel sont désormais organisées des expositions et des performances artistiques, et on peut aussi y boire un verre tranquille. On n’y parle pas trop politique mais les membres du squat sont clairement de gauche.

Au nord de la ville, on trouve autant de groupes de gauche que de droite. Le Presidio (droite), le T28 (gauche), le Leoncavallo (gauche classe-moyenne) et la Torchiera (gauche reggae). Le Presidio est le QG de Forza Nuova, un parti d’extrême droite nationaliste. Le comptoir est couverts de drapeaux sur lesquels est représentée la croix celtique, et ils organisent des concerts avec tout plein de skinheads tous les jeudis. Le T28 est un squat de gauchistes qui donne l’impression qu’il va s’effondrer à tout instant, mais où il y a toujours du vin. Le Leoncavallo est un squat historique pour la gauche milanaise, où sont organisés des meetings politiques tous les lundis et des concerts de dub ou de trance le reste de la semaine. La Torchiera est une ancienne ferme située à côté d’un cimetière et d’un camp de Roms où l’on peut siroter de la sangria en écoutant du reggae ou de la drum’n’bass.

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MANIFESTATIONS

Milan connaît des manifestations plusieurs fois par mois voire par semaine. En dehors des grèves dans les transports, la plupart des manifestations sont organisées par des étudiants gauchistes aux alentours d’avril, mai ou juin, lorsque ceux-ci préfèrent battre le pavé plutôt que rester en classe. Les étudiants de droite les suivent régulièrement pour que les gens n’oublient pas leur existence.   

Lorsque l’été débarque, les manifestations trépassent. Durant l’année, vous pourrez tomber sur un des nombreux anniversaires commémorant le rôle de Milan pendant la Seconde Guerre mondiale – la ville a reçu une médaille de l’État pour célébrer son rôle clé dans la Résistance italienne. D’ailleurs, c’est à Milan que Mussolini a été pendu en public. Les fascistes ont leur propre célébration, ce qui donne lieu à des contre-manifestations de la part des anti-fascistes. 

Certaines manifestations peuvent dégénérer, surtout si la police la joue physique. Faites attention si vous avez prévu de faire du shopping un jour de manifestations car les quartiers sont généralement totalement bouclés.

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LES IMMIGRÉS DE MILAN 

En 2013, 20% de la population milanaise était constituée d’immigrés, la plupart venant d’Asie, d’Europe de l’Est et d’Afrique du Nord. Comme dans n’importe quelle ville, les immigrés se concentrent dans des quartiers spécifiques : les Chinois et les Philippins vivent très près du centre-ville, du Cimitero Monumentale jusqu’à l’Arena Civica. Les Slaves partagent avec les Érythréens le quartier autour de Porta Venezia, ces derniers étant d’ailleurs très bien implantés depuis les années 70. Ils possèdent en effet leurs propres restaurants et commerces. Dans la Via Padova, les immigrés sont très présents : les Péruviens travaillent comme livreurs pendant que les Équatoriens boivent des bières dans le parc. Les Marocains possèdent de nombreuses boucheries et les Égyptiens des pizzerias. Les Pakistanais ont leurs propres épiceries dans lesquelles ils vendent des bières pour quelques euros.

Ce qui est étrange, c’est que toutes ces populations vivent à côté des sièges des partis de droite qui luttent farouchement contre l’immigration depuis des années. Mario Borghezio – un fan d’Anders Breivik – a son bureau à côté d’un marché fréquenté par les Roms tandis que les bureaux de Berlusconi sont situés à quelques mètres de la Via Padova. 

