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De Vitry à Los Angeles : 40 ans de Cerrone


Toutes les photos, sauf indiqué, sont de Melchior Ferradou-Tersen.

On ne va pas se lancer dans un résumé de la carrière du petit batteur de Vitry-Sur-Seine, sa signature sur Atlantic Records dans les années 70, sa main-mise sur le disco, ses 25 albums solo, ses disques d’or, etc., etc. Cerrone est le self-made man à la française. Ce serait un peu limite de le surnommer le punk du disco mais le musicien a toujours produit son travail lui-même, total DIY, et ce dès le début quand, à l’époque, personne n’avait voulu sortir son morceau de 16 minutes férocement engagé contre les passages en radio (« Love In C Minor »). Il a donc décidé de monter son propre label, Malligator, qui existe encore aujorud’hui. C’est d’ailleurs dans le studio de la boîte que nous avons rendez-vous avec le patron des dancefloors, avenue George V, Paris 8ème, un quartier qui a toujours servi de base à Cerrone entre ses multiples voyages Miami et Los Angeles. Aujourd’hui Cerrone bosse toujours, joue toujours, sort toujours, et est plus que jamais dans le biz (« Tous les producteurs et musiciens qui comptent sont à Los Angeles ! »). Because Music en a profité pour rééditer tout le back-catalogue du bonhomme, regroupant ses succès disco comme ses débuts au sein du groupe Kongas et ses B.O. pour Brigade Mondaine. On l’a rencontré pour lui poser un nombre conséquent de questions.

Noisey : Pour commencer, j’aimerais qu’on parle des métiers que vous avez exercés. Programmateur musical au Club Med par exemple.
Cerrone :
Oh, wow wow wow… Alors ça, ça s’est fait par accident. En fait, j’accompagnais ma copine qui était G.O., Gentil Organisateur. Quelques jours avant, le Club Med faisait toujours une réunion avec un buffet et ci et ça, et à un moment donné, Gilbert Trigano, qui était très convivial et très facile d’approche me dit « bah dis-donc, t’as pas l’air content que ta copine s’en aille toi », et je lui réponds « bah ouais, je ne sais même pas où je vais pouvoir dormir »… Elle était plus âgée que moi, je devais avoir 17 ans et demi. Il m’avait demandé ce que je faisais dans la vie, je lui avais dit que j’étais musicien en enchaînant : « et pourquoi vous ne faites pas jouer des groupes ? Comme ça je pourrai venir au Club ». Et là il me demande des détails. « Eh bien, on prend 10 bassistes, 10 claviers, 10 batteurs, on choisit un répertoire qu’on définit entre nous, on les fait tous répéter, et après on les envoie dans les villages ». Trigano m’a répondu « Chiche, tu serais capable de faire ça ? ». Et c’est comme ça que ça a commencé. Au bout d’un an et demi, j’me suis dit stop, on arrête, j’ai pas envie de devenir chef de village ou quoique ce soit. [Rires] C’était un aparté. J’avais fugué très tôt, à 16 ans, parce que je voulais faire ce métier de musicien et que mon père ne voulait pas en entendre parler. Voilà.

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Photo publiée avec l’aimable autorisation de Because Music.

Vous êtes batteur à la base c’est ça ?
Oui, j’ai commencé à l’âge de 12 ans. Là aussi par accident. Ma mère me demandait d’être plus stable et raisonnable pendant les cours, je me faisais virer sans arrêt, je tapais comme ça tout le temps. [Cerrone fait de la batterie sur la table] Et donc à force de me voir taper elle a eu une idée, elle m’a dit : « si tu réussis à ne pas te faire virer de l’école cette année, parce que s’il faut t’envoyer dans une école privée j’aurais pas les moyens, qu’est ce qu’on va faire de toi ? Alors tu prends sur toi et je t’achète une batterie. » Ca m’a travaillé pendant 6 mois, j’ai écouté plein de disques pour savoir comment faisaient les batteurs et elle m’a offert cette batterie.

Vous étiez où à l’école ?
A Vitry, dans la banlieue… sud.

Photo publiée avec l’aimable autorisation de Because Music.

