Si on ne se fiait qu’aux noms des groupes dans lesquels Cooper Crain a joué, il remporterait haut la main la palme d’or de type le plus monstrueusement cool du système solaire: Cave, Warhammer 48K (une larme cristalline roule sur ma joue d’albâtre en pensant à toutes ces arrières-salles de magasins de jeux de figurines, partout dans le monde, qui sentent inévitablement les pieds), et The I Love You but I’m Not In Love With Yous (si vous ne montrez pas un respect maximum pour ce dernier, vous pouvez clairement mourir sur place). Si on se fie à son projet Bitchin Bajas, (apparu pour la première fois sur un split avec Moon Duo) dans lequel il a été ensuite rejoint par Dan Quinlivan et Rob Frye, il est bien plus que ça.
Ouais, il a réussi à berner tous ceux qui ont écouté les sorties ingérables du groupe (cassettes rangées dans des étuis en carton, DVD…) et à leur faire croire que l’utilisation fréquente de l’arpeggiator pouvait donner des mélodies au-delà du sublime – alors qu’en fait, depuis le début, c’était uniquement sa dextérité qui était à l’oeuvre. Crain est en effet un pianiste super doué, mais avec un amour des nappes et de l’économie qui est franchement admirable. Dan, lui, est le mec le plus énigmatique du monde – la seule chose que j’ai apprise sur lui, c’est qu’il était déjà venu dans ma ville natale et l’avait trouvée super cheloue (comme de juste). Apparemment, pendant son séjour, le seul français qui est venu lui parler, c’est un vieux qui passait à vélo et l’a remercié d’avoir libéré la ville en 1944. Quant à Rob, au moment de l’interview, il dormait. Mais je crois que pendant le live, il dormait aussi, à vrai dire.
C’est pas si grave; la musique de Bitchin Bajas se prête de manière assumée à la sieste weedée et à toute autre activité qui vous fait dépenser moins de 2 calories par heure. Leur dernier album est d’ailleurs accompagné d’une cassette bonus intitulée Relaxation. Si vous trouvez que les cassettes-c’est-relou et qu’à chaque fois qu’un groupe en sort une, vous soupirez très fort devant votre écran et vos amis, je vous conseille de quitter cet article, ce site, ce navigateur, ce laptop. Sur-le-champ. Ou de mourir sur place, encore une fois. Qu’est-ce qu’il y a de plus cool qu’un mec qui, quand on lui dit qu’on aime les cassettes, vous en file 4 gratos, en vous regardant droit dans le blanc (rouge) des yeux et en ajoutant «You should have it. It’s for the heads »? RIEN.
Noisey : Comment avez-vous découvert la musique répétitive ?
Dan Quinlivan : Pour moi, avec le Velvet Underground, j’imagine. Quand j’avais 13 ans, beaucoup de gosses de mon âge se sont mis au punk. Et beaucoup faisaient référence au Velvet comme étant les pionniers du genre. J’ai découvert John Cale comme ça.
C’est la référence la plus évidente pour les journalistes, quand ils cherchent un artiste qui puisse être le parrain du punk.
Ouais, ça l’était encore plus avant qu’Internet apparaisse. À l’époque, tu lisais partout que tel groupe était le meilleur, donc tu n’avais pas d’autre choix que d’être d’accord avec ça. Oh, et il y avait aussi un morceau du Velvet Underground sur la B.O du film sur les Doors. J’avais acheté la B.O juste pour ça, d’ailleurs.
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Cooper Crain : Ah ouais, c’est la scène où il se ramènent dans le loft d’Andy Warhol.
Dan : Ouais ! Ouais ! Quand j’ai entendu ça, je me suis dit « Putain, c’est trop bien, c’est quoi ? » avant de me rendre compte en faisant des recherches qu’ils étaient super connus. Donc j’imagine que j’ai découvert la musique répétitive grâce à Val Kilmer.
Val Kilmer est probablement le seul truc intéressant, dans ce film.