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OÙ MANGER

Erba Brusca
Alzaia Naviglio Pavese, 286, 20142
Ce restaurant a le mérite de faire pousser ses putains de légumes. Il est assez éloigné du centre, mais ça vaut le coup puisque pour 40€, vous aurez le droit à un menu découverte de six plats différents. Si vous avez l’âme champêtre mais pas le courage d’aller jusqu’à Erba Brusca, il y a toujours Un Posto a Milano, véritable maison de campagne en plein cœur de la ville.
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Osteria Alla Grande
Via delle Forze Armate, 405
Si vous pensiez tout savoir en terme de web marketing, vous vous rendrez compte en allant sur leur site qu’il vous reste des choses à apprendre puisqu’on y voit le propriétaire presque entièrement nu tenir une statue d’aigle au niveau de son pubis. Sinon, ils servent plein d’excellents plats locaux, et ont une politique très stricte à l’égard de tout ce qui a trait aux hamburgers ou à la malbouffe.
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Trattoria Sabbioneda da Romolo
Via Alessandro Tadino, 32, 20124
Si vous avez toujours rêvé d’avoir une grand-mère italienne (ça arrive), ce restaurant où l’on sert des plats traditionnels simples mais cuisinés avec amour apaisera votre calvaire d’être mal-né. Pour que l’expérience soit totale, les serveurs sont désagréables et le chef, Romolo, est super flippant. Il sera probablement nécessaire de réserver à l’avance, le lieu est populaire, notamment parce que les Italiens adorent quand les serveurs sont désagréables avec eux.
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Luini
Via Santa Radegonda, 16, 20121
Les pizzerias du centre-ville sont des attrape-touristes qui ne vendent qu’un ersatz de notre célèbre création culinaire. Évitez-les coûte que coûte. Si vous voulez goûter une vraie pizza italienne, rendez-vous chez Spontini ou Tegamino pour une Napolitaine. Si vous voulez manger une pizza vraiment milanaise, c’est chez Luini que ça se passe. Commandez un panzerotto, une sorte de calzone miniature. Fabuleux. Il n’y a pas de place pour s’asseoir chez Luini, alors prenez votre panzerotto (ou vos panzerotti, plutôt) et allez le manger dans le parc juste à côté tout en admirant les fashion victimes défiler.
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Valà
Daniele Crespi 14 (angolo Cesare da Sesto) 20123
Deux sympathiques jeunes femmes originaires de Palerme et Modène tiennent le lieu et proposent un menu différent tous les soirs. Quoiqu’il en soit, vous pouvez être sûrs qu’il y aura des plats siciliens, des menus végétariens et des crescentine – des petits pains – spécialités de la ville de Modène. Si c’est le côté végétarien qui vous intéresse, sachez qu’une alternative plus haut-de-gamme existe, et s’appelle Ghea. Sinon, l’Alhambra est aussi un restaurant végétarien, et il est moins cher.
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CE QUE LES GENS MANGENT ICI

Des escalopes à la milanaise
Les escalopes panées sont très populaires ici. Si vous voulez briller lors des soirées mondaines, vous pourrez expliquer qu’on les appelle parfois « oreilles d’éléphant », parce qu’elles y ressemblent vaguement si on les regarde avec l’angle adéquat. En revanche, vous n’impressionnerez aucun milanais avec cette anecdote.

Du risotto à la milanaise
Bon, le risotto n’a rien de très « local », mais Milan reste une ville italienne. Tout le monde s’est approprié nos recettes et a prétendu avoir eu l’idée en premier, alors forcément, on n’a plus grand chose en réserve pour surprendre. De toute façon, notre risotto est le meilleur du monde, alors allez vous faire voir.

Casouela
Sur le papier, un plat à base de restes de porc et de choux n’est pas vraiment sexy. On vous accorde également que c’est tout sauf beau à voir dans une assiette, mais en vrai, c’est super bon.

Pizza
Vous pensez connaître la pizza ? OK, vous connaissez sans doute les vraies pizzas, mais sachez qu’on la fait mieux que n’importe qui. Les meilleures : la Napolitaine, moelleuse ; la Romaine, croustillante ; et les panzerotti. Il y en a plein d’autres, bien sûr. Finalement, la seule pizza que vous aurez du mal à trouver ici, c’est celle avec du fromage dans la croûte. Sacrilège.

Negroni Sbagliato
Pour boire comme les habitants, commandez ça à l’apéritif. Inventé à Milan, ce cocktail est en fait un Negroni avec du Prosecco à la place du gin. Une autre boisson répandue est le Spritz : du prosecco, de l’eau pétillante et de la liqueur amère. OK, le Spritz vient de Venise, pas de Milan, mais bon.