J’ai lu que vous aviez également été disquaire un peu plus tard, en banlieue parisienne.
Non, non, je n’ai pas été disquaire, j’ai monté une chaîne de magasins de disques. J’avais fait partie d’un groupe après le Club Med, les Kongas, qui était assez réputé, et au bout de trois ans de tournées, j’en ai eu ras-le-bol, j’ai arrêté. Je me suis dit, « bon, il va bien falloir m’occuper de ma vie ». Voulant rester dans la musique, je me suis dit que j’allais essayer de monter un magasin de disques. J’ai eu l’idée de le faire dans un centre commercial qui s’appelait Belle Épine, à l’époque c’était quasi-révolutionnaire hein. A la manière de Gilbert Trigano, je n’ai pas mis longtemps à convaincre un grossiste, parce qu’il fallait de l”argent pour payer les stocks, et une fois son accord, je suis parti tenter de convaincre la direction du centre, à l’époque tout était beaucoup plus facile et malléable. Bref, j’ai réussi à monter Import Music, ça a été un beau succès, il y en a eu 5 au bout de 2 ans, mais la musique me manquait beaucoup. C’est à ce moment que j’ai fait « Love In C Minor » en me disant que j’allais en vendre un peu dans mon magasin. Voilà comment est partie la chose.

Vous ne vous contentez jamais de ce que vous faites, tous les deux ans vous passez à autre chose !
Non, non non… J’avais un but dans la vie, c’était de faire ce métier, c’est difficile, faut manger… donc voilà. On peut aller même encore plus loin, j’ai fait les Halles, pour pouvoir m’acheter des nouvelles cymbales. La nuit je déchargeais des wagons de fruits, de 4h à 8h du matin, ça me faisait un peu d’argent pour m’acheter du matériel, des baguettes, etc. Je suis loin d’être le seul, pour beaucoup de gens qui veulent vivre de leur passion, faire ce métier qu’est la musique, c’est tellement difficile qu’il ne faut pas avoir peur de faire autre chose pour vivre. Mais dans ma tête ce n’était pas « j’ai fait plein de métiers pour finalement faire de la musique » non, c’était un moyen, comme j’en connais d’autres qui font barman, serveur, peu importe.

On a quand même l’impression que dans les années 70, les gens étaient moins frileux.
Oui mais bon, ça s’appelle de l’opportunisme. Même aujourd’hui, les jeunes qui en veulent, moi j’en connais plein, qui ont les dents qui rayent le parquet comme moi à l’époque, il s’agit de voir les opportunités qui passent, et je suis sûr qu’il y en a autant aujourd’hui. On est dans une période assez révolutionnaire, à l’image des seventies, c’est à dire qu’on peut tout faire. La différence c’est qu’à notre époque on pouvait tout faire, même dans l’excès, donc il y avait beaucoup de déchet, mais on a eu aussi beaucoup de choses positives. C’est pour ça qu’on dit que les seventies ont été très créatives, dans la mode, la photo, la musique, etc etc. C’est une période où l’on tentait des choses nouvelles. Aujourd’hui avec Internet il y a tout à réinventer, alors qu’on ne dise pas que les choses sont bloquées, ce n’est pas vrai. Elles sont de plus en plus bloquées pour ceux qui sont assistés, qui ont une culture d’assistanat, mais c’est faux, il y a plein de trucs à faire.

Et le label, Malligator, il naît en quelle année ?
En 1976, au moment de « Love In C Minor », comme personne ne voulait le distribuer il a fallu que je fabrique des disques pour les vendre moi-même. Pour les histoires de SACEM, etc, il fallait un label, je ne savais même pas ce que c’était à l’époque. Au départ, le label s’est appelé Alligator, comme le maxi a été un énorme succès aux États-Unis, un label de jazz inconnu qui s’appelait lui aussi Alligator m’a fait un procès. Donc je suis allé voir mon avocat qui m’a dit « c’est quoi ton prénom ? Marc ? On a qu’à le rebaptiser Malligator. » Et j’ai trouvé que ça sonnait bien. J’me serais appelé Robert on aurait appelé ça Ralligator !