Cooper : Oh, il y a Kevin Dillon aussi, qui joue John Densmore: « On pourrait peut-être rajouter un beat Latino ? ». Génial.
Tu as cité John Cale. À une époque, je trouvais que votre musique évoquait pas mal Terry Riley à certains moments. Aujourd’hui, j’ai l’impression que les sonorités se situent plus vers la musique New Age. Des fois, ça me rappelle Iasos ou Steven Halpern. Je trouve ça génial, j’adore Halpern.
Dan : Halpern défonce ! C’est super relax. La «anti-frantic alternative», c’est l’un des meilleurs phrasés musicaux que j’ai entendu. Il a raison, il faut se calmer, jouer moins de notes. Dans la musique d’aujourd’hui, il y a trop de trucs qui se passent en même temps. Et c’est pareil dans la vie de tous les jours.
Cooper : Il faisait déjà ça dans les années 70, à une époque où le prog, entre autres, devenait super complexe, alors que ça n’était vraiment pas nécessaire. Un peu de retenue ne fait pas de mal. Nos morceaux ont parfois une structure progressive, au sens où il y a une espèce de montée, un truc graduel, mais on sait aussi relâcher la pression.
L’ésthétique New Age vous branche aussi ? Vous allez mettre des arc-en-ciels ou des pyramides sur la pochette du prochain album ?
Cooper : Tout le monde aime les pyramides, depuis la nuit des temps. Dan s’est fait tatouer une pyramide sur le poignet, bien avant de découvrir la musique New Age. J’ai l’impression qu’il y a un regain d’intérêt pour la musique New Age et minimaliste. Elle devient plus accessible pour beaucoup de gens. Je sais pas si c’est juste une mode. Mais il y a assez peu de chances pour qu’on devienne un pur groupe de New Age. Disons qu’il y a des similitudes, mais c’est un peu par hasard: on utilise un orgue, des synthés…
Dan : L’imagerie New Age est vraiment gratinée. Mais une fois que tu passes outre tout ça, tu te rends compte que la musique est mortelle. Et à force d’en écouter, je trouve que finalement, les couleurs pastel, c’est plutôt sympa. Mais c’est clair qu’il faut fournir un minimum d’efforts pour se concentrer uniquement sur la beauté de cette musique, sa lenteur, et accepter le fait qu’en écouter peut faire beaucoup de bien.
Et les mecs ont fait beaucoup de recherches dans cette optique.
Dan : Sur le son, ouais. On était à fond sur David Rosenboom pendant un moment. On l’a découvert à la radio ! On était en tournée et on a entendu son album avec Don Buchla. Ça nous a complètement retourné. On s’est dit que c’était le truc le plus dingue qu’on avait jamais entendu. Et en fait, il se base uniquement sur les oscillations neurales ! J’arrive pas à savoir si c’est de la pseudo-science ou pas, mais je trouve l’idée intéressante. Le son agit clairement sur le cerveau et sur le corps en général, c’est indéniable.
Vous connaissez l’I-Doser ? Un truc qui est sorti il y a quelques années. Des sons qui sont censés faire le même effet que le LSD, l’herbe ou même le viagra.
Dan : Ah ouais, des battements binauraux ? J’adore ce genre de trucs. Ça fait partie de mes playlists favorites sur Youtube, genre « 528Hz – Réparation d’ADN ». Mais ça devient bizarre au bout d’un moment, tu en trouves certains qui sont soi-disant faits pour augmenter la taille des seins. C’est censé être de la musique très spirituelle, et les gens l’utilisent pour des intérêts complètement superficiels. Mais bon, pourquoi pas. Si ça marche…
Vous vous intéressez à la pseudo-science ? L’une des pistes du dernier album s’intitule « Orgone ». J’imagine que ça a un rapport avec l‘énergie inventée par Wilhelm Reich.