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OÙ BOIRE

La plupart des bons coins pour boire un coup à Milan se trouvent dans les quartiers Porta Ticinese, Porta Genova et Navigli, près du Naviglio Grande, canal dont l’eau a la réputation d’être chargée en cocaïne. Mais je vous déconseille de la boire, même pour en avoir le cœur net.

Commencez plutôt par faire un tour sur la via Vigevano. On y trouve le Peppuccio, un bar plutôt moche mais qui a l’avantage de regrouper des gens de tous les milieux sociaux de Milan. Dans cette même rue se trouve le Cape Town Café, où se retrouvent les hipsters milanais. Il y a aussi un excellent bar à jus, La Susina, mais bon : 1) ça ferme le soir et 2) c’est peut-être un guide pour boire, mais j’imagine que vous n’avez pas grand-chose à faire des jus de fruits.

En dehors de ce quartier, vous pouvez faire un tour du côté de la Porta Venezia si vous souhaitez traîner avec des gens venus du monde entier. Il y a une importante communauté érythréenne là-bas. Si vous veniez d’Érythrée, vous seriez sans doute super content d’être en Italie, ce qui explique sans doute qu’il y ait une si bonne ambiance au One Love Cafè. Le Bar Picchio, sur la via Melzo, mérite aussi qu’on y passe. Ils n’ont rien changé depuis les années 1950 – et n’ont probablement pas non plus fait le ménage au cours de ce demi-siècle – mais leurs cocktails sont vraiment pas chers.

Dans le quartier d’Isola, qui comme son nom l’indique est isolé du centre-ville, de nombreux bars chics voient le jour depuis peu. Le Frida, le Blu et le Deus Ex Machina valent vraiment le coup.

À Ortica, en revanche, il n’y a que deux bars dignes de ce nom, mais ils sont vraiment cools. La Santeria est à la fois un bar, un restaurant, une boutique et un lieu de travail où de nombreux Milanais se retrouvent pour prendre l’apéritif ou pour un brunch. La Balera dell’Ortica accueille les membres des scènes musicales underground depuis la fin de la guerre et le début du baby-boom.

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OÙ DORMIR

À Milan, les taxis sont chers et les transports en communs infernaux – il est donc préférable de poser vos valises à proximité du centre pour ne pas avoir à multiplier les allers-retours. On vous conseille surtout l’Ostello Bello. C’est 35€ la nuit dans un dortoir, c’est près du centre, et les propriétaires sont adorables. Ils organisent même des petits concerts qui attirent des Milanais, ce qui sera une occasion pour 1) danser sur des chansons que vous n’aviez jamais entendues avant 2) devenir pote avec quelques Milanais.

Sinon, vous pouvez aussi vous faire une idée de ce à quoi ressemble la vie de moine au Monastery Hostel (26€ la nuit en dortoir), qui se situe dans un ancien couvent franciscain. Le lieu est complètement indépendant de l’Église, vous pouvez donc y aller même si vous êtes en couple mais pas marié, ou gay, ou juif, ou transsexuel, ou drogué – bref, tout ce qui est susceptible de ne pas plaire au Vatican.

Le Bio city Hotel (60 € la nuit en chambre individuelle) se trouve dans le quartier de la gare. Il est un peu à l’écart de l’agitation de la ville et, comme son nom l’indique, les proprios sont assez branchés écologie. C’est rassurant de se dire que l’empreinte-carbone de votre voyage est compensée par le fait que vous dormez dans un lieu où le chauffage est garanti sans émissions.

Si vous n’aimez pas la nature, ou que vous préférez être dans le quartier le plus vivant, le BB Hotel Navigli (63€ la nuit en chambre individuelle) a des chambres modernes et bien pensées ; mais surtout, il est vraiment en plein cœur de Milan. Sinon, il reste toujours Airbnb.

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LE MILAN LGBT

Vous serez peut-être surpris d’apprendre que cette ville ne dispose pas d’une communauté gay particulièrement affirmée, sans doute parce qu’elle est sous l’influence de l’Église depuis 2 000 ans. Il existe néanmoins quelques adresses : le Q21, Via Padova, pour les vendredis ; le Glitter pour les samedis. SI vous êtes encore debout après ça, il reste le Queens, où les photos et les téléphones portables sont interdits.