Alors, est-ce que c’est mon côté autodidacte, est-ce que c’est ma manière à moi de faire ? Peu importe, quand ça marche une fois, deux fois, trois fois, après on acquiert une personnalité et on fonctionne toujours de la même manière. Moi, il fallait toujours que je fasse de la mise en scène dans ma tête, pour la musique, un projet de spectacle ou autre. Donc j’écrivais souvent des choses, une histoire, etc. Et puis des copains de l’époque m’ont dit que c’était vachement bien et que je devrais aller plus loin. Les périodes où j’avais un peu de temps, entre deux albums, j’ai écrit un premier bouquin qui s’appelait , et j’ai rencontré un mec qui s’appelait Claude Durand. Le hasard encore, l’opportunisme, c’était le patron des éditions Fayard à l’époque. On lui avait fait lire et il était partant pour le sortir. Il m’a dit qu’il fallait que je réécrive certaines parties puisque je me répétais, etc etc, moi j’ai dit « non non non » et c’est lui même qui a remis le roman en forme. Quand j’ai vu ce qu’il avait fait, c’était tellement bien, même si les changements étaient infimes, à l’image d’un morceau entre l’enregistrement et le mix, la différence peut parfois être énorme, donc j’ai dit ok, et le bouquin est sorti. Et ça a marché. Je l’avais signé Jean-Marc Cerrone, pour donner un côté différent et qu’onne fasse pas le rapprochement avec le musicien.
Pour revenir à votre panoplie d’activités, je ne vous aurais jamais imaginé auteur de romans policiers.
Névrose

J’ai aussi fait Dancing Machine. Alain Delon, que je fréquentais beaucoup à l’époque, je l’ai connu quand il tournait Airport 80 Concorde. On était à Los Angeles, on discutait, Névrose était déjà sorti, il me disait que ça ferait un bon film et je lui ai dit que j’avais sorti un autre livre depuis. Il a lu Dancing Machine puis il m’a dit « pourquoi tu ne t’essayes pas au cinéma ? On sait jamais ». Lui était partant. Donc, je suis allé convaincre Patrick Dupond, qui était danseur étoile à l’Opéra de Paris, ça a pas été simple mais quand il a accepté je suis retourné voir Delon en lui demandant si il suivait toujours. Il m’a dit « vas-y continue ». Je suis ensuite allé voir un autre copain, Pierre Lescure, il était journaliste à Europe 1, c’est lui qui me re-writait mes bio. Après il est monté, Canal +, tout ça.

Le fait d’avoir Dupond et Delon dans le coup, Delon qui était encore très bankable à l’époque, puis d’avoir sorti un premier livre chez Fayard, ça l’a mis en confiance, il m’a demandé de trouver un réalisateur, ça a été Gilles Béhat, puis il m’a poussé, « avance et dès que tu as un truc concis, on y va ». Je suis allé voir TF1, idem, et en 4 mois, on avait trouvé 52 millions de francs pour faire le film. Le film s’est fait, il a pas mal marché mais ce n’est pas pour autant que je me suis pris pour un producteur, je suis reparti aux États-Unis et j’ai dit stop. J’ai produit ce que j’ai fait, point. Ce qui a toujours été le cas dans ma carrière d’ailleurs. Quand par exemple on fait un concert qui se veut événement devant le Château de Versailles, gratuit, tout le monde éclate de rire ! Il faut aller convaincre la mairie, le préfet, le ministre de l’intérieur, de la culture… c’est un truc de fou. Une fois que t’as ça, faut trouver 2 millions pour le produire. Et quand ça se fait, c’est un carton, certes, mais je n’ai jamais trouvé de gens qui étaient partants pour mettre de l’argent sur mes coups de folie. Donc je l’ai fait. Je réponds à votre question de manière bien globale, j’espère que vous n’allez pas m’en ressortir une autre ! [Rires]

Le couloir de l’or.