Cooper : Ouais, quand j’étais au Chili, un pote qui vient de là-bas m’a fait un cadeau, un espèce d’égaliseur d’énergie fait en cuivre. Je le trimballais tout le temps avec moi. Et quand l’heure est venue de nommer ce morceau, j’ai pensé à ça.
Dan: L’histoire de Wilhelm Reich est quand même bizarre. Putain, le gouvernement américain l’a carrément obligé à brûler ses bouquins ! Ça veut forcément dire quelque chose. L’idée même de l’orgone véhicule des émotions puissantes, je trouve.
Il y a sûrement une grosse part de parano là-dedans.
Cooper : Clairement, c’est même l’une des caractéristiques principales de notre gouvernement. Mais je me suis senti mieux avec ce truc sur moi. C’était peut-être juste dans ma tête, ou une coïncidence… Mais chez moi, j’avais l’impression d’être plus équilibré. Quand je suis revenu de ce voyage, j’avais l’esprit reposé. Je sais pas trop; j’ai des cristaux sur moi en ce moment-même. Ça paraît délirant, mais bon. T’es pas non plus obligé de te jeter à corps perdu là-dedans, du genre « Ce rubis m’a sauvé la vie ». En gros, je ressens pas le besoin irrépressible d’en porter, mais j’aime bien.
Dan: On ne sait pas tout. Le monde est rempli de secrets.
Entre ça et les théories du complot sur le 11 septembre, il n’y a qu’un pas.
Cooper : Je me suis penché sur ce sujet aussi, à vrai dire. Les français ont pas mal de théories là-dessus. Certains reporters, ou auteurs, détiennent apparemment des informations que les américains n’ont pas. Je ne sais pas trop quoi en penser.
Je voulais vous demander un truc à propos des états de conscience altérés. Ash Ra Tempel ont déclaré vouloir faire de la musique pour prendre de l’acide – mais leurs morceaux durent 2 minutes alors qu’un trip dure plusieurs heures. Si vous faites des morceaux de 30 minutes, c’est pour mieux accompagner la prise de drogues ? Ou pour induire le même genre d’état ?
Cooper : J’imagine que sa musique est plus faite pour prendre de la DMT – les effets sont beaucoup plus courts. Pour ce qui est de notre musique, et notre nouvel album en particulier, j’ai eu pas mal de retours différents dessus: certains prennent de la drogue pour l’écouter, d’autres sont juste assis dans le noir, ou se font masser… Quelqu’un m’a dit: « J’ai pris le train en l’écoutant, c’était top ! ». Dans l’ensemble, c’est juste fait pour se sentir bien. Il est un peu mental, c’est sûr – d’ailleurs j’étais défoncé pendant la majorité de l’enregistrement. À la marijuana – je prend pas des acides tous les jours non plus, hein. L’herbe reste un truc très créatif, et qui ne t’empêche pas de fonctionner.
Dan : Je ne pense pas qu’enregistrer un album défoncé à la weed soit un truc particulièrement nouveau de toute façon.
Cooper : Mais pour ce qui est de la longueur des morceaux, si ça nous fait chier nous, ça fera forcément chier les gens. Donc on essaye de varier un peu, on commence par des instruments à cordes en acoustique, puis des synthés, avant de faire progresser le tout sur 18 minutes, en ajoutant des textures. Tous ces élements ont besoin de respirer un minimum, sinon ça devient dur de s’immerger dans la musique. Il faut prendre son temps. Mais on va pas mettre des sons de cloche pendant 10 minutes non plus, ça serait vite infernal.
En parlant d’instruments, il y a vachement plus d’instruments acoustiques sur cet album…
Dan : Eh ouais, en fait on sait jouer sur des vrais instruments ! [Rires]
Vous comptez faire un show entièrement acoustique un jour?
Cooper : Ce serait cool. On a rien de prévu pour l’instant mais ça serait vraiment cool. On a collaboré avec d’autres musiciens de Chicago qui avaient un harmonium et des percus africaines, c’était chouette. Mais Dan et moi, on aime trop les synthés. On arrive pas à s’en séparer pour l’instant.
