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Music

Range Tes Disques : Pavement

On a demandé au groupe californien de classer ses 10 albums, de celui qu'il trouve le moins bon, à celui qu'il considère comme le meilleur.

Range Tes Disques est une rubrique dans laquelle nous demandons à un groupe ou un artiste de classer ses disques par ordre de préférence. Après Korn, Slipknot, Lagwagon, Hot Chip, Manic Street Preachers, Primus, Burning Heads, le label Fat Wreck Chords, New Order, Ride, Jean-Michel Jarre, Blur, Mogwai, Ugly Kid Joe, Anthrax, Onyx, Christophe, Terror, Katerine, Redman, Les Thugs, Moby, Les $heriff, L7, Descendents, Teenage Fanclub, Dinosaur Jr, Kery James, Brujeria et Ludwig Von 88, Étienne Daho et Loudblast, c'est au tour de Pavement de classer ses disques. On a donc demandé au guitariste/chanteur Scott Kanneberg (alias Spiral Stairs), de les remettre dans l'ordre, de celui qu'il trouve le moins bon, à celui qu'il considère comme le meilleur.

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5. Wowee Zowee (1995)

Scott Kannberg : Ce n'est pas que je ne l'aime pas. Mais sur tous les autres albums du groupe, c'est moi qui organisait l'ordre et l'enchaînement des titres. Sur celui-ci, c'est Steve [Malkmus] qui s'en est chargé, parce qu'il avait pleins de chansons qu'il voulait ajouter - chansons qui, selon moi, étaient des faces B. Je lui ai dit qu'on ferait comme il voulait, et c'est pour ça que le disque est comme il est, avec toutes ces faces B. On l'a enregistré aux studios Easley, à Memphis, et on avait environ 10 morceaux qui formaient la base du disque, et puis il y avait toutes ces autres chansons, qui ont été enregistrées à droite à gauche. Je sais que c'est le préféré de beaucoup de nos fans, parce qu'il part vraiment dans tous les sens, mais il n'a pas, selon moi, la cohérence des autres albums.

J'ai lu que vous avez une version courte de l'album que vous appeliez la version « classic rock ». Est-ce que c'est la version d'origine à dix morceaux à laquelle tu fais référence ?
Oui. Comme Slanted & Enchanted et Crooked Rain, je voulais que Wowee Zowee présente une série de titres cohérents, qui s'enchaînent de manière fluide, genre face A, face B. Mais sur Wowee Zowee, il y a une face C. [Rires]

Dans le livre Perfect Sound Forever, l'auteur Rob Jovanov décrit Wowee Zowee comme « le bon album au mauvais moment ». Est-ce que tu es d'accord avec ça ?
Oui, c'est tellement ça. Dans l'absolu, c'est l'album parfait de Pavement. Il ressemble à ce qu'on était en live. On partait dans tous les sens. Et il est sorti au moment où le rock indé était à son sommet. Tu avais Weezer, les Smashing Pumpkins, ils avaient des hits dans les charts. Mais Pavement ? Éh bien… On n'a tiré aucun hit de cet album.

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Beavis et Butthead ont descendu le premier single « Rattled By The Rush » dans un épisode. Ils ont dit que le morceau était « absolument horrible » et que tu avais l'air tellement fainéant que tu devais probablement chier dans ton bain. Est-ce que le groupe l'a déjà vu ?
Ouais, ouais, ouais. Mais c'est vrai ! C'était bizarre d'enchaîner avec ça, juste après Crooked Rain. Ça a du choquer pas mal de gens.

4. Brighten The Corners (1997)

Je trouve que les morceaux de cet album sont super, mais j'ai l'impression que c'est un peu notre album R.E.M. Sur les disques de R.E.M., les morceaux s'enchaînent d'une manière particulière, il y a des hauts et des bas, mais ils sont tous dans la même tonalité, ce qui donne un côté très compact à l'ensemble. Je l'écoute toujours aujourd'hui, mais c'est le sentiment qu'il dégage. Je ne sais pas à quel disque de R.E.M. je le comparerais. Probablement aux quatre ou cinq premiers.