Toujours pour le cinéma, vous avez également signé les trois B.O. de Brigade Mondaine.
Je venais de terminer « Supernature », et de rencontrer Gérard De Villiers qui m’avait dit « j’aimerais bien reprendre ‘Give Me Love’ pour un film qui va s’appeler ‘Brigade Mondaine’ ». On en entendait parler, c’était déjà des bouquins à succès. Je lui ai dit oui, sauf qu’il l’a vraiment fait ! Et j’me suis dit, « merde ! Bon allez, on lui laisse ». Ensuite le metteur en scène est venu voir en me disant que c’était un peu dommage de n’avoir qu’un seul titre. J’ai donc composé la B.O. en 2/3 jours et on a fait disque d’or avec la musique du film. Évidemment quand il a fait le deuxième il m’a redemandé, il n’y avait aucune raison que je refuse, le troisième idem, sauf que je ne vivais plus du tout en France et que je lui ai dit que c’était fini pour moi. Je n’avais plus le temps, j’étais pas dedans.

Trois, c’est déjà pas mal.
Oui, surtout que bon, c’était des films assez spéciaux… Aujourd’hui les films comme ça on les met direct dans les X. Le premier Brigade Mondaine s’appelait Brigade du Vice, quand même.

Une scène interdite aux moins de 16 ans qu’on vous livre pour la première fois ici.


Ouais, avec la fameuse scène de strip-tease en uniforme appuyé par votre morceau surpuissant.
De très très gros DJ’s m’ont proposé de sampler ce titre, même Bob Sinclar, mais il n’y a jamais rien eu de convaincant, donc j’ai dit non. Enfin si, j’ai dit oui, mais à la sortie j’ai fait « non ».

Vous pouvez me parler de ce synthé ARP qu’on vous avait envoyé.
Alors, quand des artistes ont du succès et sont eux-mêmes producteurs, dès qu’une boîte sort un nouveau produit, ils vous l’envoient pour que vous l’expérimentiez. « On vous l’offre et si vous l’utilisez, mettez le nom dans les crédits. » Le premier synthé qu’on m’a livré, c’était un ARP Odyssée, une machine avec des petits boutons de toutes les couleurs. Quand j’ai reçu ça, j’ai pensé « mais j’suis pas un pilote moi, pourquoi on m’envoie ça ?! » On aurait dit un cockpit, ou alors un standard téléphonique à l’ancienne, comme dans le sketch de Fernand Raynaud, le 22 à Asnières. [Rires]

J’ai découvert très vite que c’était monophonique, on ne pouvait pas faire de note sur cet appareil, je n’arrivais pas à faire de note fixe, ça faisait « ta ta ta ta ta ta ta ta », c’était réglé comme ça. Et c’est comme ça qu’est sorti « Supernature ». Comme la note, à un moment, me gonflait, j’ai changé de note, et puis à force d’expérimenter, « c’est pas mal ce truc », j’ai mis un pied dessus, une basse, j’ai fredonné une mélodie et en une après-midi, « Supernature » est sortie du studio. On était dans la même période que pour Brigade Mondaine, dès qu’on appuyait sur un bouton ça partait dans tous les sens, c’était la naissance du sequencer. Sauf que l’ingénieur a commencé à tout régler, « nooon, remets-moi ce que j’avais avant ! », je l’ai fait tourner pendant 2/3 minutes et puis ensuite j’ai produit dessus.

Musique : Cerrone / Paroles : Lene Lovich


Et la musique des années 80, la new wave, synth-pop, et autres, vous en pensiez quoi ?
Moi, ça ne m’a jamais vraiment pas botté. Pourtant j’avais Lene Lovich comme partenaire, qui était une des fondatrices du mouvement punk, le côté contestataire. Nous on était dans une autre sphère : fric, cul, débauche. Le punk c’était « tout est à chier », virage à 180°, j’ai trouvé ça très bien que deux extrêmes comme nous soient réunies, on s’entendait vraiment bien, on a bossé ensemble pendant 25 ans. Cela dit, ce qu’il me reste des années 80, c’est tout ce qui est funk, mais pour tout ce qui est new wave, j’ai jamais été très client.