OK. On a parlé de pseudo-science. Qu’en est-il de la religion? Un des morceaux s’appelle « Tilang », et si je me goure pas, c’est un mode musical dans la tradition Soufie et Hindoue. Vous êtes croyants?
Dan : C’est…personnel [Rires]
Cooper : C’est juste la gamme qu’on a utilisé pour le morceau. Ça ressemble à un raga standard, le genre de truc qui doit être joué entre 15h à 18h traditionellement. Les indiens se cassent pas le cul pour trouver des titres. Si ils avaient utilisé ce mode pour un raga, ils l’auraient intitulé « Raga Tilang » et c’est tout. Ce qui nous ramène à la spiritualité: si l’auditeur se sent bien en l’écoutant, que ça la transporte, et que grâce à nous, il découvre la musique religieuse, ça me pose aucun problème.
Dan : On a pas étudié ces modes à fond. C’est assez intuitif. Quand un groupe de notes sonne bien à ton oreille, ou te plaît, tout simplement, c’est une bonne chose de l’explorer.
Cooper : C’est Dan qui nous l’a proposé. On a appris cette gamme et on l’a jouée de plusieurs manières différentes. On a récupéré des instruments à cordes, beaucoup de synthés, des flûtes, des autoharpes… Et on les a accordés selon cette gamme. On a tous écouté beaucoup de musique indienne, on y emprunte beaucoup d’élements, et c’est une musique très spirituelle, mais je ne crois pas que ça soit nécessaire d’être croyant pour la jouer.
Rob Frye: On la joue avec beaucoup de respect, mais on appartient pas à cette religion.
Rob, c’est toi qui jouait du saxophone sur la reprise de « Rip This Joint » ?
Rob : Ouais!
Cooper : Il me reste 5 cassettes avec ce morceau dessus. Et une autre reprise des Stones sur la face B. D’ailleurs j’ai l’impression que les cassettes reviennent à la mode en France. C’est cool. Des gens nous ont fait chier parce qu’on avait pas de CDs à vendre, mais je me demande qui achète encore des CDs ? Remarque, les gens se plaignent aussi parce que les cassettes sonnent mal. Mais ils se gourent. Ce que tu as dit tout à l’heure, sur les musiciens New Age qui faisaient des recherches sur le son, c’est tout à fait vrai, et une grande partie de ces mecs sortaient leurs albums sur cassette. J’ai eu une conversation par e-mail avec JD Emmanuel, on était d’accord sur le fait que si tu masterises ton album de la bonne manière, c’est la cassette qui aura le meilleur son. Dans les années 70, c’était très facile de produire ta propre cassette avec la même qualité que les pros, et c’était pas super cher. Du coup, ils étaient tous obsédés par ça.
J’ai acheté les cassettes de Om récemment, le son est nickel.
Cooper : Tu sais quoi? C’est en partie grâce à moi que Drag City fait des cassettes. Je jouais dans un autre groupe, et quand on s’est ramenés en disant qu’on voulait sortir notre album sur cassette, ils pigeaient pas: « C’est redevenu cool..?». Aujourd’hui, ils en font pour la plupart de leurs sorties.
Dan : Quels albums de Om?
Les deux derniers: Advaitic Songs et God is Good.
Cooper : T’as entendu le premier, Variations On A Theme ? Il m’a complètement retourné. Et le projet dub de Al est cool aussi. Ce mec a carrément son propre bang chez Drag City! Il en a acheté un quand il était de passage à Chicago pour jouer à l’Empty Bottle, et il savait pas où le foutre alors il l’a laissé au bureau du label [Rires].
Dan: Perso, je suis obsédé par Jerusalem. J’ai acheté le CD en 1999 ! C’est peut-être le dernier CD que j’ai acheté, d’ailleurs.
Bien. Dernière question : quelle est votre B.O favorite?
Cooper : [Très long silence] Euh…
Dan: Je crois que je vais devoir choisir celle des Doors !