J'ai toujours considéré que c'était le disque le plus accessible de Pavement. Ça a beaucoup à voir avec les jeux de mots sur les morceaux comme « Stereo », « Shady Lane » et « Blue Hawaiian ». J'aime la façon dont Alex Ross l'a décrit dans le New Yorker : « Anormalement frais ». Est-ce que tu le vois un peu comme une réaction à Wowee Zowee ?
Non. On l'a fait avec Mitch Easter, en Caroline du Nord, et en quelque sorte, ça a été le premier disque qu'on a enregistré comme un vrai groupe. Les chansons des albums précédents, c'était plus de l'assemblage. Je ne sais pas. C'est vrai que c'est frais, mais il y a toujours ce truc où j'ai le sentiment que c'est un album vraiment bon, mais que les deux premiers sont vraiment meilleurs.

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Pour moi, tes deux morceaux « Date w/ IKEA » et « Passat Dream » sortent du lot sur cet album. Est-ce que tu écrivais plus à cette période ?
Pas forcément. Avec Pavement, c'était toujours pareil, j'écrivais quelques morceaux et puis voilà. J'ai toujours été satisfait comme ça, comme du fait que Steve soit le songwriter principal. Je me voyais plutôt comme un genre d'arrangeur, je rajoutais une mélodie par-ci par-là. Je n'étais vraiment pas là pour faire concurrence à Steve. Les deux ou trois morceaux que j'écrivais étaient généralement assez bons pour être mis sur l'album. J'étais sûrement un peu intimidé. Et flemmard, aussi.

C'est vrai que la plupart des chansons ont été enregistrées en une prise ?
Sur ce disque, oui, sûrement. On jouait vraiment bien ensemble, à cette époque. Ça a été un album cool à enregistrer. Beaucoup plus plaisant que Terror Twilight - pour moi en tout cas.

Je me souviens que Blur ont sorti leur album éponyme au même moment que Brighten The Corners, et qu'ils citaient Pavement dans leurs influences. Est-ce qu'il y avait une affinité entre les deux groupes ?
Non… Je suis sûr que le guitariste [Graham Coxon] était fan. Et on avait rencontré Damon [Albarn] quelques fois, et il avait l'air plutôt cool. Je ne sais pas. Ils appartenaient à un monde complètement différent du notre. On venait de la scène indé, ils étaient dans la Britpop. Je me souviens les avoir vus en Angleterre après la sortie de leur premier album. C'était aussi une scène très différente de ce à quoi on était habitués.

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3. Crooked Rain, Crooked Rain (1994)

En voilà un autre que tout le monde adore. Clairement, pour nous, ça a été le sommet. Je pense que c'est l'album qui nous a fait connaître, parce qu'il nous a fait voyager partout. Avec Slanted, c'est celui qui représente le mieux le son Pavement. Il y a les gimmicks, les guitares, « Range Life »… Tous les morceaux sont un peu des classiques. On avait beaucoup bossé cette année-là, on avait fait beaucoup de concerts, c'était une époque vraiment fun. L'enregistrement de l'album, ça a été un peu fou. À la base, on a essayé de le faire chez Gary Young, mais il venait de faire un espèce de craquage, et son studio n'était pas prêt. On a fini par le virer, et on est allés enregistrer à New York. On a passé un mois là-bas, et on a enregistré dans l'appartement d'un mec qui n'était pas vraiment un studio. Clairement, ce n'était pas une façon classique d'enregistrer un disque.

Est-ce qu'il reste des éléments du début de la session avec Gary sur le disque ?
Non. Mais il y en a sur la réédition - il y a quelques morceaux que lesquels Gary avait essayé de jouer.