Et dans les années 90, ce qu’on a appelé la « French Touch » a débarqué.
Eh bien je vais vous expliquer d’où ça vient. Quand j’ai signé sur Atlantic Records dans les années 70 (sur leur sous label Cotilion), le patron Ahmet Ertegün, qui était un peu le Emmanuel de Burtel de l’époque, m’avait mis en garde : « ne dis pas que t’es Français parce que tout ce qui est Français est très péjoratif ici », donc on disait que j’étais Italien. Mon nom sonnait Italien donc c’était facile. Puis les journalistes se sont mis à me poser toujours la même question : « vous êtes Français, qu’est ce que vous apportez de plus à la musique que nous avons déjà ici ? ». Et j’ai répondu bêtement « la French touch ». Ensuite ça a été repris, je l’ai dit dans des tonnes d’interviews, c’est facile à retrouver. Plus tard, les Daft l’ont repris, en 1995, puis Guetta l’a repris il y a une dizaine d’années, et maintenant, il y a même des pubs de bagnole qui reprennent la « French Touch » ! Alors c’est quoi exactement ? C’est ce petit côté français qu’on a et qui fait la différence, je ne dis pas en mieux, mais qui fait la différence.

Qu’est ce que vous écoutez en ce moment ?
Plein de choses. Mais je suis plus anglais que ricain. Le son ricain est assez catégorique, « paf », les Anglais osent un peu plus, c’est plus risqué, ça j’aime bien. Mais en ce moment on est riches, on est riches. Et depuis un an enfin, je trouve qu’on sort du format. C’est d’ailleurs aux Américains qu’on doit ce formatage, parce que outre les Rihanna et quelques autres qui s’en sont sorties, moi-même qui suis dans la musique, je les confonds souvent, je sais plus. Au moins en France, y’a un Daft Punk, y’en a pas deux, y’a un Justice, y’en a pas deux, y’a un Cerrone, y’en a pas deux !

L’opéra-rock de Cerrone, Trocadéro 1985. Tu vas faire quoi, Jean-Michel Jarre ?


Justement, il y en a un deuxième : Jean-Pierre Cerrone.
Ah ça, faudrait aller lui demander à lui.

Il se faisait appeler Max Berlin.
Max Berlin’s, c’est un frère que je n’ai pas vu depuis 31 ans. Et il ne m’a pas manqué.

Ok, revenons à la musique actuelle.
Je me souviens qu’à mes débuts, chaque artiste faisait tout pour ne pas ressembler à l’autre, c’était ça le truc. Si on faisait un truc qui avait un minimum de ressemblance avec un truc déjà sorti, je ne sais pas, même au Gabon, la maison de disque disait « non, on n’y va pas ». Aujourd’hui c’est l’inversion totale. Si t’es pas dans un format, les maisons de disques ou les radios n’en veulent pas. On est très loin de « Love In C Minor », 16 minutes de long, 2mn30 de blabla de nana avant la première note de musique, c’était vraiment un pied de nez aux radios. On ne peut pas venir me reprocher ça.

Pour moi, malgré tous les styles par lesquels la musique est passée depuis 40 ans, ça continue à être de la « discothèque ». On l’a appelé techno, garage, groove, house, electro, maintenant EDM (ça fait un peu plus branché)… ça reste de la musique de discothèque. Aujourd’hui, je trouve que les styles se mélangent, ça va chercher le côté festif du disco, mais sans oublier les années 80 et les sons très new wave… Même en France, quand on écoute une nana comme Christine, la prod derrière, c’est vachement bien. La génération de jeunes artistes qu’on a aujourd’hui, ça fait du bruit hein. Ne serait-ce que cette année, entre Stromae et Christine, pas mal ! Donnez-moi des noms comme ça y’a 3/4 ans en France. Si on reste Français, pur Français, c’est une catastrophe. Mais tant mieux, comme ça le fossé va se creuser encore un peu plus. Après on va avoir le Ministère de la Culture qui va dire « le quota, le quota ! ». On vous met de la merde mais c’est pas grave on reste dans le quota.

C’est pas mal de terminer là-dessus.
On vous met de la merde mais c’est pas grave on reste dans le quota !


Rod Glacial a trop de caries pour avoir les dents qui rayent le parquet. Il est sur Twitter – @FluoGlacial