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Daisy Berkowitz revient sur les débuts de Marilyn Manson

Shérif, fais-moi peur Antichrist Superstar

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Scott en 1991
Noisey : Ça t’a fait quoi de quitter la Floride pour le New Jersey ? Scott Putesky : Tu t’habillais comment au collège et au lycée ? Quel genre de musique ces mecs t’ont fait découvrir ? Tu as commencé à jouer quand ?
Quand est-ce que Marilyn Manson & The Spooky Kids a commencé ? Marilyn Manson Tu m’as dit que tu avais été arrêté à l’époque où t’as rencontré Brian. Tu peux me rappeler l’histoire ? C’est toi et Brian qui avez choisi le nom Marylin Manson & The Spooky Kids ? Et ce truc de combiner un nom de serial killer avec un prénom de femme célèbre ? Le groupe a explosé assez vite, non ?
Vous combliez quel genre d’attentes ? L’album Portrait of an American Family c ritiquait beaucoup l’hypocrisie des médias américains.
un titre de 1994 qui revient sur le meurtre d’un gynéco de Floride, le docteur David Gunn
Raconte-moi une anecdote de tournée. Oh. C’est arrivé comment ? Et au niveau de ton style vestimentaire, tu t’inspirais de quelqu’un ? Quand vous tourniez, il devait y avoir beaucoup de villes où les gens vous détestaient ou ne comprenaient pas ce que votre groupe défendait ?
Pourquoi c’est arrivé si souvent avec Marilyn Manson ? Tu penses que ça a un lien avec votre image plus que vos textes ? Donc ils vous ont bien rendu service au final. Des histoires de groupie ?

Tu as quitté Marilyn Manson en plein enregistrement de Antichrist Superstar
Je suis parti parce que j’estimais ne pas être respecté à la hauteur du travail que je fournissais. J’ai fait beaucoup de démos l’année avant qu’on aille en studio. Quand on a commencé à enregistrer j’avais dix/douze morceaux à faire écouter à Brian. Je ne sais pas s’il les a écouté ou pas mais il n’ a jamais voulu bosser aucune d’entre eux. On avait un paquet de morceaux
qui auraient pu figurer sur Antichrist que Brian ne voulait par refaire et que Trent ne voulait pas enregistrer non plus, j’ai été lentement évincé du projet. Voilà.



Ça devait être bizarre de ne plus être dans le groupe ?
Oui ça a été difficile. Le groupe a changé tous les ans, à chaque album donc du jour où je suis parti, ça n’a plus été vraiment le groupe. Ils s’en foutaient de garder le même line-up, ou de travailler avec les mêmes auteurs.

Après ça tu as bossé un peu avec Jack Off Jill.
Jack Off Ill était déjà un groupe établi. C’était un peu notre groupe jumeau. On était potes. On sortait les uns avec les autres. Je n’ai jamais rien écrit pour eux, je les ai aidé sur de nouvelles versions pour un EP qui devait sortir à l’été 1998, j’ai ensuite tourné avec eux tout l’été. Ce n’était que de l’intérim.

Est-ce que lutter contre le cancer a modifié ton point de vue sur la vie et la musique ?
Non. Pas vraiment. C’est juste devenu une énorme contrariété pour moi. Ca t’empêche d’avancer. Ce n’est pas vraiment un obstacle avec le job que j’ai, mais ça m’empêche d’en faire plus. Quand j’ai commencé la chimiothérapie en septembre 2013, je pensais que j’aurais du temps libre pour me relaxer et bosser sur la musique et les artworks. Mais, j’ai vite réalisé que cette période d’arrêt signifiait en fait un état d’extrême fatigue. Mater des films était le maximum de ce que je pouvais faire. Je n’avais pas pris conscience des conséquences que ce truc pouvait avoir sur moi. J’avais plein de plans qui se sont finalement retrouvés en bas de la liste des trucs-à-faire.

Tu as reçu beaucoup de soutien de la part de tes amis, de tes fans et de ta famille ?
Oui, beaucoup. Mais bon, au final, je combats le truc tout seul. C’est dur. Je m’en sors bien mais quelques fois en plein milieu de la nuit, je n’arrive pas à dormir et je suis assailli par plein de pensée négatives. Ça arrive. C’est un truc psychique. C’est comme quand tu achètes une nouvelle voiture et que tu commences à voir la même voiture partout où tu vas. C’est ce que j’ai vécu avec le cancer, tu es encerclé, prius au piège. Le mot résonne partout, les gens en parlent tout le temps. Ils te racontent des histoires sur leurs proches qui en sont morts. J’essaie de rester positif.

Tu as des plans là ?
J’aimerais vraiment produire des disques pour d’autres gens. Mais j’ai du mal à me fixer des deadlines. Je travaille bien mieux quand je fais équipe avec quelqu’un d’autre. Je parlais avec un type l’autre fois de cet album de Katy Perry qui n’est jamais sorti parce que le label sur lequel elle était avait décidé de la jeter au dernier moment. Donc le truc n’est jamais sorti, mais il est stocké quelque part. Et on se disait que ce serait cool de donner vie à ce disque. C’est un truc que j’aimerais bien faire. Cet album a dix ans, c’est pas très vieux dans l’absolu, mais ça l’est déjà trop pour le monde de la pop. Voilà un truc cool : sortir des albums du passé qui n’ont jamais vu le jour.

Ce serait cool. Je suis sûr que plein de gens seraient intéressés par ce genre de trucs.
C’est moi qui possède les enregistrement des Spooky Kids : tout ce que Marilyn Manson n’a jamais sorti, les démos de 1990 à 1993. Les morceaux sont bien, les enregistrements sont bons, j’aimerais en faire un album complet avec des versions réenregistrées et différents invités et producteurs. Ce serait un gros projet, mais ça vaudrait vraiment le coup.


Gina Tron écrit des livres et vit à Brooklyn. Elle est sur Twitter – @_GinaTron

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