C'est donc le premier album sur lequel jouent Mark Ibold, Steve West et Bob Nastanovich.
Oui. Ils étaient tous présents quand on a fait Watery Domestic et ont même joué dessus. Mais c'est Crooked Rain qui marque vraiment le début de Pavement en tant que groupe.

Tu as dit de l'album qu'il avait « moins un son post-punk anglais qu'un son classic rock californien ». C'est d'autant plus étonnant que vous l'avez enregistré à New York.
Je pense que je faisais à ce qui différenciait Crooked Rain de Slanted.Pour moi, Slanted sonnait plus comme un disque de post-punk anglais, alors que Crooked Rain a des éléments des Eagles, des Doobie Brothers, de Gram Parsons, ce genre de groupes. C'est étrange qu'il ait un son aussi californien alors qu'il a été enregistré à New York. Tu as raison.

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« Cut Your Hair » a été votre plus gros tube. Est-ce que tu t'attendais à ce que ça marche comme ça ?
Non, on ne s'est jamais dit qu'un de nos titres marcherait un jour. Mais c'est arrivé à une période où il y avait une place pour ce genre de musique dans les charts. Ça n'a pas duré longtemps, parce que les majors ont tué tout ça dans l'œuf. Mais oui, on s'est fait une petite place dans l'actualité musicale pendant un an et des brouettes - grâce à Nirvana j'imagine, qui avaient préparé le terrain. On n'avait absolument pas imaginé que ça se passerait comme ça. On s'est retrouvé avec pas mal de monde aux concerts et c'était plutôt cool.

Warner était en charge de la distribution de cet album. Le succès de « Cut Your Hair » à la radio a-t-il joué un rôle là-dedans ?
J'imagine que c'est comme ça que ça s'est fait. J'imagine qu'un de ces types à queue de cheval s'est soudainement intéressé à nous. C'était le moment où les mecs de majors essayaient de comprendre ce qu'il était entrain de se passer. Ils faisaient leur beurre avec le classic rock et le hair metal et, tout à coup, Nirvana a changé les règles, et ils ont été obligés de s'intéresser à tous ces groupes de rock indé chelous. Leur crise de la quarantaine est arrivée plus tôt que prévu.

« Range Life » est célèbre pour la pique lancée aux Smashing Pumpkins et aux Stone Temple Pilots dans les paroles. Billy Corgan semble toujours vous en vouloir à cause de ce morceau. Est-ce que c'est vrai qu'il a menacé de quitter Lollapalooza en 1994 si vous n'étiez pas virés de la tournée ?
C'est ce que notre agent nous a expliqué. On nous avait demandé de jouer sur la tournée Lollapalooza, et puis finalement non, parce que Billy allait refuser de jouer si nous étions à l'affiche. C'est une bonne chose, parce que du coup on a joué l'année suivante, avec Sonic Youth et tous les autres, et ça a été génial. Je ne sais pas si Malkmus serait du même avis que moi, en revanche, parce que ça n'avait pas toujours l'air de bien se passer pour lui sur ces dates, mais je crois que c'est surtout parce qu'on ne jouait devant personne. Il y avait du monde pour Beck et Sinead O' Connor, avant qu'elle ne quitte la tournée, et puis tout le monde se barrait et allait bouffer, et ils revenaient pour Cypress Hill. On avait donc la liberté d'être simplement Pavement, en quelque sorte. Mais c'était génial, parce qu'on avait deux vans, et on devait jouer seulement 3 concerts par semaine, ça ressemblait plus à des vacances pour nous. Tous les autres groupes avaient des gros bus, et étaient plus pros, mais nous et les Jesus Lizard étions les seuls groupes qui avaient des vans sur cette tournée. Mais il y avait une bonne ambiance. Tous les autres groupes étaient cools… À part Courtney [Love]. Au moins, elle était amusante. En tout cas, ça nous a rapporté beaucoup d'argent - au moins un bon point pour Wowee Zowee.

