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Ouais, quand je pense à Montréal, je pense plus à Arcade Fire qu’au rap.
Yves Mccan : Y’a des trucs qui vont arriver, garde un œil sur Montréal. Ces deux dernières années, on a pas arrêté de bosser, on est parti de rien et maintenant on a plein de bières gratuites. Je veux aussi voyager avec ma musique. Voyager gratos.
20some : On aimerait que les gens soient touchés par notre musique. Que ce soit des milliers de gens ou un type tout seul, ce qui importe c’est qu’ils soient touchés par ce qu’on fait. On est six, on veut toucher au moins une personne chacun (si possible une fille), que les gens écoutent notre album pendant une journée de merde, en allant au boulot, et que ça leur redonne le moral comme moi quand j’écoute Kanye ou Jay-Z et que j’ai l’impression d’être le patron dans la rue. S’ils se sentent mieux grâce à ma voix de merde, alors j’aurai réussi.
Vous pensez quoi de Drake ?
20some : Personnellement, je m’en fous de ce mec, il ne m’a jamais influencé.
Yes Mccan : Ce sera toujours un truc d’américains. Mais si tu veux rester true tout en vendant des disques, tu dois rendre hommage aux pionniers, tu dois vraiment comprendre le truc et travailler dur pour piger le swag de cette musique, son esprit et son esthétique. Mais tu dois aussi y mettre du tien, apporter ton propre savoir, c’est pour ça que le rap français est à la ramasse. Pour moi, Drake est américain. Comme la culture canadienne. C’est quoi la culture canadienne ? On ne connaît que le Québec. Pour moi le Canada sera toujours une petite Amérique.
O.G. BEAR : Drake, c’est un petit Américain.
Yes Mccan : Sérieusement, je ne savais même pas qu’il venait de Toronto. Tu dois y mettre du tien et ne pas uniquement copier ce qui s’est fait à New York, parce que ça se verra que tu n’es pas de New York. J’ai grandi en écoutant de la crack-musique, mais je ne prends pas de crack. Je ne vais pas rapper là-dessus même si nous a influencé.
20some : C’est pour ça que certains disent qu’on fait du post-rap, parce qu’on ne revendique pas le fait de faire du rap. Je ne dis pas que je suis un rappeur, je dis juste que c’est mon point de départ. Je commence avec le rap, et je vais voir ailleurs. Je m’éclate, je l’utilise comme le point de départ de mon art, mais si on me compare à Redman par exemple, je ne suis pas un rappeur.
Eric Sundermann a fait quatre ans de français au lycée. Il est sur Twitter – @ericsundy
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