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OÙ TRAÎNER EN ÉTAT DE SOBRIÉTÉ

San Bernardino alle Ossa
Ce n’est pas vraiment l’endroit le plus joyeux de Milan, mais si vous aimez le metal, vous serez sans doute tenté par cette chapelle de la place Santo Stefano qui a été construite sur un ancien cimetière et contient de nombreux ossements humains. Il y a même une croix géante faite à partir de crânes. Oui oui, une putain de croix faite de crânes.

Les restaurants traditionnels milanais – les Trattorias
On essaiera de vous faire croire que la cuisine italienne est légère et saine. C’est un mensonge. Surtout au nord du pays, où même les plats les plus lights ont été cuits au préalable avec du lard. Mais bon, il serait tout de même bête de ne pas essayer la cuisine locale, et les restaurants traditionnels sont sympas parce que tout le monde est de bonne humeur et qu’il y a plein de lard.

Le musée Bagatti Valsecchi
Ce musée est un bon moyen de se faire une idée de ce à quoi pouvait ressembler un voyage à Milan dans les années 1500. On y trouve de nombreuses œuvres d’art et objets décoratifs du XVe et XVIe siècle. Pour que l’effet soit maximal, il ne vous reste plus qu’à balancer votre iPhone, déchirer votre carte de crédit et vous injecter la tuberculose : on s’y croirait.

Frip
Si vous souhaitez passer pour un vrai milanais, il y a deux choses à faire : 1) ne jamais marcher pieds nus, même si vous êtes complètement bourré ou que vos chaussures à talons vous font mal (un Italien préfèrerait mourir plutôt que d’avouer qu’il a fait ça) et 2) aller chez Frip, historie de vous assurer que vous êtes à la pointe de la mode milanaise. On ne peut rien faire pour votre physique disgracieux, mais là-bas les gens tenteront de faire en sorte que vous ne ressembliez plus à un ado accro aux jeux vidéo et aux Pringles.
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COMMENT ÉVITER LES ARNAQUES

Les pickpockets d’Italie ont élevé leur vocation au rang d’art, et Milan en est devenue la capitale. Gardez un œil sur vos affaires et les mains dans vos poches, surtout dans les stations de métro aux heures de pointe. Nous avons des pickpockets de toute taille et de toute allure, enfants compris. Le vol occasionnel semble être une pratique adaptée par les locaux eux-mêmes : même la clientèle a priori raffinée d’un bar ou d’une boîte pourra se faire un plaisir de vous soulager de votre porte-feuille ou de votre téléphone si vous leur rendez les choses trop faciles.

C’est gênant à admettre, mais l’un des gros problèmes de Milan, c’est le harcèlement de rue. Les femmes peuvent se faire emmerder par des têtes de con qui essayent de leur toucher les seins « accidentellement », voire par des types capables d’être encore plus obscènes. Le fait d’être habillée comme une nonne ou une strip-teaseuse n’a pas vraiment d’importance. Les filles, essayez de rester à distance des groupes de mecs qui vous regardent bizarrement ou font des commentaires sur votre look ou votre démarche – il y en a beaucoup – et restez près de personnes en service comme les chauffeurs de bus, qui peuvent vite devenir vos anges-gardiens. Je suis sincèrement désolé pour ces sales types, mais il n’y a rien à faire, et ils sont une vraie plaie à Milan.

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COMMENT NE PAS SE COMPORTER COMME UN TOURISTE INFERNAL

Il n’y a pas autant de touristes à Milan qu’à Rome ou Florence, sans doute parce que la ville paraît plus austère. Il y a deux catégories de touristes à Milan. Les premiers, on peut difficilement leur en vouloir, même s’ils sont toujours au milieu du trottoir : ce sont des familles qui marchent à deux à l’heure et rôdent autour de la Piazza del Duomo. Mais les seconds, on les déteste. Ce sont ces touristes obsédés par la mode qui ne viennent ici que pour faire de la buée aux vitrines des boutiques de luxe auxquelles ils se collent. Alors si vous venez à Milan, essayez de ne pas vous arrêter devant des enseignes qu’on trouve dans des centaines de villes dans le monde, essayez de découvrir autre chose – d’autant plus si vous aimez la mode.

