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En plus de rapper, Starlito aimerait écrire des livres pour enfants

Les morceaux de Starlito pourraient s’apparenter aux mémoires d’un type dont la vie se situerait à mi-chemin entre celle d’un hors-la-loi et celle d’un prophète. Ses lyrics sont des contes sur l’argent dépensée illégalement, la mort évitée de justesse et, en gros, relatent les vicissitudes d’une existence grandiloquente étrangère à la majorité des Américains. Une des choses merveilleuses concernant l’art de Starlito, c’est qu’il t’invite à pénétrer son domaine les bras ouverts, et l’auditeur y trouve toujours une place confortable. Starlito maintient l’équilibre et fait la disctinction entre son rôle d’artiste et sa vie réelle. Vous pouvez l’entendre raconter des deals de drogue qui tournent mal mais vous ne l’entendrez jamais glorifier le trafic ou la violence.

Starlito vient de Nashville, Tennessee, et a atteint la popularité à la fin des années 2000. Son affiliation avec Yo Gotti et plus tard avec Lil Wayne et Young Money a contribué à son succès, mais ses skills et son charisme, il ne les doit qu’à lui-même. C’est grâce à ça qu’il tient encore dans le game, à l’heure ou un track se périme en quelques minutes. Plus récemment, sa série de projets aux côtés de Don Trip, sous le blase Step Brothers, a fait l’unanimité, à l’image de ses projets solo comme Cold Turkey et Black Sheep Don’t Grin. Starlito réussit à capturer ses expériences et à les mettre en musique, en vidéos, en court-métrages, en performances et même sur des sapes. En décalage du monde maléfique de la trap qui séduit des hordes de jeunes partout dans le monde, Starlito hérite d’une place de choix dans le paysage du rap américain.

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Starlito est avant toute chose un putain de romancier du présent. Il n’y a quasiment aucun laps de temps entre les faits qui lui arrivent, leur description, leur mise en musique et leur livraison au public. C’est l’instant qui prime, Starlito va à la même vitesse qu’Internet. Entre indépendance et illégalité, le rappeur a créé un portail unique entre l’auditeur et la rue. Et Starlito ne va pas s’arrêter là : « J’ai envie d’écrire des trucs autres que de la musique ou des lyrics. J’ai envie d’écrire des livres pour enfants, et de comprendre ce que les enfants veulent ou ont envie d’écouter. Je crois que j’ai une histoire assez intéressante, entre ma vie d’adulte et ma carrière, pour arriver à en faire un livre. Et j’imagine que la littérature c’est de l’art. » En attendant son livre pour enfants, voici sa dernière mixtape en date, Introversion, que vous pouvez vous laisser aller à écouter juste au-dessus.

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