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Cet album est sorti en 1994, l'année du premier album de Weezer. Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que tu t'es payé leur tête sur Twitter. Pourquoi ?
À l'époque, quand on les voyait sur MTV, ou ailleurs, les gens disaient toujours qu'ils essayaient d'être un groupe indie, ou de ressembler à Pavement, mais je m'en foutais un peu. Je pense que ça m'a plus fait chier avec le temps. Je ne sais pas. C'est juste qu'il y a quelque chose en eux que je ne comprends pas. Ce tweet était plus une blague, parce que ce jour-là, beaucoup de gens publiaient des memes sur l'opposition Obamacare/Trumpcare. C'était plus une référence à ça qu'à quoi que ce soit d'autre. On n'est pas jaloux de Weezer.

2. Terror Twilight (1999)

J'imagine que beaucoup de gens seront surpris de voir celui-ci placé en numéro deux et pas en numéro cinq [Rires]. Mais je l'adore. C'est un super disque. Il a été très difficile à faire. On a essayé de l'enregistrer deux fois avant ça, dans différents studios et avec d'autres gens. Puis on a fait venir Nigel [Godrich] pour nous filer un coup de main, et les choses ont pris une tournure différente. Avant ça, on avait plus ou moins produit tous nos disques, et le faire venir pour prendre les choses en main a été une bonne chose. Il a essayé d'adapter son son au notre, et je trouve que ça a très bien fonctionné. Ces chansons sont les meilleures du catalogue Pavement, mais c'est clairement le disque d'un autre Pavement. C'est un album de Pavement qui regardait beaucoup plus loin en avant. Je pense que c'était l'album qu'il fallait faire à ce moment-là. Il y a beaucoup de choses dans ce disque que j'aime encore écouter. Par exemple, je trouve que « Spit On A Stranger » et « Carrot Rope » font partie des meilleures chansons pop de Steve. J'aurais aimé qu'on écrive plus de chansons comme ça. Ça a été difficile de le convaincre de mettre ces chansons sur l'album, au début. Je crois qu'il aime écrire des chansons pop, mais qu'il n'aime pas les sortir [Rires].

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Il a eu des mots durs avec cet album. Il l'a un jour qualifié d' « enfant non-désiré de Pavement ».
Ouais, je blaguais tout le temps à ce sujet avant, en disant que c'était notre All Shook Down à nous, parce qu'il a plus ou moins écrit toutes les chansons avant qu'on se retrouve pour enregistrer. Pour les disques précédents, on se retrouvait, on répétait les morceaux, et je rajoutais les miens. Pour celui-là, je crois que Steve voulait qu'il n'y ait que ses chansons, ce qui m'allait très bien. Mais c'était un peu bizarre. C'est pour ça que je disais toujours en rigolant que c'était comme All Shook Down [dernier album des Replacements, écrit uniquement par Paul Westerberg], presque un album solo de Malkmus. Même si on a tous joué dessus, et fait de super contributions, j'aime bien le voir comme ça, parfois.

Il a récemment fait des commentaires sur la production de Nigel Godrich, disant qu'il avait fait sonner l'album comme « un vrai disque de classic rock, surproduit, un disque à 100 000 $ ». Qu'est-ce que tu en penses ?
Ouais, ouais, ouais. C'est vrai qu'il a coûté très cher, mais c'est notre faute, pas celle de Nigel. Au bout du compte, je trouve que c'est un super disque de Pavement. Je pense que Steve en est probablement toujours fier. C'est juste que ça a été un disque vraiment dur à finir, et qu'on a fini par se séparer à cause de ça.

Est-ce que ça vous est arrivé de penser que c'était le dernier album de Pavement au moment où vous l'enregistriez ?
Pas forcément. On a avait ce sentiment pour tous les disques de Pavement. On faisait un disque, on partait en tournée, et puis on ne se voyait plus pendant neuf mois. C'est comme ça que fonctionnait Pavement. Et c'est comme ça que Terror Twilight a été fait. Steve a déclaré qu'il voulait arrêter, et tout le monde s'est dit que neuf mois plus tard, on recevrait un appel pour dire « On y retourne ! ».