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QUELQUES PERSONNES ET ENDROITS À ÉVITER

Corso Como
Cette rue s’étend de la station Porta Garibaldi jusqu’au quartier chic de Brera. Les boîtes de nuit qu’elle abrite sont remplies de quadragénaires pervers et ridicules.

Les mecs « preppy »
Les pires Milanais sont les BCBG qui traînent autour de la via Corso Como entre deux cours de finance à l’Université Bocconi et espèrent tous secrètement être le prochain Berlusconi. La seule chose qu’ils aiment autant qu’eux-mêmes, c’est draguer les touristes, alors faites gaffe.

Les gens trop bien sapés
Évitez aussi les designers de mode et les étudiants en design de mode, qui sont persuadés que ce qu’ils font dans la vie les rend meilleurs que le reste du monde. Cela se saurait si Jean-Charles de Castelbajac était en course pour le prix Nobel de la Paix.

La Piazza del Duomo, le samedi où les jours de Carnaval
Cette place  – ainsi que le Corso Vittorio Emanuele et la Via Torino – abrite la plus grande concentration de boutiques de fringues de merde au monde. C’est aussi là que les adolescents milanais se réunissent le samedi quand ils ne savent pas quoi faire d’autre. Pendant le carnaval, ils viennent avec de la mousse à raser, parce qu’ils trouvent ça marrant, même si les gens qui se retrouvent aspergés semblent plutôt trouver ça humiliant.

Eataly
Eataly est l’endroit parfait si vous cherchez à acheter de la nourriture italienne la plus chère possible. Eh, mais en fait, on peut trouver de la nourriture italienne dans un putain de SUPERMARCHÉ. Qui, contrairement à Eataly, présente l’avantage de ne pas nécessiter l’amputation d’un membre précieux pour pouvoir payer.

Le bus 90 après 23 heures
Le bus 90 a pendant longtemps été le seul à rouler jusqu’à une heure du matin. Il connecte entre eux les quartiers les plus craignos de Milan, et passé 23 heures, vous êtes pratiquement certain d’y croiser quelqu’un de : a) nu ; b) en train de vomir ; c) en train de vomir tout nu.

Les bars avec des machines à sous
De plus en plus d’Italiens sont accros aux machines à sous. Faites en sorte d’éviter d’atterrir dans un endroit où vous risquez de voir un type fauché donner ses derniers euros à l’État dans l’espoir de « se refaire », ça gâche un peu l’ambiance.

Les taxis
Prendre un taxi à Milan, c’est risquer d’entendre un type vous affirmer pendant une demie-heure que les alternatives comme Uber sont vraiment nulles, tandis qu’il reste sagement derrière un bus, laissant le montant sur le compteur grimper jusqu’à ce que vous soyez officiellement à court de thunes.

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QUELQUES TRUCS À SAVOIR

Pourboires
Vous n’êtes pas obligé de donner un pourboire en Italie même si personne ne le refusera, bien entendu. Une chose importante : les Italiens ne donnent jamais de pourboire. Il n’y a plus que quelques grands-mères italiennes pour donner des pourboires lors d’évènements particuliers.

Au lieu de donner un pourboire, certains Italiens laissent la monnaie dans les restaurants lorsqu’ils ont été satisfaits du service.

Phrases utiles
Ciao – Bonjour
Bella – Belle
Grazie – Merci 
Baciami – Embrasse-moi
Coglione – Idiot
Pezzo di merda – Petite merde
Che cazzo vuoi? – Qu’est-ce que tu veux, putain ?

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UN PEU DE MUSIQUE LOCALE

Voici un petit aperçu de ce que vous entendrez lors de vos virées nocturnes milanaises. Nous sommes plus doués en ce qui concerne les chaussures, je l’admets.

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NOTRE CARTE DE LA VILLE

Voilà, on vous attend avec impatience. Et s’il vous plaît, ne jetez pas vos chewing-gums par terre. 

Ciao,

– VICE Italie

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