Les meilleures idées du monde viennent parfois de défis complètement stupides. La série virale de l’artiste londonienne Eleanor Macnair « Photographs Rendered in Play-Doh » réinterprète des œuvres iconiques de l’histoire de la photographie, comme celles de Diane Arbus, August Sander, Cindy Sherman or Jeff Wall, avec de la pâte à modeler, certes, mais surtout avec talent.
Macnair travaille chacun de ses pastiches avec un soin si particulier que ses créations sont plutôt crédibles. Elle est consciente de la lenteur qu’implique ce procédé, proche de la patience qu’a un photographe lorsqu’il développe ses pellicules. Elle photographie ensuite ses compositions, les fignolant en post-production.
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Eleanor Macnair: “Identical Twins, Roselle, N.J., 1967 par Diane Arbus”.
Publié avec l’aimable autorisation de l’artiste et de Kopeikin Gallery
Les premiers essais de Macnair ont eu un succès fulgurant sur sa page Tumblr. Elle a engrangé 35 000 followers sur Instagram et décroche aujourd’hui sa première exposition aux États-Unis dans le centre d’art contemporain Kopeikin Gallery, à Los Angeles.
Qu’est-ce qui peut faire qu’une galerie de photographie contemporaine bien établie expose des travaux qui ne semblent pas vraiment rentrer dans le cadre ? « Je suis frappée par les images qu’Eleanor choisit de recréer en pâte à modeler », dit Paul Kopeikin à The Creators Project. « Ce sont presque toutes des photographies qui me sont familières, et pourtant leur transformation les rend fraîches. Ses pastiches me rappellent pourquoi ces image sont si spéciales. »
Eleanor Macnair: “Nan, one month after being battered, 1984, par Nan Goldin”.
Publié avec l’aimable autorisation de l’artiste et de Kopeikin Gallery
Eleanor Macnair: “Noire et Blanche, 1926, par Man Ray”.
Publié avec l’aimable autorisation de l’artiste et de Kopeikin Gallery
Eleanor Macnair: “Subway Portrait, 1938, par Walker Evans”.
Publié avec l’aimable autorisation de l’artiste et de Kopeikin Gallery
« Photographs Rendered in Play-Doh » est à voir du 18 mars au 16 avril 2016 à la Kopeikin Gallery de Los Angeles. Un livre en édition limitée du projet est disponible en ligne.