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1. Slanted And Enchanted (1992)

Pour moi, c'est comme ça que Pavement a commencé. C'était moi, Steve et Gary qui faisions ces morceaux tout simples, qui reflétaient notre amour pour la musique qu'on écoutait – The Fall, My Bloody Valentine, Dinosaur Jr. C'est aussi notre toute première tentative d'enregistrer un album. On l'a fait en quelques jours, et on avait l'impression que tout se faisait tout seul. Bien sûr, on ne savait pas à quelles réactions s'attendre. On s'amusait juste en le faisant. On a tout fait sur bande, et pour le mix, il fallait qu'on soit tous ensemble dans la pièce, à pousser les faders en même temps.

Je crois avoir lu quelque part que le magnéto à bande de Gary se trouvait dans sa buanderie. Et qu'il devait appuyer sur « rec » et revenir en courant à sa batterie et se mettre à jouer ?
Ouais, c'est comme ça que ça se passait. On a fait ça dans sa vieille baraque de Stockton et on faisait les prises dans son garage. On pouvait seulement enregistrer pendant la journée, parce qu'une voisine de l'autre côté de la rue avait le cancer et elle ne voulait aucun bruit après quinze heures. On devait donc tout faire entre le matin et le début d'après-midi. Mais c'est pour ça que c'est un super disque. C'est un disque « made in Stockton », c'est de là qu'on venait. Steve vivait par alternance à New York à l'époque, mais on l'a fait à Stockton. Donc ouais, c'est mon préféré. Pour les premiers singles, on privilégiait l'esthétique et le son avant tout, et Slanted & Enchantedétait l'aboutissement final de cette démarche. Après le départ de Gary, on s'est dirigés vers sur un truc plus inspiré de R.E.M. et des Replacements.

J'ai lu que Stephen voulait dégager « Summer Babe », mais que tu as insisté pour la garde.
Vraiment ? Eh bien, sans doute. [Rires] Comment aurait-on pu ne pas la mettre ? Je te l'ai dit, il n'arrivait pas à accepter le fait de sortir un bon morceau pop !

Tu as cité The Fall comme influence. Mark E. Smith a déclaré que Slanted était « rien d'autre que The Fall en 1985, non ? Ils n'ont pas la moindre idée originale dans la tête. » Comment tu as pris cette attaque ?
Ouais… C'est vrai ! On n'avait pas d'idées originales. Elles venaient toutes de notre collec' de disques. On ne faisait rien de plus. On le cachait juste un peu moins que les autres.

En parlant de collec' de disques, est-ce que vous avez reçu des menaces de poursuites de la part de Ferrante & Teicher par rapport à la pochette de l'album:mode_rgb():quality(90)/discogs-images/R-7602897-1444936333-8729.jpeg.jpg) ?
Non, je ne crois pas. Ça aurait été marrant.

Quelle idée de faire sa pochette en se basant sur un album aussi chelou !
C'était l'idée de Steve ! Il passait ses journées à bosser comme agent de sécurité au supermarché du coin, et il avait du voir ce truc et trouver ça cool.

Est-ce que tu as déjà entendu parler de l'épisode de Dawson où quelqu'un utilise le titre de l'album pour faire ses adieux, en disant : « It's been thoroughly, uh… slanted and enchanted » ?
Mon Dieu. [Rires] C'est la première fois qu'on me raconte ça, mais par contre, j'ai des amis à Austin qui m'ont raconté pendant le South By Southwest qu'ils avaient monté une boîte pour vendre des plantes qui s'appelle Planted & Enchanted. Je ne m'en déferai jamais !

Cam Lindsay est sur Twitter.