Cooper : Pendant un moment, j’avais la B.O du premier Death Wish sur vinyle. Je sais pas où je l’ai foutue. Jimmy Page a fait celle de Death Wish 3 ou 4. Mais elle est pas terrible. Sinon, Body Love de Klaus Schulze. C’est un film français, un genre de porno arty.
Dan : La dernière scène de ce film, c’est une espèce d’orgie pendant une séance de yoga, avec une vibe incestueuse un peu bizarre. Et la musique, c’est juste du synthé super heavy. À une époque, on en projetait des extraits pendant nos concerts.
Cooper : La musique de Jodorowsky’s Dune, aussi. Jodorowsky devait tourner ce film avant que David Lynch le fasse, et il avait réussi à convaincre Goblin et Pink Floyd de composer une partie de la bande-originale. Mais celle du documentaire, qui est sorti l’année dernière, a été composée par un mec à moitié inconnu. Et elle tue.
Vous avez entendu celle de Lucifer Rising par Jimmy Page?
Cooper : Ouais! Elle ressemble pas du tout à celle de Death Wish. Elle est cool. Celle de Bobby Beausoleil aussi, il y a un coffret qui est sorti il y a 4 ou 5 ans. Dans un autre style, il y a l’album Happy Ending de Terry Riley. Il l’avait composée pour un film français. Et celle qu’il a faite pour le film avec Klaus Kinski, Lifespan : très bien aussi.
Dan : Tous les trucs de Popol Vuh sont cools.
Cooper : En fait, au départ, j’avais imaginé Bitchin Bajas comme un projet très « cinématographique ». Qui transporterait l’auditeur. On est en train de bosser sur une B.O de film en ce moment-même, d’ailleurs! Olivia, une pote à nous – qui travaille aussi pour Vice – tourne un truc sur les Nomades de la mer, les Moken, qui vivent sur les côtes de Thaïlande et de Myanmar, en Birmanie. Ça fait des centaines d’années qu’ils vivent sur l’eau, ils se sont adaptés à cet environnement, ils peuvent plonger et rester en apnée pendant 8 minutes sans autre équipement qu’une paire de lunettes et un slip. C’est un super docu, filmé en grande partie sous l’eau.
Vous aviez déjà fait une B.O pour un DVD, non?
Cooper : Ouais, mais cette fois, c’est un peu plus cool. Pour le film dont tu parles, « Water Wrackets », on avait juste enregistré un truc que les réalisateurs avaient collé sur du footage qu’on avait jamais vu. Ici, on a vraiment bossé main dans la main avec Olivia.
Dan: Le genre de questions qu’on se posait pendant la composition, c’était: « Hmm, quels sons iraient bien avec cette scène qui dure 4 minutes où on voit des lamantins nager ? ». Putain, c’était génial.
Sinon, vous connaissez The Keep? Un film de Michael Mann avec une bande-son de Tangerine Dream. Des nazis qui réveillent une créature en Roumanie.
Dan : Oh ouais ! Il y a quelques mois, je me suis tapé tous les films dont la musique a été composée par Tangerine Dream, dans l’ordre chronologique. Certains sont vraiment chelous. Genre Miracle Mile. Il est génial. Putain. Vise le scénario : c’est l’histoire d’un mec qui a rendez-vous avec une gonzesse – au début, t’as l’impression que c’est une comédie romantique – mais il loupe le rendez-vous, et quand il essaye de l’appeller, via une cabine téléphonique, le téléphone sonne. Il décroche, et à l’autre bout du fil, c’est un mec qui lui dit que les Russes vont lancer leurs missiles et que dans moins de 30 minutes, ça sera Armageddon. La fin du film, c’est ça : une explosion nucléaire. Et la musique ressemble pas aux trucs habituels de Tangerine Dream.
Quand il est lancé, personne ne peut arrêter Donnie Ka. Il est sur Twitter – @shjjjtlizard